Accueil Anxiété L’anxiété sociale : définition, causes et traitements

L'anxiété sociale : définition, causes et traitements

21 janvier 2022
Rédigé par Virginie Mathieu
Vérifié par Élodie Guichart-Gomez

L’anxiété sociale est devenue un sujet plus médiatisé depuis les confinements successifs lors de la pandémie du COVID-19. Selon une nouvelle étude publiée par le Lancet, les troubles anxieux ont bondi de 26 % dans le monde par rapport à 2019. Depuis, l’idée de revenir à une vie normale a été vécue très difficilement par les personnes atteintes d’anxiété. Mais faisons le point sur l’anxiété sociale, qui envahit le corps et empoisonne la vie, au point de renoncer à certaines activités et réduire ses contacts avec le monde extérieur. Comment savoir si une personne souffre de ce trouble ? Comment soigner ce stress invalidant ? Voici les informations à retenir. 

Description de l’anxiété sociale

L’anxiété sociale est bien plus qu’une simple gêne ou de la timidité. C’est un mal-être qui se manifeste physiquement à l’idée d’être confronté à une humiliation, un jugement ou un mépris lors d’interactions sociales. Véritable handicap au quotidien, cette peur panique surgit également dans des situations de performance, par exemple un discours en public ou un entretien d’embauche. Elle peut survenir dans de nombreuses circonstances : au travail avant une réunion où la personne doit prendre la parole, lors de nouvelles rencontres, etc. Nous vous donnons les clés pour la reconnaître.

Causes de la phobie sociale

L’anxiété sociale n’a pas de cause clairement définie. Elle provient d’une combinaison de facteurs qui provoque les symptômes. 

Cette crainte est bien plus qu’un simple trac avant un discours ou un entretien d'embauche. Les symptômes apparaissent lors de situations quotidiennes a priori banales et paralysent la personne qui en souffre. Voici le mécanisme de la phobie sociale :

  • Peur d’être jugé négativement ou moqué en public
  • Angoisse avant un dialogue avec un supérieur hiérarchique ou une figure d’autorité
  • Nervosité à l’idée de participer à des activités de groupes, que ce soit pour les loisirs ou entre collègues
  • Crainte d’engager une conversation avec un inconnu. 
  • Sentiment de ne pas être à la hauteur au point de ruminer sans cesse et de se rejouer les scènes continuellement par peur d’avoir été ridicule.
  • Anticipation négative de tout événement en lien avec les autres.

Confrontée à une de ces situations, la personne atteinte de phobie sociale ressentira des manifestations physiques, intensifiant son malaise.

Quels sont les symptômes de l’anxiété sociale ? 

Voici les symptômes les plus courants : 

  • des palpitations, 
  • une transpiration soudaine, 
  • des tremblements des mains, des jambes ou de la voix,
  • des rougissements,
  • une sensation de chaud ou de froid,
  • douleurs à la poitrine,
  • dans les cas extrêmes, une crise d’angoisse.

Les personnes atteintes de troubles anxieux vont éprouver une détresse intense qui peut les pousser à annuler leurs activités, éviter de manger en public ou esquiver les contacts avec les autres. Cette souffrance vient gâcher leurs relations et leur quotidien, au point parfois de ne plus pouvoir travailler ou aller à l’école. En cas de suspicion d’anxiété sociale, il est indispensable de se faire diagnostiquer pour ne pas rester isolé avec ce mal-être.

Quand consulter : établir un diagnostic

Les signes qui doivent alerter

Il est tout à fait normal d’éprouver de l’anxiété dans certaines situations stressantes. Il est possible de la ressentir notamment lors d'un changement important, un imprévu, un déménagement, ou lors de la perte d'un emploi. Tout comme avant un examen ou un discours. Mais une fois ces épisodes terminés, cette contrariété doit disparaître et ne pas empêcher d’aller de l’avant. Si cette détresse s’installe dans la durée sans raison apparente, et si la souffrance est présente depuis plusieurs mois, il est temps de s’en inquiéter. 

Également, si ce trouble ne peut être relié à aucun événement particulier, et que le patient se sent constamment préoccupé, le moment est venu de se faire aider par un professionnel.  

Personnes à risque

Un facteur héréditaire possible

Les études n’ont pas identifié une cause en particulier à l’origine de cette phobie. Mais certains facteurs de risques ont été établis. Si un parent au premier degré a été atteint de cette pathologie, la probabilité de développer de l’anxiété sociale est de 2 à 6 fois plus élevée. Ce qui mettrait en évidence un critère possible d’hérédité. L'hérédité est à relativiser cependant, car il peut s'agir de mimétisme / observation du parent.

Des traumatismes à l’origine de cette angoisse

Les personnes ayant été victimes d’un traumatisme ou de maltraitance ont plus de risques d'être touchées par l'anxiété sociale. Ces événements peuvent entraîner une perception biaisée de leurs compétences, de leur physique ou de leurs aptitudes sociales. 

Traitements

Le premier pas pour espérer guérir d’une phobie sociale est de demander de l’aide. Un psychologue ou un psychiatre sera plus à même de poser ou confirmer un diagnostic. Le professionnel sera en mesure de proposer une thérapie ou un traitement adapté si nécessaire. 

Les thérapies cognitivo-comportementales, comme la thérapie d’exposition ou la thérapie d’affirmation de soi, sont privilégiées pour de nombreux troubles anxieux, y compris pour l’anxiété sociale. 

Enfin, un groupe de parole permet également d’échanger, de combattre ses peurs et d’être accompagné par d’autres personnes atteintes de troubles similaires. 

Anxiété sociale - infographie

? À lire également : L'anxiété de séparation: définition, causes et traitements, Les traitements remèdes contre l'anxiété.

Les auteurs de cet article :
Virginie Mathieu
Virginie Mathieu, Rédactrice
Élodie Guichart-Gomez
Élodie Guichart-Gomez, Psychologue Clinicienne
crossmenu linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram