Un tressautement au niveau de l’œil ou dans une autre zone du corps peut être réellement désagréable, surtout si ça dure dans le temps. Il ne devrait pourtant pas inquiéter le sujet qui le subit. Il est, en effet, important de noter que ces twitches musculaires sont généralement sans gravité et qu’ils s’inscrivent le plus souvent dans le cadre d’un syndrome de fasciculation bénigne (SFB). Néanmoins, la personne qui en souffre devrait porter une plus grande attention à son bien-être mental. Il faut savoir que ces manifestations peuvent être causées par l’anxiété et que les deux entités physiques et psychiques s’alimentent alors mutuellement plaçant l’individu dans un état de mal-être grandissant.
Les twitches musculaires qui caractérisent le SFB sont mineurs et touchent un seul faisceau d’un muscle. Les tressautements sont généralement légers, spontanés, assez rapides et intermittents. Ils n’ont pas d’incidences sur la motricité, et même s’ils peuvent toucher n’importe quelle partie du corps, ils sont communément observés au niveau de l’œil et des organes inférieurs ou supérieurs. Ces mouvements involontaires, provoquant une gêne, peuvent durer de quelques secondes à quelques heures.
Parmi les caractéristiques et les symptômes de ce trouble, il y a :
Selon la Clinique de Cleveland (2023), la différence entre une personne lambda et celle qui souffre du syndrome de fasciculation bénigne, c’est que la première n’a affaire à cette symptomatologie que très occasionnellement. Quant à la seconde, elle a ces contractions très fréquemment, et ce, pendant plusieurs mois d’affilée.
L’anxiété figure parmi les symptômes du syndrome de fasciculation bénigne, car les contractions musculaires persistantes inquiètent le sujet qui les subit. En effet, très souvent, ce dernier s’imagine qu’il souffre d’un trouble neurologique grave. Mais les angoisses peuvent également être la principale cause d’apparition des tressautements des muscles.
Selon Dr Karmen Smith (2022), l’anxiété provoque les twitches via les mécanismes suivants :
Au vu de ces informations, et même s’il est clair que le SFB est anodin et qu’il n’est pas évolutif, il est capital d’adopter des techniques de gestion du stress. Ces approches permettent de le limiter, voire d’en venir à bout. Cela améliorera à coup sûr le bien-être physique et mental du sujet à court et à long terme.
Les médecins font encore preuve de précaution lorsqu’ils évoquent les facteurs étiologiques du syndrome de fasciculation bénigne. Ce trouble n’étant ni grave, ni progressif, les recherches le concernant ne prennent pas l’ampleur que les patients qui en souffrent le voudraient. Cela n’empêche que nous trouvons dans la littérature scientifique, un bon nombre d’études et de statistiques qui ouvrent des voies intéressantes aux prochains travaux.
Voici les découvertes les plus intéressantes que nous retrouvons en matière de facteurs de risques :
Notez, par ailleurs que, dans des cas plus rares, ce syndrome peut être associé à un trouble neurologique comme la radiculopathie, l'hyperexcitabilité ou les lésions des nerfs périphériques. Il peut également être le signe précurseur d’un trouble neuro-dégénératif ou de la maladie du motoneurone (Blackman et al, 2016).
Kurland et Reed (1963) affirment, suite à leur recherche, que 70 % des adultes sains ont fait au moins une fois dans leur vie l’expérience de fasciculations musculaires. Les études actuelles estiment à 77 % ce taux.
Pour ce qui est du syndrome, en voici la prévalence :
Population générale | Population anxieuse | |
Prévalence du SFB | 3 % | de 29 à 39 % |
Le dépistage du SFB ne peut être posé qu’après avoir éliminé toute pathologie pouvant expliquer les fasciculations. C’est pourquoi, il est essentiel de s’adresser à un neurologue si les symptômes persistent. Comme nous l’avons expliqué plus haut, dans des cas rares, la présence des tressautements peut être le signe d’une maladie neurologie dégénérative.
Ce professionnel de la santé s’attachera d’abord à confirmer l’absence de certaines affections. Et pour faire convenablement son diagnostic d’exclusion, il va s’appuyer sur :
Si les twitches ne disparaissent pas rapidement, s’ils arrivent de manière fréquente et s’ils s’accompagnent de douleurs, de faiblesse ou d’atrophie musculaire, il est urgent d’en parler à son médecin traitant ou de prendre rendez-vous chez un neurologue.
Une fois le diagnostic du SFB posé et le patient reconnaissant la part de l’anxiété en tant que cause et effet des twitches musculaires, il faut mettre en place un système de gestion du stress qui lui permettra de retrouver un certain épanouissement au quotidien. Ce dernier visera aussi bien la réduction des angoisses que l’élimination des symptômes physiques. Il sera constitué de techniques de relaxation, mais aussi parfois de traitements médicamenteux.
Pour réduire et soulager les fasciculations, il est possible d’adopter certaines approches qui permettent de décontracter les muscles et d’apaiser la psyché. Parmi ces méthodes, il y a
Face à cette pathologie bénigne, l’administration des médications n’est pas systématique. Cependant quand la gêne est telle qu’elle affecte le quotidien du sujet, le médecin peut envisager certains traitements. Ceux qui sont le plus souvent administrés sont :
L’effet des deux premiers traitements est généralement temporaire et réversible. Il est donc fortement recommandé d’associer les traitements médicamenteux à la psychothérapie lorsque le syndrome de fasciculation bénigne est lié à l’anxiété. Nous vous conseillons plus particulièrement la thérapie cognitivo-comportementale.
Afin de retrouver le bien-être, nous recommandons :
Pour en savoir plus sur les techniques de gestion de l’anxiété, il est possible de consulter les autres articles qui traitent en profondeur cette thématique. Nous vous recommandons, entre autres, celui sur la méditation et celui sur la sophrologie.
Une relation d’interaction relie le SFB et l’anxiété. Si elles sont persistantes ou qu’elles s’accompagnent des douleurs ou d’une atrophie du muscle, ces contractions intermittentes d’un faisceau musculaire nécessiteront une consultation chez le neurologue. Le praticien éliminera alors des causes neurologiques en demandant, entre autres, un EMG. Mais généralement, ce trouble est bénin et il ne nécessitera un traitement médicamenteux que si le patient exprime une altération de sa qualité de vie. Si c’est le cas, l’utilisation d’un anti-convulsant, d’un bêtabloquant ou de techniques de gestion du stress peuvent être envisagés.
Les angoisses nocturnes peuvent affecter un large éventail de personnes, allant des jeunes enfants aux sujets âgés en passant par les adultes et les adolescents. Une fois qu'un individu est confronté à ces troubles, il peut entrer dans un cercle vicieux, néfaste, qui a un impact significatif sur sa qualité de vie. En effet, la crainte croissante de l'heure du coucher alimente davantage les inquiétudes et rend difficile l'endormissement. Ces nuits difficiles entraînent une fatigue, des tensions et du stress pendant la journée. Afin de briser cette spirale infernale, nous proposons aujourd'hui des conseils pour apprendre à gérer l'anxiété nocturne.
L’anxiété nocturne n’est pas bien différente de l’anxiété diurne. Elle ne représente d’ailleurs pas une entité clinique distincte qu’on retrouverait dans les manuels de diagnostic psychiatrique. Elle se caractérise par des symptômes physiques tels que les palpitations cardiaques, l’accélération de la respiration, la transpiration… Il faut savoir qu’elle peut même prendre la forme d’une attaque de panique. Nous dirions que l’un de ses symptômes principaux est probablement la rumination et le manque de contrôle de la pensée. Le sujet se perd dans un tourbillon de réflexions négatives et de peurs. Il n’arrive plus à prendre du recul par rapport aux angoisses qui le submergent.
Il existe divers facteurs étiologiques pouvant expliquer l’émergence des angoisses :
D’après le Dr Florian Ferreri, il y a trois types d’angoisses nocturnes possibles. La différence ne dépend pas de la symptomatologie, mais du moment d’occurrence. En effet, il se peut que l’anxiété se manifeste le soir et que le sujet se retrouve alors, dans un état de tension physique et psychique empêchant l’endormissement. La deuxième variante réveille la personne brutalement au cours de la nuit. Enfin, la derrière forme provoque un réveil précoce.
Ainsi, dans les trois cas, l’individu souffre de troubles du sommeil. Celui-ci est court, hachuré et perturbé. Or, cela ne peut qu’avoir des conséquences négatives sur la qualité de vie. Courbature, asthénie, irritabilité, humeur maussade, voire symptomatologie dépressive vont petit à petit devenir des manifestations quotidiennes entravant les interactions sociales et professionnelles du patient.
Voici le témoignage de Thierry qui a vécu l'anxiété nocturne et qui en parle sur le site du comportementaliste Fréderic Carminot. : « Suite à des soucis de santé, j’ai subitement eu des crises d’angoisse nocturnes et du matin. Elles ont pris de telles proportions que je redoutais mes nuits qui étaient devenues un véritable enfer. Je savais qu’elles allaient être terribles et que les journées suivantes seraient catastrophiques à cause de la fatigue accumulée. Je ne savais plus quoi faire, j’étais complètement désespéré ! ».
Pour remédier à ces angoisses nocturnes, il est possible d’utiliser diverses techniques de relaxations :
Dans la partie qui suit, découvrez les autres techniques de relaxation qui ont prouvé leur efficacité dans les cas d’anxiété nocturne.
La respiration profonde est une technique de relaxation qui permet, via les inspirations et les expirations intenses, de réduire les angoisses. Voici les étapes à suivre pour la maîtriser :
Combinée à la médiation, cette respiration permet de retrouver le bien-être. Dans le cas clinique étudié par Vanhuffel et Bat-Pitault en 2016, la pleine conscience a démontré une diminution des angoisses, une amélioration de la qualité du sommeil, mais également une disparition totale des attaques de panique.
Il faut savoir que la pratique méditative requiert également un endroit calme et dépourvu de distraction. En effet, il est capital de faire preuve d’une grande capacité de concentration pour réussir à accepter et à prendre du recul par rapport à son quotidien et à ses émotions. La vidéo guidée qui suit peut être un excellent outil pour commencer à méditer :
Pour Éric Benoit (1997), « Écrire l’angoisse, c’est la maîtriser, la vaincre et aussi l’esthétiser. » Ce professeur de littérature, n’a pas tort ! La pratique et la théorie confirment que l’écriture est libératrice d’émotion. Il s’agit réellement d’un acte thérapeutique. Il n’est d’ailleurs pas obligatoire de rédiger un roman familial pour se sentir délivré de ses angoisses. Parfois, le simple fait de marquer tout ce qui peut nous tracasser au quotidien puis de déchirer la feuille qui a recueilli toutes ces ondes négatives agit sur l’inconscient. Faire cela avant le moment du coucher peut s’avérer efficace pour réduire l’anxiété nocturne.
Mais mettre sur un papier toutes les choses stressantes n’est pas le seul moyen de retrouver la sérénité. Il est aussi possible de tenir un journal de gratitude. Ceci consiste à rédiger des notes lorsque l’on ressent des sentiments de reconnaissance et au moment où on vit des bonheurs, aussi minuscules soient-ils. Cela va modifier le fonctionnement psychique qui ne se focalise que sur les mauvaises choses et sur les sentiments négatifs puisqu’il va se concentrer sur les plaisirs que la vie apporte.
Pour en savoir plus sur ce type de journalisation, nous conseillons cet article.
Ce type de relaxation, développé par Jackobson, va contracter et étirer tous les groupes musculaires du corps, un à un. Cela va procurer un très grand sentiment de détente à la personne anxieuse. Kai Liu et ses collaborateurs (2020) ont prouvé les effets de la RMP sur les angoisses et sur la qualité du sommeil.
Pour apprendre à la pratiquer, voici un guide pratique qui décrit ses bienfaits et les étapes à suivre.
Une bonne hygiène de vie est la clé pour maintenir son corps et son esprit en excellente santé. Alors pour venir à bout de l’anxiété nocturne, il est recommandé de :
Selon Dr Ferreri : « Lorsque les crises d’angoisse nocturnes se répètent, que la fatigue s’accumule suite aux nuits de sommeil incomplètes et non-réparatrices, c’est le moment de consulter un professionnel de santé. En fonction des symptômes, celui-ci saura prescrire le traitement adéquat ».
En effet, si les angoisses ne sont que très ponctuelles et liées à un évènement donné, le sujet arrive généralement à s’en sortir seul en adoptant des techniques de relaxation. Mais si cela se chronicise, l’impact sur la vie du patient va être très néfaste et entraîner d’autres pathologies physiques et psychiques. À ce moment-là, un somnifère, un anxiolytique ou un anti-dépresseur peuvent être envisagés. Mais il est aussi fort probable que le spécialiste conseille plutôt un traitement psychothérapeutique. Thérapie cognitivo-comportementale ou des schémas, hypnose, EMDR et diverses autres approches peuvent être adaptées selon le cas du patient.
Voici les annuaires des psychiatres et des psychologues en France, si besoin.
Si les angoisses nocturnes ne sont pas conjoncturelles et qu’elles deviennent très fréquentes, elles affectent lourdement le moral, mais également la santé physique de la personne. Elles rythment carrément sa vie et sèment la fatigue et l’irritabilité. À bout de souffle, le sujet n’arrive plus à mener convenablement ses tâches quotidiennes. Pour éviter cela, il peut avoir recours à la relaxation progressive, à la respiration profonde, à l’écriture et à la méditation. Mais si cela s’avère insuffisant, il est alors primordial de consulter au plus vite un psychologue ou un psychiatre.
