La phobie est une peur irrationnelle, excessive et persistante qui peut gravement affecter le quotidien. Elle peut découler d'un traumatisme réel, d'un événement imaginé ou d'une situation perturbante observée. Les phobies peuvent être classées en trois catégories principales : phobie simple, phobie sociale et agoraphobie. Bien que l'origine génétique ne soit pas clairement établie, l'environnement familial peut influencer son apparition. Reconnaître et traiter ces peurs est essentiel pour améliorer la qualité de vie.
Quelle est la limite entre les petites peurs irrationnelles et les véritables phobies ? Tout le monde a des réactions plus ou moins conditionnées face à certaines situations. Par exemple, avant de monter dans un ascenseur exigu qui grince, certains pourraient hésiter et finalement emprunter les escaliers. Au moment de croiser un chien, certaines personnes pourraient se crisper si elles ne sont pas tout à fait à l’aise avec les animaux. Si une guêpe tourne autour de la table et finit par se poser dans une assiette… combien ont le réflexe de se lever brusquement pour s’éloigner ? Mais, lorsque ce stress intense prend une place grandissante au point d’angoisser à l’avance et d’élaborer des techniques pour éviter ces situations à tout prix, il est temps de s’interroger. Comment déterminer s'il s'agit d'une simple difficulté à s’adapter ou d’une véritable phobie ? Quelles sont les causes et les symptômes de ce mal-être handicapant au quotidien ? Voici les informations à retenir.
La phobie fait partie des troubles anxieux. On estime que 9 % de la population est touchée et les femmes 2 fois plus que les hommes. La phobie peut être définie comme une peur irraisonnée, excessive et persistante. L'origine de la phobie peut se trouver dans un traumatisme effectivement vécu, ou dans un évènement fantasmé, imaginé. La personne en souffrance peut également développer une phobie après avoir été témoin de situations perturbantes.
On peut classer la phobie en 3 grandes catégories :
Les causes de la phobie
Jusqu’à présent, il n’a pas été démontré que la phobie avait des facteurs génétiques. Cependant, l’environnement social et familial peut jouer un rôle important. Si un des deux parents est atteint de phobie, l’enfant peut devenir vulnérable et développer des pathologies similaires. Par exemple, une phobie peut survenir après avoir été témoin d’une humiliation ou de violences, y compris dirigées vers d’autres personnes. Elle peut également surgir après avoir vu quelqu’un se faire mordre par un chien ou piquer par un insecte.
Les phobies sont un passage naturel du développement de l’enfant. Il aura des peurs minimes, parfois irrationnelles, comme la peur de l’obscurité, des orages, etc. Mais cette angoisse doit disparaître avec les années. Les phobies peuvent toutefois persister et devenir handicapantes dans la vie quotidienne.
Les attaques de panique peuvent se transformer en phobies. Dans tous les cas, la personne atteinte de ce trouble fera tout son possible pour éviter les situations qui lui causent de l’anxiété.
La personne phobique développe de l’anxiété lorsqu’elle est confrontée à l’objet de ses peurs ou lorsqu’elle anticipe de devoir y faire face. Elle ressent rapidement les symptômes suivants :
Ces symptômes sont caractéristiques d’un véritable mal-être et il ne faut pas attendre d’être submergé avant de demander de l’aide.
Certaines appréhensions peuvent être normales, et c’est une réaction naturelle qui nous protège du danger. Cependant, si ces peurs prennent de plus en plus de place et déclenchent des crises de panique ou d’anxiété, il est judicieux de faire la démarche de consulter.
Une personne atteinte de phobie a des réactions disproportionnées, irrationnelles face à ce qu’elle perçoit comme un danger. Si la personne restreint ses activités ou ses déplacements au quotidien pour éviter certaines situations ou objets, il convient de prendre rendez-vous avec un professionnel de santé.
Si la personne renonce à aller à la campagne par peur des insectes, si elle emprunte systématiquement les escaliers pour éviter l’ascenseur, il convient de s’interroger. Autre exemple, en cas d’attaques de panique au contact d’une foule, ou de forte anxiété à l’idée même de devoir sortir de chez soi, ces signes doivent alerter.
De même, si un réflexe de recourir aux médicaments s’installe alors qu’ils n’ont pas été prescrits, ou en cas de recours à la drogue ou à l’alcool pour faire face à certaines situations, un médecin pourra faire un examen complet et proposer des solutions à mettre en place pour réduire ou traiter les angoisses. Les peurs ne doivent pas prendre le pas sur la vie quotidienne.
Il a été constaté que même si un facteur génétique n’avait pas été formellement établi, certains enfants peuvent développer des pathologies semblables à leurs parents. Il semble donc que l'environnement affectif et l’éducation jouent un rôle crucial dans ce trouble.
Les phobies peuvent se développer suite à un événement traumatisant ou un stress extrême.
Plusieurs angles de traitements sont possibles pour réduire l’impact des phobies sur votre vie quotidienne :
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