Les médicaments contre l'anxiété peuvent offrir un soulagement lorsque les angoisses deviennent envahissantes. Toutefois, leur consommation n'est pas sans risque. Si certains, comme les benzodiazépines, agissent rapidement, ils peuvent entraîner des effets secondaires graves et une dépendance. D'autres, comme les antidépresseurs, prennent plus de temps à agir mais ont des effets secondaires moins prononcés. Il est essentiel de se tourner vers un professionnel de santé pour un accompagnement adapté et de considérer également des approches non médicamenteuses pour gérer l'anxiété.
Quand les angoisses se montrent envahissantes et que le patient n’arrive plus à s’en sortir, le praticien de santé peut décider de préconiser un traitement anxiolytique médicamenteux.
Un médicament contre l’anxiété peut sembler être une manière simple de résoudre un problème difficile. Cependant, avaler un comprimé ou une pilule, c’est accepter de s’exposer à des effets secondaires potentiellement graves pouvant avoir des conséquences sur le long terme. Plusieurs types de produits existent pour soigner les angoisses et il n’est pas forcément facile de s’y retrouver dans tous ces termes techniques.
C’est pourquoi aujourd’hui, nous proposons à nos lecteurs de découvrir tout ce qu’il faut savoir sur les médicaments contre l’anxiété.
Couplés à l’accompagnement d’un professionnel de santé, les traitements médicamenteux sont efficaces pour soigner le mal-être de la personne anxieuse.
Voici quelques-unes des familles de médicaments couramment utilisées :
Anxiolytiques les plus usuels, les benzodiazépines améliorent le sommeil et détendent les muscles. Agissant rapidement après la prise du médicament, les benzodiazépines ralentissent le système nerveux, provoquant ainsi une sensation de relaxation à la fois physique et mentale.
Il y a différentes substances couramment utilisées. Parmi celles qui sont les plus prescrites, on peut citer l’alprazolam, le bromazépam, le clorazépate, le diazépam, le lorazépam, ou l’oxazépam.
Les anxiolytiques de type benzodiazépine ont toutefois des effets secondaires qui augmentent avec la quantité de médicaments prise. Mais nous en révélerons davantage sur ce sujet un peu plus bas.
Les antidépresseurs apaisent les symptômes anxieux en augmentant l’activité de certaines substances chimiques propres au cerveau. Moins utilisés dans le traitement de l’anxiété que les benzodiazépines, ils présentent l’avantage d’avoir des effets secondaires moins importants. Cela dit, ils sont beaucoup plus longs à produire leurs bienfaits : il faut en effet souvent 4 à 6 semaines pour qu’ils commencent à soulager les symptômes de l’anxiété.
Parmi les médicaments les plus utilisés, on citera notamment : Cymbalta (Duloxétine), Deroxat (Paroxétine), Effexor (Venlafaxine), Fluoxétine (Prozac), Seroplex (Escitalopram), Zoloft (Sertraline).
La buspirone réduit l’anxiété et fait office de tranquillisant léger. Au niveau du cerveau, elle augmente le taux de sérotonine et baisse celui de dopamine. Elle n’agit hélas pas immédiatement et prend 2 à 3 semaines avant de produire ses premiers effets positifs.
L’hydroxyzine produit un effet sédatif en 1 à 2 heures. Elle sert principalement à traiter les allergies, mais possède de nombreuses autres utilisations, dont celle de prendre en charge certaines manifestations de l’anxiété.
La durée du traitement varie selon le médicament.
Le traitement à la buspirone dure en moyenne 4 à 6 semaines. Il peut être plus long en cas d’anxiété généralisée.
Pour l’hydroxyzine, plus l’anxiété persistera, plus la durée de traitement sera longue.
Avec les antidépresseurs, il faut s’attendre à un traitement long, de plusieurs mois à plusieurs années selon les cas et les éventuelles rechutes.
Dans le cas d’une prise de benzodiazépines, c’est tout le contraire. Le traitement ne doit impérativement pas excéder les 8 à 12 semaines en tout, en prenant en compte la période de réduction de la posologie. Dans la majorité des cas, s’il est prolongé passé ce délai, l’efficacité du médicament diminue alors que les effets secondaires perdurent.