Quand le stress prend une personne aux tripes, il s’attaque à son deuxième cerveau. En effet, les intestins humains rivalisent avec le premier cerveau en nombre de neurones. Ils ont également la possibilité d’agir sur l’humeur. Aujourd’hui, nous allons découvrir comment l’état mental peut causer des diarrhées et comment prévenir et remédier à cela.
Le stress agit sur la peau, l’appareil musculosquelettique, le cœur, mais aussi, et surtout, sur le système digestif. La personne en proie à un pic d’angoisse va développer multiples réactions physiologiques et pathologies qui touchent ses intestins : ulcère, reflux, crampes d’estomac, constipation et diarrhées…
En 2011, Konturek et ses collaborateurs ont travaillé sur l’effet du stress sur les intestins. Leur étude a révélé que cet état émotionnel permet de modifier de nombreuses fonctions intestinales.
Premièrement, il va altérer la motilité gastro-intestinale. Il va alors accélérer le transit et la vitesse de vidange des intestins. C’est ce qui explique, en partie, les diarrhées nerveuses.
Deuxièmement, les résultats ont démontré que le fait d’être stressé augmente la perception viscérale. Cela confirme la recherche de Delvaux (1999) qui affirme que le sujet aura plus conscience que d’habitude des sensations issues de son système digestif.
Troisièmement, l’état émotionnel modifie les sécrétions gastro-intestinales. L’accélération du transit va compliquer le processus d’absorption de l’eau par le système digestif. Cela va rendre les selles beaucoup plus liquides et volumineuses. Le rectum aura alors du mal à les contenir et c’est ce qui explique l’urgence d’aller aux toilettes lors d’épisodes de diarrhées.
D’après la Fondation pour la Recherche Médicale, le microbiote intestinal est constitué d’un à deux kilos de bactéries, de levures et d’autres virus. Il a pour fonctions de dégrader les aliments et les transformer en vitamines et en nutriments vitaux pour l’organisme. Il a également pour mission de protéger le système digestif.
Le stress va avoir des effets délétères sur cette flore intestinale. Parmi les recherches qui ont traité ce sujet, nous retrouvons celle de Madison et ses collaborateurs (2019). Cette dernière confirme le fait que l’état d’anxiété participe à la modification de la composition des bactéries intestinales et à l’altération de l’immunité. Cela se produit à travers l’action des hormones de stress, et principalement par la sécrétion des cytokines pro-inflammatoires.
Parmi les effets du stress sur le microbiote, nous retrouvons donc un déséquilibre au niveau des micro-organismes qui le constituent. Cela s’appelle la dysbiose qui pourrait être la cause de diarrhées persistantes.
La personne qui souffre de diarrhée liée au stress présente généralement les symptômes suivants :
Si la diarrhée se prolonge, il n’est pas rare d’observer des signes de déshydratation chez les patients. Ils afficheront alors un teint pâle, un assèchement de la bouche, une baisse significative de l’énergie, un amaigrissement… Cela constitue alors une urgence médicale.
Les personnes qui se connaissent bien, savent si le stress agit sur leur système digestif et occasionne généralement des diarrhées ou pas. Dès qu’elles ressentent une forte dose d’angoisse, elles devraient adopter les gestes simples, que nous conseillons plus bas, pour prévenir l’accélération de leur transit et pour bien gérer leurs émotions.
L’alimentation a bien sûr un rôle capital dans la prévention et le traitement des diarrhées. Il est alors conseillé d’éviter les aliments qui ont des effets laxatifs au profit d’autres, aux vertus plutôt « constipantes ».
Parmi les autres remèdes naturels qui permettent la prévention des diarrhées, il y a :
Il est également capital d’éradiquer la source des symptômes digestifs. Pour cela, il faut apprendre à mieux gérer ses émotions et à se détendre.
Face à une diarrhée nerveuse qui persiste, il est essentiel de consulter. Le gastro-entérologue pourra alors poser un diagnostic précis et proposer un suivi médical adapté. En effet, il n’est pas rare que le stress commence par provoquer de la diarrhée, puis des épisodes de constipation. Ces alternations traduisent généralement l’installation d’un syndrome du côlon irritable. Il faut savoir que ce trouble est chronique et assez gênant. Pour ne pas en arriver là, il faut prendre rapidement rendez-vous chez le médecin. Le praticien prescrira fort probablement :
À lire : Comment calmer les douleurs d’estomac provoquées par le stress ?
Si l'anxiété et le stress agissent négativement sur la digestion, le bien-être psychique va favoriser un transit équilibré et un confort abdominal et intestinal :
Un examen ou un élément stressant dans la vie professionnelle, suffisent parfois à déclencher des diarrhées. Cela est dû à l’action des hormones du stress sur la motilité gastrique, sur les sécrétions corporelles et sur le microbiote intestinal. Il est facile d’éviter tout cela en privilégiant une alimentation à base de riz blanc, de banane, de pommes de terre et en évitant tout ce qui est laxatif. Mais l’idéal serait d’éviter les sources de stress et d’apprendre à contrôler ce dernier à travers les techniques de relaxation, de respiration et de gestion de stress. Cependant, quand la diarrhée s’installe, il faut consulter et suivre un traitement médicamenteux et/ou naturel pour réduire l’inconfort. Une psychothérapie peut aussi être envisagée.
Les psychosomaticiens pourraient voir dans la co-occurrence du stress et du symptôme d’oreille bouchée une tentative inconsciente de se couper du monde qui devient trop anxiogène. Les neuropsychologues expliqueront cela par des mécanismes psychophysiologiques. Ce qui est sûr, c’est que les spécialistes s’accordent de plus en plus sur l’existence d’un lien entre l’état émotionnel et la pression auriculaire. Aujourd’hui, nous allons expliquer cette relation et donner les solutions qui permettent de retrouver un bien-être physique et mental.
Pouvant être induite par diverses causes, la sensation d’oreille bouchée est très désagréable. Elle donne au sujet l’impression de ne pas être en possession de tous ses moyens et cela peut devenir une source de stress. Si la gêne persiste dans le temps et ne disparaît pas suite à la déglutition ou aux bâillements, cela peut indiquer un problème d'équilibrage de la pression dans l'oreille ou une inflammation.
Les causes de la pression auriculaire sont nombreuses. Selon Dr Seladi-Schulman (2019), parmi les plus fréquentes, nous retrouvons :
La trompe d’Eustache est un tube qui équilibre la pression auriculaire et qui relie l’oreille moyenne et le rhinopharynx. Elle a le pouvoir de se déformer vers l'intérieur ou l'extérieur. Lors d'une ascension ou d’une modification d’altitude, elle s'ouvre pour rééquilibrer les pressions. Et en cas de descente, elle va bloquer la pénétration de l'air. Il arrive parfois que cette membrane soit mal ventilée et cela cause alors un déséquilibre de pression dans le système auditif. La personne aura alors l’impression d’avoir l’oreille bouchée et elle ressentira :
Un bon nombre de recherches scientifiques ont travaillé sur les facteurs psychologiques qui peuvent causer des dommages au niveau de l’oreille. Elles ont réussi à révéler les mécanismes sous-jacents au développement d’une pression auriculaire anormale en lien avec un environnement stressant.
Selon les résultats des études, le stress agit via trois principaux mécanismes pour provoquer ou aggraver l’impression d’oreille bouchée :
Les études scientifiques sur le stress et l’appareil auditif ont montré un lien entre l’état émotionnel et diverses pathologies et manifestations :
Lorsqu’une sensation d’oreille bouchée vient gêner une personne, il est habituellement assez rapide de s’en débarrasser. Il suffit d’attendre un peu le temps que la pression se rééquilibre, de déglutir, de mâcher un chewing-gum ou de bâiller. Certains effectuent la manœuvre de Valsalva. Tirant son nom du médecin qui l’a découverte, elle consiste à inspirer profondément puis à expirer en bloquant le nez et la bouche. Un petit clac signe alors le retour à la normale et la disparition de la sensation désagréable.
Mais si cela se révèle inefficace pour retrouver un confort optimal, il est conseillé d’opter pour des solutions de fond.
Pour traiter une impression d’oreille bouchée due au stress, rien de mieux que d’agir sur la source du souci. Une meilleure gestion de ses angoisses et de ses émotions sera alors la clé du soulagement.
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Afin de préserver sa santé auditive, il est conseillé de surveiller son assiette. En effet, des études ont montré que l’alimentation peut participer à retarder le vieillissement des mécanismes de l’audition. Elle peut également réduire les processus inflammatoires et garantir une bonne circulation sanguine. Selon Health and Science (2017), il est recommandé de consommer :
Bien que d’apparence bénigne et pouvant disparaître seule en quelques instants, la sensation d’oreille bouchée peut cacher un trouble plus profond qui générera une perte de l’audition. Ce n’est donc pas un symptôme à prendre à la légère, et ce, surtout s’il persiste. Il est alors vivement conseillé de se diriger vers un professionnel de la santé :
En plus des techniques de gestion de stress précédemment mentionnées et de l’alimentation adéquate, il est possible de préserver ses oreilles et son bien-être via d’autres mesures préventives.
Afin d’éviter de ressentir la sensation d’oreille bouchée, il faut :
Comme les variations de pression atmosphérique de nombreuses pathologies, dont les infections auriculaires, le stress peut induire ou aggraver une sensation d’oreille bouchée. Cela se fera à travers la tension musculaire continue, l’élévation de la tension artérielle ou ses hormones, et à leur tête l’épinéphrine. Si cette pression auriculaire gênante peut partir seule, il est recommandé de l’éviter, car elle peut causer une baisse ou une perte auditive. Pour cela, il faut nettoyer ses oreilles (mais en faisant attention), les garder au sec et éviter les bruits. Mais si les symptômes apparaissent et persistent, il est important de consulter un ORL, d’apprendre à gérer ses angoisses et de suivre un régime alimentaire améliorant la santé auditive.
Le stress est capable d’engendrer plusieurs réactions dans l’organisme. Il agit, entre autres, sur le nerf le plus long et le plus gros du corps humain. Nous parlons du nerf sciatique dont la névralgie va avoir un impact négatif sur le quotidien. Les gestes les plus essentiels peuvent devenir durs à réaliser et cela rendra la vie difficile à la personne en souffrance. Pour s’en sortir, il est capital d’agir aussi bien sur l’état émotionnel déclencheur que sur la symptomatologie physique.
La sciatique touche un nerf à la fois sensitif et moteur. Cela peut être dû à divers facteurs étiologiques et va occasionner de nombreux désagréments.
La sciatique, également appelée névralgie sciatique, est une douleur intense qui se fait sentir le long du nerf qui prend naissance au niveau des racines nerveuses lombaires et sacrées (L4-S3) de la moelle épinière. Ces dernières sont situées dans la région inférieure de la colonne vertébrale. L’algie est principalement ressentie dans la fesse et à l’arrière de la cuisse. Elle se propage généralement jusqu'au pied et n’affecte, la plupart du temps, qu’un seul côté du corps.
Selon Moley (2022), la personne va aussi avoir des sensations de picotements ou d’engourdissement ainsi qu’une impression de faiblesse des membres inférieurs. Les mouvements simples en deviennent douloureux et l’inconfort peut même rendre les nuits difficiles et impacter la qualité du sommeil, et par conséquent, celle de la vie.
Dans des cas rares, c’est la queue-de-cheval qui est atteinte (réseau de nerfs qui se trouvent dans le bas du dos). Le sujet peut alors perdre le contrôle de sa vessie et de ses intestins. La consultation d’urgence est alors recommandée.
Parmi les causes possibles de la sciatique, nous retrouvons :
Le mal du siècle qu’est le stress, a de nombreux impacts sur le corps. Nous rappelons que l’ensemble des réactions déclenchées face à une situation stressante ont pour but d’aider l’organisme à faire face au danger. Pourtant, lorsque cet état devient chronique, les conséquences sur l’organisme sont fâcheuses et parfois lourdes. Des maladies de peau, des troubles gastro-intestinaux, des pathologies cardiaques, et même des cancers peuvent trouver chez la personne stressée un terrain de choix où éclore. Les lombalgies et autres sciatiques, font bien sûr partie des problèmes de santé souvent observés. Découvrons leur lien avec le stress.
Le stress sera rarement le facteur déclenchant de la sciatique, mais il va à coup sûr l’aggraver. La recherche documentaire de Parreira et ses collaborateurs, réalisée en 2018, s’est basée sur les résultats de 134 études scientifiques. À la fin de l’analyse des données, les auteurs déclarent qu’« un stress physique ou psychologique augmente le risque d'un futur épisode de lombalgie ou de sciatique ». L’état psychique agit sur le plus gros nerf du corps via :
La libération des catécholamines générée par le stress va occasionner des algies. En effet, l’adrénaline et la noradrénaline vont modifier la circulation sanguine et rétrécir la taille des petites artères. Ceci va perturber l’évacuation des déchets musculaires et provoquer des douleurs.
Mais la perception même de ces douleurs va être modifiée par l’état de stress. Nombreuses sont les recherches qui ont travaillé sur cette thématique. Nous pouvons citer celle de Vachon-Presseau (2013) qui a établi une modulation du vécu de la douleur par le stress. Plus la personne est en proie aux angoisses plus son seuil de tolérance à la douleur sera abaissé.
Tout cela plaide en faveur de la thèse selon laquelle le stress peut aussi bien être un facteur déclenchant qu’entretenant et aggravant de la sciatique.
Pour que le stress n’évolue pas au point de provoquer des douleurs sciatiques, il est important d’agir sur les angoisses et d’apprendre à les gérer. Mais si une telle opération n’a pas été réalisée en amont, il faudra alors opter pour les remèdes médicaux ou naturels pour se soigner.
Les techniques de relaxation vont agir en tant que méthode de prévention, mais aussi de soulagement des douleurs sciatiques. Elles vont favoriser la détente physique et psychique et diminuer le niveau des angoisses.
La douleur sciatique peut être très gênante. Si certains médecins préconisaient le repos, beaucoup tendent désormais à proscrire l’inactivité car elle occasionne une faiblesse musculaire qui risque d’aggraver la situation. Cependant, bouger doit se faire avec précaution. Certains gestes sont à adopter et d’autres à éviter au maximum.
Les physiothérapeutes proposent généralement à leurs patients souffrant de sciatique de nombreux exercices qu’ils peuvent refaire seuls à la maison. Ces derniers étirent les muscles et les nerfs et soulagent les douleurs. Ils ont également pour objectif de renforcer la musculature. En voici quelques-uns :
Dans la vidéo qui suit, le physiothérapeute canadien, Denis Fortier, présente de nombreux autres exercices qui peuvent diminuer les douleurs dont souffrent ceux qui ont une sciatique :
Si la douleur est insupportable ou si des symptômes graves, comme de l’incontinence s’associent à la sciatique, il est capital de consulter. Le spécialiste pourra alors prescrire l'un des traitements suivants :
Médicament | Effet | Exemple |
Les antalgiques | Soulagement de la douleur sciatique | Paracétamol, Codéîne, Morphine... |
Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens | Réduction de l'inflammation aiguë du nerf sciatique. | Ibuprofène, Etodolac, Diclofénac... |
Les myorelaxants | Apaisement des douleurs dues aux contractions musculaires. | Quinine à faible dose, Méthocarbamol... |
La cortisone | Diminution des douleurs sciatiques résistantes aux autres traitements. | Les injections de corticoïde. |
Remarque : nous n’encourageons aucune forme d’automédication.
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Le stress peut causer la sciatique en raison de la tension musculaire soutenue et de la libération de cytokines pro-inflammatoires. Mais il va surtout être un facteur aggravant des douleurs. Ces dernières touchent le nerf qui passe des fesses à l’arrière des cuisses et gênent la personne dans ses mouvements quotidiens. Pour prévenir cela, il est capital d’adopter la bonne posture et de veiller à garder une sérénité psychique grâce à la méditation et à la respiration. Il y a, par ailleurs, des exercices de physiothérapie qui peuvent réduire les algies quand elles s’installent. Mais si ces dernières deviennent insupportables, il est essentiel de consulter et de suivre le traitement prescrit par le médecin. Celui-ci peut contenir des antalgiques, des AINS et/ou des myorelaxants.
Le stress et les dérèglements thyroïdiens sont intimement liés. Les symptomatologies peuvent se ressembler au point de ne plus savoir qui a déclenché l’autre. Les recherches scientifiques sur le sujet sont nombreuses et la relation qui lie les deux entités est encore en cours d’investigation. Aujourd’hui, nous allons présenter toutes les informations récentes sur le sujet ainsi que les moyens de traitement et de prévention des troubles de la thyroïde.
Située à la base du cou, juste en dessous de la pomme d’Adam, la thyroïde est une glande endocrine, à la forme semblable à celle d’un papillon. C’est elle qui est responsable de la production des hormones thyroïdiennes.
Celles-ci sont essentielles pour le bon fonctionnement de l’organisme. Elles sont au nombre de deux et portent les noms scientifiques de thyroxine (T4) et triiodothyronine (T3). Elles ont la propriété de réguler diverses fonctions corporelles. Nous pouvons en citer le rythme cardiaque, la croissance, le développement cérébral, la température du corps et la production d'énergie. Elles modulent également l’humeur (Ameli, 2023).
La régulation thyroïdienne est orchestrée par l’hormone thyréostimuline (TSH), qui est produite par l'hypophyse. La TSH stimule la thyroïde pour qu'elle produise les T3 et T4 lorsque leur quantité est insuffisante dans le corps. Dans le cas contraire, elle va provoquer une inhibition de leur sécrétion.
Il faut savoir que divers facteurs peuvent perturber ce fonctionnement. Les maladies auto-immunes, les carences en iode, les infections et les tumeurs comptent parmi les causes des dérèglements. Le stress en fait également partie.
Les dérèglements thyroïdiens peuvent être de différents types. Nous pouvons schématiser en disant qu’ils peuvent se manifester par une insuffisance en T3 et T4 ou alors en une surproduction de ces hormones. Découvrons les formes les plus fréquentes.
Dans le cas de l’hyperthyroïdie, les triiodothyronines et les thyroxines sont produites en grande quantité dans l’organisme. D’après Braunstein (2022), cela est dû à l’hyperactivité de la thyroïde et ça va avoir pour principales conséquences une accélération des fonctions vitales. Nous observerons alors :
Une hypoactivité de la thyroïde est rarement congénitale. Elle est le plus souvent acquise et elle se répercute sur l’organisme en freinant les fonctions métaboliques de ce dernier. Elle cause alors aussi bien des dérèglements physiologiques que psychiques :
La thyroïdite de Hashimoto et la maladie de Basedow sont caractérisées par le fait que le système immunitaire de la personne va attaquer sa thyroïde.
La première pathologie se manifeste par une diminution de la production des hormones thyroïdiennes. Les symptômes sont donc similaires à ceux décrits dans la partie sur l’hypothyroïdie. Quant à la seconde affection, elle se manifeste par une hyperthyroïdie et en a toutes les manifestations.
Il est important de noter qu’une maladie de Basedow n’est pas la seule cause possible de l’hyperthyroïdie. Quant à la thyroïdite de Hashimoto, elle n’est pas non plus l’unique facteur pouvant déclencher une hypoactivité de la thyroïde.
Diverses recherches scientifiques se sont attachées à démontrer l’impact ou le rôle du stress dans les dérèglements thyroïdiens.
Parmi ces dernières, nous pouvons citer celle de Song et ses collaborateurs (2018). Ses résultats démontrent que 30 % des sujets stressés sont plus prédisposés que le reste de la population à développer des pathologies auto-immunes, telles que la thyroïdite de Hashimoto ou la maladie de Basedow. D’ailleurs pour ces affections, Mizokami et ses collègues (2014), affirment qu’elles sont généralement précédées d’épisodes de stress. Ce dernier aurait alors la possibilité de modifier les réactions immunitaires via les systèmes endocrinien et nerveux.
Par ailleurs, Docteur Stephano Guandalini (2021), déclare que l’hormone du stress, le cortisol, peut inhiber la production de TSH entraînant ainsi une diminution des T3 et T4 et provoquant une hypothyroïdie.
Enfin, ce médecin américain émérite affirme qu’en cas de dérèglement médicalement confirmé de la thyroïde, le sujet devient plus sensible au stress mental. Il y a donc une interaction entre cet état émotionnel et cette maladie endocrinienne.
Les dérèglements thyroïdiens se diagnostiquent grâce à l’examen clinique, à l’analyse sanguine, à l’imagerie ou à la scintigraphie. Les traitements naturels ou chimiques peuvent varier en fonction du type et de la gravité des symptômes.
Dans le cas d’une hyperthyroïdie ou d’une maladie de Basedow, le traitement va surtout se concentrer sur l’inhibition des T3 et T4 grâce aux antithyroïdiens de synthèse. Selon le Vidal, ces médicaments peuvent avoir des effets secondaires très contraignants, ce qui nécessite une surveillance médicale accrue durant les premières semaines de prise du traitement. Des bêtabloquants peuvent également être administrés pour ralentir le rythme cardiaque. Si ces remèdes sont insuffisants, le médecin peut envisager une ablation chirurgicale d’une partie de la thyroïde ou son traitement par l’iode actif.
Lorsque le patient souffre de thyroïdite de Hashimoto ou d’hypothyroïdie, la prise en charge consiste à administrer la T4 et/ou la T3. La personne se verra alors prescrire la Lévothyroxine et/ou la Liothyronine.
Il existe également des compléments alimentaires qui permettent de palier aux perturbations thyroïdiennes. Ces derniers sont naturels et permettent de réduire les symptômes sans effets secondaires. Ils peuvent contenir de :
Les conséquences des dérèglements de la thyroïde sur la santé générale sont nombreuses. Ces soucis endocriniens fragilisent le cœur, peuvent causer des fausses couches et affectent négativement le bien-être psychique. Pour les éviter ou les soulager, il faut suivre certaines mesures préventives de leur apparition ou de leur aggravation.
Parmi les comportements à proscrire ou à réduire, il y a :
Parmi les routines à instaurer dans son quotidien, nous recommandons de :
La thyroïde est cette petite glande qui a un gros impact sur le corps. Les hormones qu’elle sécrète régulent diverses fonctions corporelles. Malheureusement, le stress, comme la grossesse, le cancer ou une maladie auto-immune, peut la dérégler. Cela cause une hyperactivité ou une hypoactivité de l’organisme et l’apparition d’une hyper ou d’une hypothyroïdie. Heureusement, les symptômes se soignent par des médicaments, par la chirurgie ou l’iode radioactif. Il existe également des remèdes naturels à base de zinc, de sélénium, d’iode, d’acides aminés ou de plantes ayurvédiques. Cependant, il est possible d’éviter de développer de tels troubles. À cette fin, il est conseillé de se prémunir contre le stress, d’éviter les perturbateurs endocriniens et d’adopter une alimentation qui renforce l’immunité et qui favorise le bon fonctionnement de la thyroïde.
Les yeux sont un organe précieux, complexe et extrêmement fragile. Il est donc primordial d’en prendre soin. Ces fenêtres de l’âme sont également un miroir de la santé générale, puisque les troubles qui les touchent peuvent révéler d’autres pathologies comme le diabète ou d’autres maladies auto-immunes. Ce que l’on sait un peu moins, c’est qu’ils peuvent également manifester des symptômes dus au stress, comme la tension oculaire. Il est alors capital d’agir et de consulter pour éviter que les désagréments physiques, mais aussi psychiques, impactent la qualité de vie du sujet.
Commençons d’abord par dissiper une certaine confusion. On entend de plus en plus parler du stress visuel. Ce dernier est défini comme les effets négatifs de l'utilisation prolongée des yeux pour des tâches visuelles spécifiques, telles que la lecture, l'utilisation d'un ordinateur, ou la conduite de nuit. Il peut aussi être provoqué par un environnement visuellement stressant, comprenant des lumières vives ou des écrans lumineux. Il est important de le différencier du stress psychique qui est l’ensemble des réactions physiologiques face à un évènement jugé menaçant par le sujet.
Cependant, il n’est pas rare que ces deux entités cliniques interagissent ensemble pour causer la tension oculaire et/ou l’aggraver.
L’une des premières manifestations du stress, c’est la tension musculaire générale du corps. Engendrée par les pics d’adrénaline et de cortisol, cette dernière touche, entre autres, les muscles oculaires et c’est ce qui peut provoquer une fatigue visuelle ainsi qu’une tension oculaire.
Par ailleurs, Sabel et ses collaborateurs (2018) affirment que le stress est une cause principale de diverses pathologies du système oculaire (neuropathie optique, glaucome…). Son impact négatif sur les yeux serait, selon eux, dû au déséquilibre du système nerveux autonome et de la dérégulation vasculaire. Il causerait alors une hypertension artérielle qui peut entraîner une augmentation de la pression intraoculaire.
Comme susmentionné, le fait de passer de longues heures devant les écrans va générer un stress visuel. Parmi les symptômes de ce dernier, nous retrouvons la tension oculaire. Celle-ci va irriter le sujet et l’angoisse, car elle va l’empêcher de s’acquitter convenablement des tâches qui lui incombent.
D’un autre côté, le Docteur en neuro-ophtalmologie, Mithu Storoni, insiste sur le fait que le stress mental chronique, va dilater les pupilles de façon permanente. Cela sensibilise les yeux à la lumière, génère de la fatigue oculaire, et même une vision floue.
La sécrétion excessive de cortisol et la perturbation de la production de la mélanine vont avoir des conséquences négatives sur le rythme circadien et sur le sommeil de la personne stressée. Or, à cause des insomnies ou du sommeil qui est loin d’être réparateur, nous pouvons observer une forte tension musculaire causant une fatigue visuelle.
Lorsque le stress arrive à provoquer une tension oculaire gênante, cela va se manifester à travers :
Les yeux, c’est ce qu’une personne a de plus cher. Sans eux, elle ne perd pas uniquement sa faculté de voir. La perte d’autonomie sera très dure à supporter, et même la communication s’en verra affectée. C’est pourquoi, il faut prendre les mesures adéquates dès les premiers signes de tension oculaire causée par le stress chronique.
Sabel et ses collègues (2018) insistent sur le fait que les patients souffrants de troubles oculaires dus au stress doivent impérativement réduire leurs angoisses à travers les techniques de relaxation et la méditation.