Au terme du traitement, l’arrêt des substances anxiolytiques finit par s’imposer. Ce qui peut être angoissant dans la mesure où ces médicaments sont entrés dans le quotidien de la personne anxieuse. Elle peut avoir l’impression d’être incapable d’arrêter, sans compter que durant quelque temps, des désagréments peuvent apparaître :
C’est pourquoi, avec l’aide du professionnel de santé, il faut déterminer le moment le plus propice pour entamer le sevrage.
Celui-ci devra impérativement être progressif, pour déshabituer en douceur le patient au médicament.
Une personne anxieuse peut, par défi ou pour en finir une bonne fois pour toutes avec le traitement, décider de mettre un terme brutal à sa prise de médicaments. Ce n’est pas une bonne idée. En effet, en agissant ainsi, elle s’expose à des effets indésirables que l’on peut partager en trois catégories :
1- Le syndrome de sevrage : C’est l’émergence de nouveaux symptômes suite à la réduction ou à l’arrêt de la consommation du médicament.
2- L’effet rebond : À savoir la réapparition de manière accrue des problèmes qui existaient avant le traitement.
3- La rechute : Autrement dit, le retour des problèmes antérieurs au traitement.
Il est important de garder en tête que la prise de médicaments contre les angoisses peut provoquer bon nombre de désagréments.
Voici les effets les plus courants : troubles de l’humeur, somnolences, sécheresse buccale, nausées, vomissements, diarrhées, prise de poids, maux de tête, réduction de la libido, fatigue, troubles du sommeil.
L’hydroxyzine peut provoquer : confusions, somnolences, vertiges, éruptions cutanées, rétention d’urine, hypertension artérielle, sécheresse buccale, nausée, constipations, diarrhées, vomissements.
La buspirone peut déclencher : vertiges, maux de tête, nausées, douleurs d’estomac, sensations d’ivresse, sueurs.
Les benzodiazépines peuvent entraîner : confusions, constipations, étourdissements, somnolences, pertes de mémoire, faiblesses musculaire, éruptions cutanées, pertes d’équilibre.
Dans certains cas, elles causent également des hallucinations, de l’amnésie rétrograde, de l’irritabilité ou des sensations d’euphorie.
Élément important à retenir : lors d’un traitement aux benzodiazépines, il faut proscrire l’alcool, même en petite quantité. En effet, ces médicaments en intensifient l’intensité, ce qui favorise les accidents de toutes sortes.
Mais ce n’est pas tout. Les benzodiazépines sont fortement déconseillées aux personnes les plus sensibles aux addictions aux drogues ou à l’alcool.
La prise de ce médicament peut, en effet, engendrer une dépendance physique et émotionnelle. Plus la période de consommation est longue, plus on s’expose à développer une addiction aux benzodiazépines. Si la personne anxieuse se rend compte qu’elle a besoin d’une quantité plus grande de cette substance pour obtenir les mêmes effets ou si elle se sent devenir dépendante, elle doit consulter immédiatement un médecin. Ce dernier peut la faire hospitaliser, le cas échéant.
La facilité des anxiolytiques à déclencher un phénomène d’addiction est réelle. Une étude française a été réalisée sur des primoconsommateurs d’anxiolytiques suivis en médecine générale et arrivés au troisième mois de prescription. Celle-ci a révélé des résultats alarmants : au terme de cette période de trois mois, 83 % des primoconsommants étaient encore anxieux et 23 % étaient devenus dépendants.
Si la prise de médicaments pour l’anxiété peut contribuer à retrouver le calme intérieur, il faut garder en tête qu’elle peut avoir des conséquences sérieuses à long terme. C’est pourquoi, quand les angoisses surgissent, le premier réflexe à avoir est de se tourner vers des approches non médicamenteuses. Nous proposons, sur calmement.com, de nombreuses solutions et conseils pour aider à regagner le chemin du mieux-être. Pour faire le premier pas sur ce chemin, nos lecteurs voudront certainement essayer une méthode douce, presque sans risque, à base des huiles essentielles les plus efficaces pour lutter contre l’anxiété.