Il existe de nombreux exercices qui aident à décontracter les muscles oculaires :
Les études sur le glaucome à angle ouvert ont clairement démontré l’effet de la méditation sur la tension oculaire, et plus généralement sur la santé des yeux. Celle de Dada et ses collaborateurs (2018) a été menée sur 90 patients. Ses résultats ont confirmé l’action significative du Mindfulness sur la réduction de la pression intraoculaire et sur la normalisation des biomarqueurs de stress.
Nous rappelons que la méditation pleine conscience est une pratique qui centre le sujet sur lui-même et sur « l’ici et maintenant ». Il se reconcentre ainsi sur l’essentiel et doit éviter tout jugement. Cela permet à la personne d’accepter ses émotions pour pouvoir avoir un certain recul par rapport à la réalité et ne plus être envahie par le stress.
Nombreux comportements et éléments de notre environnement impactent notre santé oculaire et génèrent tension, fatigue, maux de tête… Pour éviter ces symptômes, il est possible d’agir en amont.
Les personnes qui désirent réellement préserver leurs yeux, doivent :
La tension et les douleurs oculaires peuvent être causées par une mauvaise posture. En effet, le lien entre notre position dans l’espace et les troubles ophtalmologiques est avéré. Heureusement, il existe différentes manières de remédier à cela. Il y a les semelles compensées pour corriger la posture, mais aussi de nombreux exercices de rééducation. En voici quelques-uns :
La vidéo qui suit propose d’autres astuces et exercices qui aident à avoir une bonne posture :
Pour une bonne santé oculaire, il est conseillé de dormir 7 à 8 heures par nuit. Et pour arriver à s’abandonner facilement dans les bras de Morphée, il est hautement recommandé de s’éloigner des écrans et de la lumière bleue, au moins 2 heures avant d’aller au lit. En effet, elles ont la capacité de dérégler l’horloge interne. Il faut aussi éviter les repas lourds, le café et l’alcool.
Ce serait également bien de faire de sa chambre un cocon calme, sombre et bien aéré. Par ailleurs, faire du sport régulièrement et pratiquer la respiration diaphragmatique engendrent les hormones qui facilitent la détente et le sommeil. Enfin, s’obliger à rejoindre son lit et à se réveiller à des heures fixes, confère à l’organisme une routine à laquelle il s’adaptera petit à petit.
Nous tenons d’abord à préciser que nous conseillons de consulter un ophtalmologiste dès l’apparition des premiers symptômes. Ce dernier pourra alors poser un diagnostic et attester (ou pas) du fait que la tension oculaire est réellement en lien avec le stress. Il pourra ensuite prescrire le traitement adéquat.
Le médecin va d’abord indiquer des médicaments qui vont réduire la tension oculaire et soulager les douleurs. Il prescrira également des collyres et des gouttes pour hydrater les yeux. Mais s’il trouve que le niveau de stress du patient est pathologique, il peut également envisager un traitement visant l’amélioration de l’état émotionnel.
L’alimentation peut lutter efficacement contre le stress oxydatif qui agit sur les yeux avec l’âge. Elle lutte également contre le stress mental. Ayant pris connaissance des nutriments et autres vitamines qui peuvent améliorer la santé oculaire, les chercheurs ont conçu des produits destinés à la préserver :
Pic d’adrénaline et de cortisol, muscles tendus, hypertension et perturbation de la sécrétion de la mélanine causés par le stress, participent à l’apparition de la tension oculaire. Cette dernière se manifeste par la fatigue, les douleurs et la sécheresse oculaires ainsi que les maux de tête. Il est possible d’y remédier par des médicaments, des compléments alimentaires, des techniques de relaxation et de méditation. Mais il est primordial de préserver ses yeux en amont en se détendant et en adoptant de bonnes mesures préventives. Parmi celles-ci, il y a l’instauration d’une routine de sommeil de qualité, la correction de la mauvaise posture et l’évitement des écrans et de la lumière bleue.
Stresser s’accompagne souvent du fait de « serrer les dents » en prévision d’une menace réelle ou pas. Malheureusement, quand cela se chronicise, ça aura des impacts sur diverses parties du corps. Les douleurs à la mâchoire en font indéniablement partie. Ces algies rendent le sujet irritable et interfèrent avec la mastication, la déglutition et la parole. L’inconfort ressenti altérera sensiblement sa qualité de vie et cela peut rendre le quotidien vraiment infernal. Dans cet article, nous allons expliquer comment l’état émotionnel entraîne une souffrance et des pathologies au niveau de l'articulation temporo-mandibulaire. Nous détaillerons également les moyens de prévention et de traitement possibles.
Les douleurs ressenties au niveau de la mâchoire peuvent être causées par divers mécanismes et différentes pathologies. En nous référant au spécialiste en santé bucco-dentaire, Docteur Robert Lee, nous pouvons en citer :
Les troubles de l’articulation temporo-mandibulaire se manifestent principalement par des limitations des mouvements de la mâchoire, de la crispation et des algies. D’après Fournier (2010), les douleurs peuvent toucher aussi bien les muscles que l’articulation. Leurs causes peuvent être morphologiques, musculaires, articulaires, mécaniques ou psychologiques, selon la chirurgienne maxillo-faciale, Docteure Flore Flore Roul-Yvonnet. Le stress peut donc provoquer un dysfonctionnement de l’ATM. Cela s’effectue via les mécanismes suivants :
La perception de la douleur de la mâchoire causée par le stress va elle-même dépendre de ce dernier. En effet, les études ont démontré que cet état émotionnel modifie la façon de ressentir les algies, dont celles mandibulaires. Par ailleurs, parmi les symptômes que nous pourrons observer chez le sujet qui souffre d’une dysfonction de l’ATM, il y a, selon le Centre hospitalo-universitaire de Lyon (2021) :
Pour traiter les douleurs de la mâchoire en lien avec le stress, il y a diverses possibilités. Il y a d’abord les thérapies qui visent la cause principale et qui aident la personne à mieux gérer ses angoisses et à retrouver la décontraction. Mais il y a celles qui se concentreront principalement sur les symptômes. Parmi toutes ces options, nous retrouvons :
Voir aussi : Comment soigner le stress par homéopathie ?
Issue de la médecine chinoise, l’acupuncture s’appuie sur le précepte selon lequel il existe des points particuliers dans le corps qui régulent la circulation de l’énergie et du QI. Le praticien pourra alors agir dessus via des aiguilles. Bien qu’initialement contestés, les effets de cette pratique sont désormais reconnus par la science. Parmi ses avantages pour soigner une mâchoire douloureuse, il y a :
C’est via des agents naturels, que la physiothérapie améliore la santé et la motricité des patients. Elle peut alors utiliser la manipulation manuelle, le chaud, le froid… Dans le cas d’une douleur mandibulaire, elle va aider à retrouver un fonctionnement normal de l’ATM, corriger les blocages et étendre les muscles du cou et de la mâchoire. Elle va aussi soulager les céphalées et les douleurs. Voici deux exercices et des techniques qui peuvent être spécialement efficaces :
De nombreux autres exercices sont disponibles dans la vidéo qui suit :
Si ces derniers peuvent se pratiquer sans l’aide d’un spécialiste, il est quand même recommandé de consulter un physiothérapeute qui établira un diagnostic clair des causes de la douleur à la mâchoire. Il enseignera ensuite au patient les exercices adaptés à son cas. Cela évitera à la personne en souffrance de réaliser des gestes qui risquent d’empirer sa situation.
Lorsqu’une personne est sujette au stress, elle doit faire son maximum pour éviter que ce dernier devienne chronique et qu’il engendre des troubles anatomiques. Alors, pour éviter des dysfonctionnements de l’ATM et des douleurs à la mâchoire dus aux angoisses, il est recommandé de :
À lire également : 10 Anti-stress à utiliser tous les jours
L’alimentation participe activement à l’état de la mâchoire et de l’ATM. Pour qu’elle ne génère pas de douleurs, il est conseillé de :
Les troubles de l’ATM et les douleurs de la mâchoire dus au stress sont lourds de conséquences sur la qualité de vie. Ils apparaissent à cause de la permanence de la tension musculaire ou de l’adoption de comportements inadaptés pour faire face aux angoisses (tabagisme et alimentation trop grasse et sucrée). Afin de les prévenir, il faut apprendre à gérer ses angoisses et il est recommandé de consommer des aliments assez mous et riches en magnésium. Mais si la personne souffre déjà d’algies, de céphalées et de blocages des articulations mandibulaires, il y a la relaxation, la psychothérapie, les thérapies manuelles et l’acupuncture qui peuvent la soulager. Il est également possible que le médecin envisage un traitement médicamenteux.
Très souvent, un voile pudique est jeté sur les hémorroïdes. Les personnes en parlent rarement, et ce, même si leur souffrance est effective. Pourtant, causée parfois par le stress, cette pathologie provoque elle-même des angoisses, et tout cela peut significativement affecter la qualité de vie du sujet. Heureusement, divers traitements et moyens de prévention permettent d’éviter ou de soulager la douleur de la crise hémorroïdaire et de réduire la participation des aspects émotionnels.
Les hémorroïdes, également connues sous le nom de veines hémorroïdaires, sont des structures situées à l'intérieur du rectum. Elles jouent un rôle important dans la circulation sanguine de cette région ainsi que dans le reste du corps. Il faut savoir que ces corps caverneux sont de deux types : les internes et les externes. Les premiers se trouvent à l'intérieur du rectum. Quant aux seconds, ils se situent à l'extérieur de ce dernier.
C’est lorsque ces vaisseaux sanguins deviennent enflammés et irrités qu’on parle d'hémorroïdes ou de crise hémorroïdaire. Cette pathologie peut atteindre 4 niveaux de gravité et elle se manifeste, selon l’Ameli (2023), par la symptomatologie suivante :
Plusieurs facteurs peuvent provoquer l’apparition des hémorroïdes. Nous pouvons citer la grossesse, l'obésité, la position assise prolongée, la constipation et la diarrhée. L’état psychique de la personne peut aussi causer indirectement cette maladie physique. En effet, le stress peut la déclencher. Quant aux symptômes de cette pathologie, ils peuvent entraîner un mal-être amplifiant ainsi le vécu anxiogène.
Le stress induit indirectement la maladie hémorroïdaire. Il peut alors agir par divers mécanismes.
Rappelons d’abord le lien entre ce dernier et la constipation. Celui-ci a été bien étudié par Chang YM et ses collaborateurs en 2014. En effet, l’état émotionnel va modifier le fonctionnement intestinal et le processus de la digestion via certaines hormones, dont le cortisol et l’adrénaline. Un ralentissement sera alors observé entraînant un amassement des selles dans le colon. La pression provoquée alors sur les vaisseaux sanguins de la zone anale et du rectum peut engendrer l’apparition d’hémorroïdes.
Ensuite, il ne faut pas oublier que lorsque l’individu est en proie aux angoisses, il va adopter certains comportements qui vont favoriser le développement des hémorroïdes. Parmi ces derniers, il y a la sédentarité, l’oubli de boire de l’eau et l’alimentation déséquilibrée et riche en gras et pauvre en fibres. Cette dernière ne fera qu’amplifier le dérèglement du transit, les phénomènes de constipation, les difficultés à évacuer les selles et les tensions musculaires sur l’anus.
Enfin, le stress, surtout s’il est chronique, impactera négativement le système immunitaire. En l’affaiblissant, il pourra alors faire des veines hémorroïdaires un terrain prédisposé aux inflammations et au développement d’une crise.
L’inconfort, les démangeaisons et les douleurs occasionnés par les hémorroïdes peuvent clairement avoir un impact psychologique important sur le sujet. Cela va être encore plus vrai lorsque la maladie anatomique dure dans le temps.
Il faut savoir que les algies chroniques sont connues pour provoquer de l’anxiété et de la dépression chez ceux qui en souffrent. Cela a été vérifié par la revue des travaux effectuée par Aminata O’Reilly en 2011. Et la pathologie hémorroïdaire n’échappe pas à la règle. Le vécu douloureux peut, en plus, perturber la qualité du sommeil, enfonçant encore plus la personne dans l’état anxieux et/ou dépressif.
Par ailleurs, la symptomatologie peut être tellement gênante qu’elle va avoir des répercussions assez lourdes sur le quotidien. Les désagréments peuvent entraîner un inconfort tel qu’ils réduiront la sphère sociale du sujet et le pousseront à l’isolement. Celui-ci pourrait même devoir poser des congés à répétition, vu son incapacité à adopter une position assise de manière continue, et cela risque d’entraîner du stress par rapport à son travail.
Les hémorroïdes peuvent disparaître d’eux-mêmes. Mais lorsque ce n’est pas le cas et quand ils deviennent une source de mal-être physique et psychique permanente, il faut trouver le remède adéquat pour se soulager. La personne peut alors utiliser certains traitements médicaux ou naturels.
Les traitements médicaux des hémorroïdes seront spécifiques à chaque cas et à la symptomatologie qu’il affiche. Selon le Vidal (2021), les médicaments devront être pris pendant 1 à 2 semaines. Nous retrouvons parmi ces derniers :
Si ces médicaments n’arrivent pas à calmer la crise hémorroïdaire et à réduire les symptômes de la maladie, il existe des traitements non-médicamenteux qui peuvent soulager le patient, tels que :
Parallèlement aux traitements médicaux ou avant même de consulter, la personne qui souffre d’hémorroïdes peut essayer les remèdes naturels suivants :
Comme le dit si bien le dicton célèbre d’Hippocrate, mieux vaut prévenir que guérir. Et pour éviter de développer des hémorroïdes, il est recommandé, entre autres, d’essayer de réduire au maximum le stress et de surveiller son alimentation et ses habitudes de vie.
Pour que le stress n’occasionne pas des symptômes physiques, il faut apprendre à le maîtriser. Afin d’atteindre cet objectif, il est possible de faire :
Pour prévenir la maladie hémorroïdaire, il est également conseillé de :
Les hémorroïdes sont ces varices anorectales qui peuvent apparaître à cause de la constipation provoquée par le stress. Cet état psychique peut également les générer en affaiblissant l’immunité. On observe alors un inconfort, des douleurs, des démangeaisons et, parfois, des saignements. Pour éviter cela, il faut apprendre à gérer les angoisses via la méditation et le yoga. Il faut aussi adopter des gestes préventifs comme une alimentation riche en fibres et une pratique sportive quotidienne. Mais si la pathologie hémorroïdaire apparaît et persiste, il faudra utiliser des traitements naturels (cataplasme d’argile, huiles essentielles…) ou médicaux. Ces derniers peuvent prendre la forme de médicaments, d’injections sclérosantes, de photocoagulation ou encore d’actes chirurgicaux.
Face à un évènement jugé menaçant, le corps déploie toute une opération dédiée à aider le sujet à bien réagir. La vigilance et la tension musculaire sont renforcées pour que la personne soit apte à fuir ou à se confronter à l’objet stressant en un éclair. Mais à côté de cela, cet état de pression psychique va avoir des impacts, loin d’être positifs, sur l’organisme. L’organe le plus sollicité sera celui de la digestion. Et avoir la peur au ventre impliquera alors des spasmes, des douleurs et des ballonnements. Comment le stress crée ces gaz intestinaux et comment retrouver un confort abdominal, c’est ce que nous allons découvrir aujourd’hui.
Parmi les réactions que l’organisme déclenche face au stress, il y a une action incontestable sur le système digestif. Cela va provoquer, entre autres, un gonflement du ventre. Voici les mécanismes physiologiques qui sous-tendent cette réponse aux angoisses :
Il faut savoir que le stress peut également trouver un terrain spécialement favorable à ce type d’inconfort digestif. Il ne fera alors qu’aggraver les symptômes quand la personne souffre déjà de certaines pathologies comme :
L’action du stress sur le système digestif n’est pas à sens unique. Le ventre et les intestins constituent le deuxième cerveau de l’être humain. En effet, la science a clairement démontré que le nombre de neurones occupant cet organe était faramineux. Le tube digestif serait alors tapi de plus de centaines de milliers d'innervations intrinsèques et extrinsèques (Roman et Mion, 2009). Celles-ci reçoivent certes des messages de notre système nerveux central, mais elles en envoient également à ce dernier. D’ailleurs, c’est au niveau intestinal qu’est produite 95 % de la sérotonine, l’hormone régulatrice de l’humeur. Tout cela place le sujet dans une boucle infernale où le cerveau et l’abdomen se renvoient la balle et amplifient la symptomatologie. Cette dernière se traduit par :
Seul un médecin sera en position de déterminer la cause réelle du gonflement du ventre. Lors de la consultation, il se fiera, en premier lieu, à l’état général du patient et à ses antécédents médicaux. Il palpera, ensuite, l’abdomen dans le but de vérifier l’élasticité de sa paroi et s’il n’y a pas d’organes qui auraient augmenté de taille. Lors de cet examen clinique, il peut également rechercher la présence d’une masse et la localisation de la douleur, si algie il y a. Il arrivera à son diagnostic final parfois après avoir demandé des analyses en laboratoire, une échographie, une coloscopie ou toute autre imagerie. Cela lui permettra d’évincer ou de confirmer la présence d’un trouble digestif pouvant expliquer l’inconfort du patient. Il faut aussi savoir que, contrairement aux ballonnements dus au stress, quand ces derniers sont liés à d’autres maladies, ils peuvent s’accompagner :
En savoir plus : Comment calmer les douleurs d’estomac provoquées par le stress ?
Selon Dr Jean-Christophe Letard, gastro-entérologue et président du Club de Réflexion des Cabinets et Groupes d’Hépato‑Gastroentérologie, les troubles digestifs fonctionnels sont dans 30 % des cas dus au stress et à l’anxiété.
Face à un ventre gonflé, nous pouvons dire qu’en plus des mécanismes explicatifs évoqués en début d’article, certains comportements, engendrés par les angoisses, participent à l’émergence de l’inconfort. Parmi ces attitudes, il y a le fait de :
Pour venir à bout de la gêne physique et esthétique occasionnée par un ventre gonflé, il existe aussi bien des traitements médicaux que des remèdes naturels. Certains agissent aussi bien sur le stress que sur les ballonnements.
Afin de gérer seul et naturellement le confort intestinal, il est recommandé de :
En plus de ces gestes, il est important de surveiller son alimentation. Il est, d’ailleurs, conseillé :
Si les astuces et autres remèdes naturels susmentionnés n’aident pas à aller mieux, il est alors recommandé de s’adresser à un professionnel. Le médecin établira son diagnostic et pourra prescrire un traitement médical pour soulager son patient. Selon le Vidal (2019), il pourrait recommander :
Si le praticien le juge nécessaire, il peut également prescrire des médicaments visant à réduire le stress comme les anxiolytiques ou une cure de magnésium. Il pourra aussi adresser la personne trop stressée vers un thérapeute spécialisé. Ce dernier peut être expert en l'une des thérapies suivantes :
Pour éviter le gonflement du ventre et les ballonnements causés par le stress, il est important d’adopter les mesures préventives qui suivent :
À lire : Comprendre et soulager les maux de ventre dus au stress
Le stress prend parfois la personne aux tripes et occasionne un gonflement du ventre. Il agit ainsi grâce au cortisol et à l’adrénaline qui vont freiner la digestion. Ce sont l’excès d’air généré par la respiration saccadée et les comportements alimentaires face aux angoisses qui vont également causer le confort abdominal. Pour venir à bout des symptômes, dont les douleurs dans l’abdomen, il y a les tisanes, les exercices physiques, les automassages, mais aussi des aliments à privilégier et d’autres à proscrire. Les antispasmodiques et le charbon actif peuvent servir de médication. Il est également possible de suivre une thérapie (TCC, EFT) pour éliminer la cause du mal. Enfin, pour prévenir ce dernier, il y a la relaxation, l’alimentation équilibrée et l’évitement des vêtements qui serrent la taille.
Le fait d’être sous tension de manière continue a souvent des conséquences néfastes sur l’organisme. Le système digestif ne déroge évidemment pas à cette règle. Il semble même être une cible de choix. D’ailleurs, « Avoir l’estomac noué par le stress » n’est finalement pas une simple expression sans fondement. Grâce aux recherches scientifiques, nous pouvons dire qu’elle renvoie probablement au lien entre un vécu anxiogène et la hernie hiatale. Dans cet article, nous présentons cette pathologie gastrique, comment le stress l’influence, ses traitements ainsi que ses moyens de prévention.
La hernie hiatale touche 20 à 60 % des sujets adultes. D’après la Société Nationale Française de Gastro-entérologie (SNFGe), on la retrouve chez 10 à 15 % des personnes souffrant de reflux gastro-œsophagien. Pour comprendre cette pathologie, il faut d’abord connaître un peu le système digestif. Il faut surtout savoir que l’œsophage en fait partie et qu’il part de la bouche pour arriver au niveau du thorax et que c’est via l’orifice hiatal qu’il atteint l’estomac. Lorsqu’une personne souffre d’une hernie hiatale, nous observons une protrusion ou un déplacement de la partie supérieure de l’estomac dans le thorax.
Il existe principalement deux variantes de cette maladie gastro-intestinale. En effet, il y a :
- La hernie hiatale par glissement : c’est le type le plus fréquent. Selon la SNFGe, il représente 95 % des cas et il se traduit par une remontée de l’orifice hiatal dans le thorax rendant la barrière anti-reflux défaillante.
- La hernie hiatale par roulement : représentant 10 % des cas, elle est aussi appelée hernie para-œsophagienne. Ici, l’orifice ne bouge pas de sa place, mais une partie de l’estomac forme une poche sur le côté et elle se retrouvera dans le thorax.
Quand le sujet affiche les deux types à la fois, nous parlons d’une hernie hiatale mixte.
Une hernie hiatale est généralement asymptomatique. Nous n’observons réellement ses symptômes qu’en cas de complications. Nous pouvons cependant relever les manifestations suivantes pour la hernie par glissement :
Pour ce qui est de la hernie para-œsophagienne, nous pouvons noter, selon la diététicienne et ingénieure en alimentation et santé, Amanda Huguet-Millot :
Les principales causes de la hernie hiatale sont le tabac, l’obésité et la grossesse. Mais les scientifiques s’intéressent désormais aux causes psychogènes, et plus spécifiquement au stress. Ce dernier pourrait agir de différentes manières pour provoquer une protrusion de l’estomac. Découvrons-les :
À lire : Comment calmer les douleurs thoraciques dues au stress ?
Il faut d’abord savoir que la hernie hiatale peut être intermittente et asymptomatique. La poche formée peut également être de toute petite taille. Il est donc possible d’avoir ce type de déplacement dans l’estomac sans s’en apercevoir. Mais lorsque les symptômes sont là, il est important de consulter. Une fois le diagnostic posé, le médecin pourra alors prescrire le traitement adapté.
Afin d’établir un diagnostic fiable, le médecin devra impérativement s’appuyer sur des examens endoscopiques ou radiologiques. S’il découvre une hernie par glissement, il pourra envisager :
Par ailleurs, il faut noter que lorsque le patient souffre d’une hernie hiatale par roulement, la prise en charge chirurgicale est la seule alternative possible.
Selon la docteure en pharmacie, Laurence Silvestre, il est possible de soulager la personne souffrant de hernie hiatale en utilisant l'un des traitements naturels suivants :
Pour en savoir plus sur ces remèdes naturels et leur mode d’utilisation, il suffit de cliquer ici.
Si la hernie hiatale se complique, elle peut engendrer des saignements et une anémie, mais également une inflammation de l'œsophage. Dans certains cas, son aggravation peut mener à l’apparition d’un ulcère ou d’un cancer. Pour réduire les symptômes de la hernie hiatale et prévenir ses complications, il est vivement conseillé de prêter une attention particulière à son alimentation. Parmi les aliments et les boissons qui sont à proscrire, nous pouvons citer :
Il faut savoir qu’il existe des aliments qui pourront contrebalancer les effets de ceux qui sont acides. Il s’agit des aliments alcalins qui viennent rétablir l‘équilibre acido-basique dans l’organisme.
Aliments | Les meilleurs alcalins | Les plus acides |
Fruits | Abricot doux, banane, amande, datte, raisin sec... | Orange, mandarine, kiwi, poire, fraise, framboise, groseille... |
Légumes | Légumes verts, pomme de terre, betterave, la carotte | Tomate, oignon, aubergine, artichaut... |
Laitages | Lait entier cru, babeurre et fromage blanc frais... | Fromages mûrs, beurre cuit, crème fraîche... |
Sucres | Sucre de canne | Sucre blanc ou brun |
Huiles | Huile d'olive, huile de tournesol | huile d'arachide, huile de noisette |
Afin d’éviter de développer une hernie hiatale ou de mieux gérer ses symptômes, il est conseillé de suivre certaines mesures préventives qui ont démontré leur efficacité. En plus, lorsque le déplacement pathologique de l’estomac est dû au stress, il est alors capital d’apprendre à diminuer les désagréments de ce dernier.
Afin de prévenir et de réduire les symptômes de la hernie hiatale, il est recommandé de suivre les suggestions suivantes :
Lorsque les problèmes psychiques commencent à prendre de l’ampleur au point d’affecter la santé physique, il devient capital de réagir. Afin d’éradiquer le stress ou, à la rigueur, de mieux le gérer, la personne peut utiliser des techniques de gestion des angoisses qui l’aident à se prendre en charge seule :
Si ces méthodes s’avèrent inefficaces, il serait alors temps de consulter un professionnel de la santé mentale.
Il existe trois types de hernie hiatale, qui n’est autre qu’une protrusion d’une partie de l’estomac en dehors de l’abdomen. Pouvant être induits par le stress, leurs symptômes sont rares. Mais s’ils apparaissent, il est important de surveiller son alimentation en évitant tout ce qui est acide, gras ou très épicé. Ensuite, il faudra traiter les symptômes tels que le reflux gastro-œsophagien. Pour cela, il y a les antihistaminiques, les Inhibiteurs de la pompe à proton, mais également des remèdes naturels comme la tisane de laurier ou la fleur de souci. Dans des cas rares, la chirurgie par cœlioscopie peut être envisagée. Enfin, il ne faut pas oublier que les meilleurs moyens de prévention sont la perte de poids en cas d’obésité et le fait d’arrêter de fumer. L’adoption de pratiques qui permettent une bonne gestion du stress (yoga, visualisation, s’entourer des gens bienveillants…) est aussi fortement recommandée.
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Une relation puissante unit indéniablement le stress et la peau. D’ailleurs, les angoisses se reflètent sur l’épiderme, et du coup dans le miroir, assez rapidement. Cela se traduit par divers types d’affections dermatologiques : eczéma, acné, psoriasis… Parmi les pathologies auxquelles nous n’attribuons pas directement cette causalité psychogène, il y a les mycoses cutanées qui touchent jusqu’à 30 % des Français. Pourtant, selon les scientifiques, le lien entre l’infection mycosique et le malaise psychique est évident. Nous le clarifierons dans cet article et nous vous donnerons des traitements et des conseils pour éviter au stress d’avoir notre peau.
La mycose de la peau est une maladie cutanée due à une infection fongique.
Selon la dermatologue et vénérologue, Elisabeth Lorier-Roy, il s’agit d’une atteinte superficielle de l’épiderme provoquée par des champignons microscopiques tels que les malassezias et les dermatophytes. Si les premiers sont naturellement présents sur la peau, ce n’est pas le cas des deuxièmes. Ceux-ci sont, par ailleurs, filamenteux et détruisent la kératine. La mycose peut aussi être causée par la candida qui n’existe normalement que dans le tube digestif et dans les muqueuses génitales des femmes.
Si ces microbes se développent, c’est également à cause de facteurs favorisant leur propagation. Nous pouvons citer l’humidité, le manque ou l’excès d’hygiène, les sports de contact et la natation, certains médicaments affaiblissant l’immunité, la grossesse, le diabète, l’obésité et les troubles circulatoires.
Quelle que soit son origine, la mycose de la peau génère généralement une gêne importante chez celui qui en est atteint. C’est ce qui justifie la fréquence de ce motif de consultation malgré le fait que cette affection soit sans gravité. Il est capital de noter que la mise en place d’un traitement est nécessaire pour assurer la guérison.
Le stress compte clairement parmi les facteurs favorisant l’apparition des maladies dermatologiques, dont des mycoses de la peau.
Il agit alors via différents mécanismes. Le premier, c’est celui de l’affaiblissement du système immunitaire, rendant ainsi difficile la lutte de l’organisme. En effet, les analyses scientifiques de Wieduwild et ses collaborateurs (2020) ont permis de démontrer que le récepteur β2-adrénergique (β2-AR) qui lie l’adrénaline et la noradrénaline, les agents médiateurs du stress, fragilise fortement la réponse immunitaire du corps. Cela favorise alors l’infection.
Il faut savoir dans un second temps que Slominski A. (2007) et nombreux autres chercheurs affirment que le stress s’attaque à la barrière antimicrobienne de la peau. La flore cutanée devient alors extrêmement fragile et constitue un terrain de choix à la prolifération des champignons cités plus haut.
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Les mycoses de la peau peuvent toucher diverses parties du corps. Lorsqu’elles sont causées par le stress, ce dernier deviendra le plus souvent un facteur étiologique, mais également un élément aggravant les symptômes. Cela place alors le sujet dans un véritable cercle vicieux.
La symptomatologie mycosique va être différente selon l’emplacement de l’infection fongique et le type du champignon :
En plus des rougeurs, du prurit, des douleurs et de l’inconfort général, il existe des symptômes beaucoup plus rarement observés et évoqués par Revankar (2021) :
Pour venir à bout d’une mycose de la peau, il faut suivre un traitement médicamenteux ou naturel. Sans cela, il est impossible que l’infection fongique disparaisse. Heureusement, certains remèdes permettent aussi bien de stopper la prolifération des champignons que de réduire le stress.
Avant de prescrire un traitement médicamenteux pour son patient, le médecin ou le dermatologue va devoir identifier le champignon qui a causé la mycose. Pour cela, il va s’appuyer sur son savoir clinique, mais aussi parfois sur des analyses en laboratoire. C'est ainsi qu'il posera le diagnostic et pourra déterminer le traitement approprié parmi les médicaments suivants :
Il faut noter que si le médecin évalue que le stress qui a engendré l’infection mycosique est chronique et intense, il pourra prescrire un traitement contre l’anxiété.
L’avantage de ce type de remède, c’est qu’il est inoffensif pour l’organisme et qu’il compte rarement des effets indésirables :
S’il existe des moyens efficaces pour soigner la mycose de la peau due au stress, il faut savoir qu’il y a aussi des mesures qui peuvent éviter qu’elle se développe. Certaines vont faire en sorte de réduire le stress pour qu’il ne fragilise pas l’épiderme. D’autres éviteront au sujet d’entrer en interaction avec les organismes fongiques.
Comme nous l’avons mentionné en début d’article, l’hygiène est un facteur qui va influencer l’apparition des mycoses de la peau. L’excès de propreté risque d’abîmer la flore cutanée. Son défaut peut également prédisposer l’organisme à une infection fongique. Il faut donc trouver un juste-milieu et adopter les gestes de prévention suivants :
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La méthode la plus efficace pour ne pas souffrir de mycose de la peau due au stress, c’est bien sûr de traiter ce facteur étiologique. Pour gérer convenablement les angoisses et arriver à les dépasser, il est recommandé de :
En fragilisant la flore microscopique de l’épiderme et les défenses immunitaires de l’organisme, le stress peut provoquer une mycose de peau. Cette infection fongique touche diverses zones du corps et se manifeste par des rougeurs, des vésicules, des squames, des taches et des démangeaisons très gênantes. Pour la traiter, il y a des médicaments oraux et locaux, mais aussi des traitements naturels tels que les huiles essentielles d’arbre à thé, de lavande vraie ou l’huile de noix de coco. Ces remèdes non-chimiques ont une double fonction. Ils réduisent aussi bien les angoisses que la prolifération des 3 types de champignons en cause. Mais le plus important, c’est d’adopter des mesures préventives de l’atteinte mycosique. Cela implique de prendre soin de sa peau en suivant des routines d'hygiène adéquates et en adoptant des pratiques pour gérer le stress de manière efficace.
Si classiquement l’anxiété est souvent reliée à une augmentation de l’appétit et à une prise de poids, il arrive également que des personnes anxieuses maigrissent à vue d’œil. Pour ceux qui rêvent de perdre leurs kilos en trop, cela peut représenter une véritable aubaine. Cependant, même dans ces cas, l’amaigrissement peut parfois devenir si important qu’il en deviendra dangereux. Découvrons par quels mécanismes ce trouble psychologique peut causer une perte de poids et quels sont les moyens qui permettent d’éviter cela.
D’après l’étude menée par Santé Publique France fin 2022, 24 % des Français affichent des signes d’état anxieux. Ce chiffre est assez alarmant, surtout quand on connaît toutes les conséquences que peut avoir l’anxiété sur la santé. Parmi ces effets nocifs, nous retrouvons la perte de poids qui peut être expliquée par de nombreux mécanismes inhérents au trouble mental.
Il y a d’abord une sur-activation du métabolisme. En effet, l’anxiété est sous-tendue par une sorte de dysfonctionnement du système d’alerte du cerveau. Selon la psychologue Megan Turner (2022), cela déclenche une grande sécrétion de cortisol qui augmente la vigilance, le rythme cardiaque, la tension corporelle et qui accélère le fonctionnement métabolique. Or, lorsque ce dernier est trop rapide, il va brûler plus vite les calories et les ressources énergétiques du corps, provoquant sur le long terme une perte de la masse corporelle.
Ensuite, il faut savoir que l’adrénaline générée en grande quantité dans les troubles anxieux, va surtout stimuler le cerveau, les muscles et le cœur au détriment du système digestif. Cela peut alors causer une perte d’appétit.
Enfin, il ne faut pas oublier que le stress et l’anxiété sont parfois les principaux facteurs étiologiques de troubles digestifs. L’étude de Gorard et ses collaborateurs (1996) a démontré qu’ils avaient une action directe sur le transit intestinal et qu’ils provoquaient des diarrhées pouvant expliquer l’amaigrissement. Celui-ci peut aussi être la conséquence d’autres pathologies gastriques dues au stress comme l’ulcère duodénal, le syndrome du côlon irritable, le reflux gastro-œsophagien ou des maladies inflammatoires de l’intestin.
Très souvent, la personne anxieuse ne se rend pas immédiatement compte de sa perte de poids. Elle est tellement envahie par les angoisses et par la gestion des symptômes physiologiques qu’elle ne constate pas son amincissement. Il faut noter que ce dernier sera considéré comme préoccupant si le poids perdu, durant les 6 derniers mois, est égal ou supérieur à 5 % du poids habituel.
C’est souvent l’entourage qui va être surpris par la métamorphose physique du sujet et qui va l’alerter. La question qui se posera alors visera à déterminer si l’amaigrissement est une conséquence de l’anxiété. Généralement, lorsque l’origine est psychogène, elle accompagne les symptômes suivants :
Cependant, le stress et les troubles anxieux ne sont pas les seuls facteurs déclenchant la perte de poids involontaire. Il se peut que le sujet souffre d’autres pathologies, parfois létales, qui nécessitent une prise en charge rapide par un médecin. C’est pourquoi, il est capital de consulter et que le professionnel de la santé pose un diagnostic. Selon Wasseran (2021), les affections qui peuvent entraîner un fort amaigrissement sont très nombreuses. Parmi ces dernières, nous retrouvons :
Si une petite perte de poids peut ne pas déranger, voire être appréciée, lorsque l’amaigrissement est trop important, ce n’est jamais sain. Cette maigreur, entraînée par l’anxiété, aura alors des conséquences négatives indéniables. Ces dernières se manifestent d’abord au niveau de la santé physique et on pourra observer :
Au niveau mental, divers soucis peuvent apparaître suite à une perte de poids importante et involontaire :
Une fois la perte de poids constatée, il faudrait trouver des solutions pour grossir et atteindre un indice de masse musculaire normal. Pour cela, la personne devra aussi bien agir sur son anxiété que sur ses habitudes alimentaires.
Pour gérer son anxiété convenablement et stopper son impact sur le poids et l’appétit, il y a :
Le sujet peut aussi adopter certaines techniques de relaxation pour retrouver un poids santé. Il faut savoir que la majorité des études scientifiques se sont principalement concentrées sur les médecines douces et leur capacité à aider à perdre du poids. Cependant, en partant du même principe, les spécialistes affirment que ces méthodes marchent également dans les cas où la personne voudrait grossir.
La personne dont l’anxiété a engendré une perte de poids peut également se prendre en charge seule en se mettant à l’exercice physique. Il faut savoir que le lien entre la pratique sportive régulière et la réduction du stress n’est plus à démonter. D’un autre côté, cette activité a un double intérêt puisqu’elle permet dans certains cas de gagner en masse musculaire et de retrouver un poids normal. Parmi les sports les plus conseillés, il y a :
Confrontés à des patients souffrant de stress, les spécialistes en nutrition ont découvert un domaine de recherche extrêmement riche. Leurs études ont permis d’affirmer que de nombreux aliments pourraient simuler l’effet de la médication pour réduire l’anxiété. Voici ceux qui peuvent à la fois accomplir cette mission, mais aussi permettre au sujet anxieux de retrouver son poids santé :
Pour gérer au mieux l’anxiété tout en reprenant du poids, il est recommandé de :
Une perte de poids involontaire s’accompagne souvent par une mauvaise image de soi. La personne ne supporte plus son reflet dans la glace et risque de perdre sa confiance en elle-même. Funrham et ses collaborateurs (2002) affirment l’existence d’un lien implacable entre satisfaction par rapport à sa représentation corporelle et estime de soi. Or, lorsque cette dernière est faible, cela rendra encore plus fragiles les capacités de gestion de stress et l’aptitude à atteindre des objectifs, tel que celui de retrouver son ancien corps.
Alors pour renforcer cette dimension de la personnalité, le sujet peut :
De nombreuses pathologies physiques et psychiques peuvent expliquer une perte de poids involontaire. Parmi celles-ci, il y a bien sûr l’anxiété qui agit via la forte sécrétion hormonale pour réduire l’appétit ou accélérer le métabolisme. Cela pourrait entraîner des conséquences négatives sur le corps, mais également sur la psychologie de la personne qui aura du mal à s’accepter. Son estime de soi s’en trouvera affaiblie. Heureusement, les stratégies pour rehausser cette dernière, les psychothérapies, la relaxation, le sport, l’alimentation et parfois la médication permettent de gérer aussi bien l’amaigrissement pathologique que le trouble anxieux.
Si l’anxiété relationnelle n’est pas une notion qu’on retrouve dans les manuels de diagnostic de psychiatrie, il s’agit pourtant d’un concept qui se rattache à diverses théories psychologiques, dont celle de l’attachement. Ce type d’angoisse est d’ailleurs loin d’être rare. Dès les prémisses d’une relation amoureuse, tout le monde est en proie au doute. Cela peut même participer au charme des débuts. Mais quand le stress et les inquiétudes sont étouffants et constants, ils deviennent lourds à supporter pour les deux partenaires. Heureusement, des solutions existent pour prévenir et dépasser cela.
L’anxiété affective ou relationnelle regroupe ces émotions négatives généralement ressenties dans le cadre des relations amoureuses. La personne va être constamment envahie par l’angoisse d’être abandonnée. Elle ressentira alors des peurs et des inquiétudes qui vont conditionner son comportement et compliquer sa vie de couple. Parmi les manifestations qu’il est fréquent d’observer, il y a :
Les facteurs étiologiques de l’anxiété relationnelle sont très variés. Ils peuvent remonter à la petite enfance ou être plus récents. Parmi les causes de cette angoisse, nous pouvons citer :
Bien que linguistiquement ces deux types d’anxiété peuvent sembler similaires, il n’en est rien. La phobie sociale pourrait générer une anxiété relationnelle, mais l’inverse est très rarement possible.
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L’anxiété aux débuts de la relation a beau être normale, il est important d’y être vigilant. En effet, il ne faut pas la laisser évoluer vers un véritable trouble qui va gâcher le quotidien de la personne et son bien-être physique et mental. Elle risque également de signer la fin de la relation actuelle puisque le sujet va être tellement focalisé sur ses peurs qu’il ne prendra plus le temps de s’intéresser à son partenaire. Face à une telle attitude, ce dernier risque de rompre et de placer ainsi réellement son ex face à sa plus grande angoisse. Voici quelques conseils pratiques pour éviter tout cela :
Si l’anxiété relationnelle s’est installée dans la psyché de la personne et au cœur de son couple, il est alors grand temps de prendre les mesures nécessaires pour l’éradiquer. Parmi les options qui s’offrent à la personne en souffrance, il y a :
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De nombreuses options psychothérapeutiques s’offrent à la personne ou au couple qui subit l’anxiété relationnelle. Chacune des alternatives a, bien évidemment, des avantages et des inconvénients qui lui sont propres.
Si la thérapie est la meilleure alternative pour venir à bout de l’anxiété relationnelle, d’autres options peuvent être envisagées, seules ou en complément de cette dernière.
Qu’elle ait des origines infantiles ou plus actuelles, l’anxiété relationnelle peut prendre une ampleur très importante dans le quotidien de la personne et détruire sa vie de couple. Reliée le plus souvent à un style d’attachement insécure, elle peut être évitée par la communication non-violente et par le renforcement de l’estime de soi. Si elle s’installe malgré la mise en place de stratégies de prévention, le sujet peut envisager de se prendre en charge seul en adoptant certaines techniques de relaxation. Mais s’il est envahi par l’angoisse, l’idéal serait de consulter un psychothérapeute afin de suivre une TCC, une psychanalyse ou une thérapie de couple. Par ailleurs, il faut noter que le professionnel de la santé mentale pourrait prescrire certains médicaments s’il pense que le cas le nécessite.
L’anxiété est indéniablement le mal du siècle. Ce trouble est devenu tellement connu qu’il en est parfois banalisé. Malheureusement, les manifestations physiques et psychiques de cette affection sont loin d’être anodines. Il en existe d’ailleurs qu’on ne soupçonne parfois même pas. Parmi ces dernières, il y a les troubles visuels. Ceux-ci peuvent être temporaires et bénins comme ils peuvent devenir très graves. C’est pour cela qu’il est capital de les prévenir et de les traiter.
Les troubles anxieux s’accompagnent de nombreux symptômes physiologiques et psychiques qui rendent difficile le quotidien de la personne qui en souffre. Parmi ces signes, il y a bien sûr les palpitations cardiaques, la tension musculaire, l’accélération du rythme respiratoire, le repli sur soi, les comportements d’évitement… Mais il y a aussi des manifestations qu’on évoque rarement. Nous pouvons en citer celles qui touchent la sphère visuelle. Cela peut apparaître, par exemple, sous la forme de :
Il faut savoir que l’anxiété agit sur tout l’organisme et le met à rude épreuve. Le système visuel n’y échappe malheureusement pas. Ainsi, d’après Sabel et ses collaborateurs (2018), le stress continu provoque une élévation anormale du taux de cortisol dans l’organisme et cela va avoir un impact négatif sur la vision. En effet, un déséquilibre dans le système nerveux sympathique ou autonome et une dérégulation vasculaire vont être occasionnés troublant le fonctionnement normal des yeux. Selon ces mêmes chercheurs, les angoisses permanentes peuvent non seulement être une conséquence des troubles visuels, mais également leur principale cause. Les manifestations pourront alors varier d’un simple inconfort oculaire à la détérioration de la vue.
Les troubles visuels peuvent être causés par un accident ou un grand choc physique, par la vieillesse et la dégénérescence de certaines fonctions ou par l’hérédité. Cela donnera à chaque fois des pathologies différentes. Quand c’est le stress qui en est la raison, nous pouvons observer les manifestations citées plus haut, mais également des migraines et des problèmes de vision floue.
La migraine ophtalmique représente 20 % des migraines. Elle se distingue des classiques par son accompagnement d’une aura. Selon le chirurgien ophtalmologue Romain Jaillant (2022), ses symptômes sont les suivants :
Toutes ces manifestations peuvent être dues à des changements hormonaux, au tabac, à l’hypertension artérielle, mais également à l’anxiété. En effet, cette dernière s’accompagne d’une baisse de la sérotonine dans l’organisme. Or, cette molécule est nécessaire pour la vasoconstriction des vaisseaux du cerveau. En son absence ou en sa faible présence, on note une vasodilatation. D’ailleurs dans les migraines, nous constatons que les artères des méninges sont dilatées.
C’est pourquoi le traitement actuel de ce type de céphalées peut se faire à travers les triptans, les antagonistes de la sérotonine tels que le méthysergide, l'oxétorone et le pizotifène. Cependant, en général, c’est un antalgique non spécifique, comme le paracétamol ou l’aspirine, qui est prescrit en première intention.
Le flou peut se manifester à travers :
Cela peut être sous-tendu par des mécanismes tels que des affections touchant le nerf optique, des soucis au niveau de la rétine, des erreurs de mise au point oculaire… Les causes peuvent être diverses et le stress en fait clairement partie selon l’ophtalmologiste Reinaldo Cancino Muñoz.
En 2020, ce docteur explique que l'anxiété peut agir sur la vision de différentes manières. Elle peut participer à l’augmentation de la glycémie sanguine. Ceci perturbera le fonctionnement du cortex visuel et entraînera temporairement une vision floue.
Par ailleurs, il constate un lien entre ce trouble et la surproduction de l’adrénaline. Ce neurotransmetteur aurait en effet la propriété de dilater les pupilles et d’occasionner une trop grande pénétration des rayons lumineux. Enfin, il ajoute que la tension musculaire soutenue pourrait également être une explication plausible.
En établissant clairement que le flou visuel est lié à l’anxiété, le seul traitement efficace, c’est incontestablement celui qui va prendre en change le trouble psychologique.
Aussi fascinant qu’essentiel, l’œil humain doit être préservé de tous les maux physiques et psychiques. En effet, si le stress agit négativement sur cet organe, il sera encore plus délétère s’il affecte un œil déjà malade ou en mauvais état. Parmi les méthodes de prévention très faciles à adopter, il y a :
Si malheureusement, malgré ces gestes, des troubles visuels apparaissent sous l’effet de l’anxiété, il est alors possible d’opter pour les remèdes suivants :
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La thérapie cognitivo-comportementale est la thérapie la plus recommandée lorsque les troubles visuels sont dus à un trouble anxieux. Cette approche thérapeutique a plusieurs avantages :
D’après Cottraux (2004), elle se déroule sur plusieurs étapes. La première est celle de la prise de contact et de la mise en place d’une relation de collaboration entre le thérapeute et le patient. Ensuite, vient la séance du diagnostic qui sera suivie par l’évaluation des objectifs de la personne qui consulte et de sa motivation à changer.
Ce n’est qu’après qu’il y aura le moment crucial de l’analyse fonctionnelle. Cette dernière permet de comprendre les liens entre les cognitions, les émotions et les comportements du sujet. Vient par la suite l’explication du problème psychique. C’est là que l’individu comprendra comment ses ressentis et ses croyances conditionnent et génèrent ses peurs. Il devra alors, avec l’aide du psychothérapeute, repérer les situations angoissantes où ses pensées et ses attitudes sont les plus dures à gérer. De là, il y aura une hiérarchisation des problèmes qui seront affrontés un à un, du plus facile au plus difficile. Parallèlement, le spécialiste développera les capacités d’auto-gestion et d’auto-guérison de son patient. Enfin, un programme d’entretien et de suivi sera mis en place au cours et à la fin du traitement.
Les origines de la relaxation remontent aux années 1910. Depuis, les techniques se sont diversifiées. Parmi celles qui visent aussi bien la mise à mal de l’anxiété que les troubles visuels associés, il y a le yoga des yeux. Cette pratique a de nombreux avantages :
Parmi les exercices qui peuvent améliorer le confort visuel des personnes souffrant d’anxiété, il y a le palming. Il s’agit de s’asseoir à une table et de se chauffer les mains en les frottant l’une contre l’autre. Ensuite, il faudra pencher un peu le buste en avant, les coudes sur la table et presser légèrement les yeux sur les paumes, tout en respirant profondément durant 3 à 5 minutes.
Il existe un autre exercice qui permet de réduire et d’éviter la vision floue. À cette fin, il faut garder la tête et le dos bien droits et choisir deux objets dans le champ visuel. Le premier doit être proche, le second assez éloigné. La personne devra alors regarder la première cible durant 2 secondes puis la deuxième pendant le même laps de temps. Il faudra refaire l’opération au moins une dizaine de fois.
Les yeux sont l'un des organes les plus complexes et les plus fragiles. Il est donc essentiel de ne jamais traîner à consulter face aux problèmes qui les touchent. Il faut en plus savoir que les symptômes peuvent traduire des troubles cardio-vasculaires et neurologiques encore plus graves que l’anxiété, même s’ils peuvent être sa conséquence. Il est donc recommandé de joindre un professionnel dans les plus brefs délais, en cas de :
Pour ces manifestations en lien avec le trouble anxieux, nous recommandons quand même l’ophtalmologue en premier lieu. Cependant, il est également impératif, une fois le diagnostic de la cause psychogène établi, de s’adresser à un psychologue ou à un psychiatre. En effet, ces troubles sont des signes que le corps envoie pour signifier à la personne qu’il est à bout de ressources et qu’il ne peut plus faire face à l’angoisse. La prise en charge par un professionnel de la santé mentale devient alors elle aussi urgente pour que le sujet et son organisme retrouvent un fonctionnement sain et une vie normale.
Dans la large panoplie de symptômes de l’anxiété, nous retrouvons les troubles visuels (spasmes, migraines ophtalmiques, vision floue…). Ces derniers se manifestent à cause, entre autres, de l’élévation du taux de cortisol, du manque de sérotonine et de la tension musculaire continuelle. Ils peuvent devenir très graves et causer la cécité s’ils ne sont pas pris en charge à temps et il est toujours recommandé de consulter en urgence lorsqu’ils apparaissent. Leur prévention est pourtant possible à travers une bonne hygiène de vie, mais le plus important, c’est de traiter l’anxiété sous-jacente. La thérapie cognitivo-comportementale et/ou les techniques de relaxation, comme le yoga des yeux, devraient alors devenir les meilleurs alliés du sujet anxieux.
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L’anxiété est un véritable fardeau pour celui qui en souffre. Il se sent toujours tendu et a l’impression de porter des soucis bien plus lourds que ce que sa psyché peut gérer. C’est pourquoi son corps aussi réagit et l’alerte sur la gravité de ce trouble et l’importance de le soigner. Parmi les symptômes physiques les plus fréquents des troubles anxieux, nous retrouvons la tension musculaire. Elle-même entraîne diverses autres manifestations comme les maux de dos, par exemple, et cela affecte considérablement la qualité de vie de la personne.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, on estime l’augmentation des cas d’anxiété à 25 % en 2023. Malheureusement dans la majorité des cas, cela s’accompagne de tensions musculaires qui se manifestent par les signes suivants :
Lorsqu’une personne est stressée, tout son corps se met en position d’alerte. Cela la prépare à fuir ou à affronter la situation qu’elle considère comme menaçante. Parmi les organes hautement sollicités dans ces conditions, il y a les muscles. Normalement, une fois l’élément stressant maîtrisé, la musculature se détend. Or, dans le cas de l’anxiété, la tension musculaire peut se chroniciser et elle persistera et deviendra douloureuse alors en raison des mécanismes suivants :
La tension musculaire permanente impose une telle pression sur l’organisme que cela se manifestera par d’autres algies ou troubles qui peuvent être assez graves :
Tous les symptômes de la tension musculaire ainsi que ses conséquences peuvent être très handicapants, et ce, d’autant plus quand le sujet souffre déjà d’anxiété. C’est pourquoi, il est impératif de réagir rapidement afin de traiter aussi bien les symptômes physiques que l’état psychique de la personne. Certains exercices peuvent se faire sans l’aide d’un spécialiste et peuvent engendrer une réelle amélioration. D’autres fois, il est impératif de consulter un professionnel.
Pour dénouer les tensions musculaires dues à l’anxiété, vous pouvez faire des exercices de relaxation tels que ceux décrits ci-dessous :
En plus des exercices physiques, il est hautement conseillé de réapprendre à respirer convenablement ou de méditer afin d’éliminer toute trace de tension musculaire.
Il est conseillé de faire cet exercice, recommandé par le Centre Intégré de santé et services sociaux du Québec (2020), quotidiennement, et ce, durant 5 à 10 minutes.
Il ne faut pas oublier que le meilleur moyen de venir à bout des tensions musculaires, c’est d’agir directement sur leur cause principale. Il est donc important que la personne opte pour une thérapie qui va éliminer l’anxiété. D’ailleurs, nous ne pouvons que vivement recommander à chaque sujet, qui constate que son anxiété commence à prendre trop d’ampleur dans sa vie quotidienne, d'aller consulter un psychologue ou un psychiatre. Les contractions des muscles et les douleurs cervicales doivent être un signe d’alerte qui témoigne d’une souffrance psychique bien plus grave. Lorsque le professionnel établira son diagnostic, il orientera le patient vers l'une des psychothérapies suivantes :
Les antidépresseurs, les benzodiazépines et les autres anxiolytiques, sont les traitements médicamenteux recommandés face aux troubles anxieux. Ils agissent aussi bien sur les angoisses que les autres symptômes de l’anxiété. Il existe, cependant, d’autres médicaments qui peuvent être administrés aux personnes souffrantes de fortes tensions musculaires. Selon le Vidal, parmi ces médicaments, il y a :
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Voici quelques conseils pour prévenir l’anxiété et les tensions musculaires qui y sont liées :
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Quand l’anxiété envahit le sujet, elle n’arrive jamais seule. Parmi les symptômes qui l’accompagnent, il y a la tension musculaire qui va causer divers désagréments comme les céphalées, les cervicalgies et les maux de dos. Il faut noter qu’il y a des moyens de prévenir cet état de contraction comme le fait de consulter un sophrologue ou d’adopter une bonne hygiène de vie. En cas d’échec de la prévention, pour s’en sortir, il y a les exercices de relaxation musculaire, les étirements, la respiration, la méditation, mais également les médicaments et les psychothérapies (TCC, psychanalyse et thérapie systémiques). D’ailleurs, consulter un psy devrait se faire dès que la personne se rend compte que l’angoisse est bien installée dans son quotidien. Cela évitera toutes les autres conséquences graves du trouble anxieux, dont les maladies cardiovasculaires.
Malgré ses effets psychotropes, la caféine est une drogue douce qui se vend sans ordonnance. Elle se retrouve même dans les rayons des supermarchés et peut être servie aux plus jeunes. Sept Français sur 10 déclarent y être accros et les estimations prévoient que sa consommation mondiale devrait augmenter de 3.3 % en 2023. Si tout le monde reconnaît qu’elle agit comme un coup de fouet face à la baisse d’énergie, beaucoup déplorent son action sur l’anxiété. Dans cet article, nous allons lever le voile sur le véritable lien entre le stress et le café.
La caféine se retrouve, bien sûr, dans le café, mais également dans le thé, dans le chocolat, dans les boissons à base de cola… Elle compte parmi les stimulants qui agissent d’une manière importante sur le système nerveux, et plus précisément sur l’anxiété.
La caféine va stimuler la sécrétion de certaines hormones et en bloquer d’autres. Son ingestion par l’organisme aura alors diverses conséquences psychiques et physiologiques :
Toutes ces interactions entre la caféine et l’organisme sont à double tranchant. En effet, il existe aussi bien des avantages que des inconvénients à la consommation du café sur l’anxiété. Les effets positifs ou négatifs vont principalement dépendre de la dose ingurgitée. Si cette dernière n’est pas importante, la personne pourrait alors n’y voir que des bénéfices. Dans le cas contraire, elle subira les conséquences néfastes de cette drogue douce. Selon Lovallo et ses collaborateurs (2016) : « La caféine peut avoir des effets anxiogènes chez les individus sensibles, en particulier à des doses élevées. Cependant, chez les consommateurs réguliers de caféine, une consommation modérée de caféine peut réduire les niveaux de stress perçus et améliorer l'humeur ».
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Il est important de signaler que, selon Malvina (2020), les sujets souffrant déjà de troubles anxieux, une seule tasse de café pourrait suffire à aggraver leur symptomatologie.
Comme déjà mentionné, la caféine est bien présente dans les feuilles de thé. D’ailleurs, elle s’y associe avec une autre molécule, la théanine, pour créer un allié de choix pour le cerveau, l’organisme et leurs principales fonctions.
Le deuxième nootropique de notre article agit comme suit sur l’organisme humain :
La théanine semble aussi bien apporter les mêmes effets positifs que la caféine que contre-balancer les inconvénients de cette dernière. D’ailleurs, Hidese et ses collaborateurs (2019) affirment que : « L'association de la caféine et de la théanine peut améliorer la performance cognitive et réduire le stress perçu chez les individus soumis à une tâche de stress mental. Cette combinaison peut également améliorer la qualité du sommeil chez les personnes souffrant de troubles du sommeil liés au stress. ». Parmi les avantages à consommer une combinaison de ces deux molécules, il y a une amélioration de la symptomatologie anxieuse qui se manifeste par :
En 2015, l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié un rapport indiquant les dosages préconisés afin d’éviter de développer des symptômes contraignants comme ceux du stress. Voici les doses recommandées par cet organisme :
À titre indicatif, nous allons présenter un tableau comparatif des doses de caféine dans différents aliments :
Aliment | Quantité | Dosage en Caféine |
Une tasse de café | 60-200 ml | 80-90 mg |
Une canette de boisson énergétique | 250 ml | 80 mg |
Une tasse de thé noir | 220 ml | 50 mg |
Une canette de cola | 355 ml | 40 mg |
Une tasse de thé vert | 220 ml | 30 mg |
Une barre de chocolat noir | 50 g | 25 mg |
Une barre de chocolat au lait | 50 g | 10 mg |
La manière de préparer son café a une réelle incidence sur le dosage de la caféine, et par conséquence sur les risques de voir apparaître des signes d’anxiété ou de stress. Le document de l’autorité européenne de sécurité des aliments (2015) indique une différence de teneur en psychostimulant entre une tasse de café expresso et une autre contenant du café filtre. Le temps d'infusion a ici une grande importance. En effet, plus il sera long, plus la quantité de caféine sera élevée.
Pour éviter ou réduire considérablement les signes du stress, il existe de nombreuses alternatives au café. En effet, diverses boissons s’offrent à ceux qui cherchent à se désaltérer et à gagner en sérénité. Nous pouvons citer le thé vert, dont nous avons parlé plus haut, mais nous recommandons également :
Chacune de ces boissons contient des plantes pourvues de propriétés anti-stress scientifiquement avérées et largement reconnues par les phytothérapeutes :
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Les effets de la caféine sur l’anxiété peuvent aussi bien être positifs que négatifs. Pour n’en tirer que le meilleur, il est conseillé de respecter les dosages conseillés par les autorités scientifiques et de préférer le café expresso au café filtre. Vous pouvez aussi consommer cette molécule stimulante en association avec la Théanine en buvant, par exemple, du thé vert. Cela réduira ses inconvénients et sa capacité à provoquer du stress. Enfin, il faut noter qu’il existe d’autres boissons qui ont un grand pouvoir anti-stress et qui constituent une belle alternative au café. Il s’agit des tisanes de verveine ou de camomille, des infusions de mélisse ou du thé matcha.
L’anticipation est un mécanisme cognitif qui témoigne généralement d’une grande intelligence. Nous l’utilisons pour nous préparer à bien réagir à certaines situations et pour ne pas être pris au dépourvu. Cependant, quand anticiper devient un mode de fonctionnement systématique, et que cela donne toujours lieu à l’imagination de scénarios pessimistes hautement angoissants, cela peut devenir problématique. Il est alors fort probable que la personne souffre d’une anxiété anticipatoire qui risque d’affecter sa vie quotidienne et sa santé. Heureusement, il existe divers moyens de prévenir cette dernière et de la traiter.
L’anxiété anticipatoire, c’est cette inquiétude par rapport à ce qui va se produire dans l’avenir. Avec le temps, le sujet anxieux a autant peur de la situation qu'il considère comme menaçante que de l'anxiété que celle-ci peut déclencher. Découvrons ses manifestations et ses rapports avec l’anxiété généralisée.
L’anxiété d’anticipation est ce questionnement régulier et intensif sur l’avenir. Il aboutit toujours à imaginer le pire. L’individu commence à se projeter quelques minutes, plusieurs jours ou même des mois avant l’évènement qui le préoccupe. L’inquiétude prend alors des proportions trop importantes au point de déclencher diverses manifestations physiques et psychiques. C’est l’apparition d’une telle symptomatologie qui va, en grande partie, nous renseigner sur la présence d’un fonctionnement pathologique ou pas.
Il est capital de clarifier à ce stade que l’anxiété d’anticipation n’est pas une pathologie à part entière. Selon Dutil (2022), il s’agit plutôt d’un symptôme des plus importants qu’on retrouve dans bon nombre de pathologies anxieuses.
Nous la repérons donc dans les troubles paniques, dans les TOC, dans l’anxiété de performance et bien sûr dans le trouble anxieux généralisé (TAG). Celui-ci est défini par le DSM-5 comme suit : « anxiété́ et soucis excessifs survenant la plupart du temps durant au moins 6 mois, concernant un certain nombre d’événements ou d’activités. ».
Si cette définition se rapproche de celle de l’angoisse anticipatoire, c’est parce que cette dernière agit comme le moteur même du TAG. Mais il y a quand même une petite distinction à faire. En effet, l’anticipation concerne uniquement l’avenir, alors que dans l’affection anxieuse, les inquiétudes concernent aussi bien le futur que les situations passées.
Pour bien comprendre l’anxiété d’anticipation et afin d’arriver à la prévenir et à la traiter, il est essentiel d’en connaître les causes.
Parmi les facteurs inhérents à la psychologie de la personne, nous retrouvons :
Il existe principalement deux variables environnementales qui peuvent participer à l’apparition de l’anxiété d’anticipation :
Bien que l’anticipation anxieuse soit réellement très handicapante au quotidien, elle n’est heureusement pas incurable. Pour tous les troubles anxieux avérés qui comprennent ce type d’anxiété, le traitement peut reposer sur la médication et/ou sur les psychothérapies. Le choix des deux options thérapeutiques ou d’uniquement une seule, revient généralement au psychiatre. Au vu du diagnostic et de l’anamnèse, le spécialiste saura quelle est la meilleure alternative pour chaque patient. Parallèlement à tout cela, il est fortement recommandé d’adopter des exercices de relaxation au quotidien.
Rappelons que les médicaments visant le traitement des troubles anxieux ne doivent être prescrits que par un psychiatre compétent. Ils ne peuvent être vendus que sur ordonnance et il est capital de suivre les dosages indiqués par le médecin. L’automédication fait encourir, à celui qui la pratique, de très grands risques pour sa santé mentale et physique.
Nombreuses thérapies et outils thérapeutiques permettent de venir à bout de l’anxiété d’anticipation. D’ailleurs, la Haute Autorité de Santé affirme que la psychothérapie est la meilleure solution et qu’elle devrait être systématique dans la prise en charge des troubles anxieux.
Selon Lecomte et Lefebvre (2022), la TCC est la thérapie la plus utilisée face aux troubles anxieux. La première vague de cette thérapie s’était concentrée sur le volet comportemental. La seconde s’est beaucoup plus focalisée sur les cognitions. Quant à la dernière, elle s’est intéressée à de nouveaux principes comme ceux de la pleine conscience.
Le thérapeute s’associe au patient et le guide dans son processus de guérison en l’aidant à prendre du recul sur ses pensées, ses émotions et ses comportements. La personne souffrant d’anxiété anticipatoire arrivera ainsi à mieux connaître les liens entre ces 3 sphères et à avoir une meilleure maîtrise sur ses pensées biaisées et sur ses réactions.
Faisant partie de la thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie d’exposition consiste à confronter le patient à ses peurs. Cette immersion ne se fait pas d’une manière « violente ». Elle va se faire d’abord à travers le discours, via l’imagination et enfin par une exposition in vivo.
Le psychothérapeute et le patient vont repérer les situations les plus anxiogènes et les classer selon l’intensité des angoisses qu’elles génèrent.
La personne sujette à l’anxiété d’anticipation va d’abord devoir gérer les conditions les moins effrayantes avant d’arriver à celles qui suscitent le plus de manifestations physiques et psychiques. Elle parlera, d’abord, de ces moments tant redoutés avant de se les représenter dans son imagination. Parfois, il est même possible d’y être exposé grâce à des dispositifs innovants utilisant la réalité 3D. Enfin, l’individu sera placé dans l’environnement réel. Tout cela a pour but d’habituer le sujet à ce qu’il perçoit comme une menace pour apprendre de plus en plus à dompter ses peurs.
Si le spécialiste de la santé mentale repère un environnement social insécure à la base de l’anxiété d’anticipation, il peut conseiller la thérapie interpersonnelle. Bien que cette dernière ne soit pas très utilisée en France, l’IFTIP (institut de formation à la thérapie interpersonnelle) affirme qu’elle est spécialement efficace face à la dépression et à certains troubles anxieux.
Contrairement aux TCC, cette approche très populaire aux Etats-Unis, ne va pas amorcer une restructuration cognitive. À l’encontre de la psychanalyse, elle ne se focalisera pas non plus sur les expériences enfantines, mais plutôt sur les relations actuelles. Selon cette approche, ce sont ces dernières qui génèrent des sentiments d’isolement, des conflits, un changement dans les rôles sociaux ou qui obligent à la gestion de deuils. Ces 4 paramètres seraient à la base de l’apparition de l’anxiété.
D’après les docteurs en psychologie canadiens Clyde et Foomani, la thérapie vise plus à créer un apaisement émotionnel qu’à réellement résoudre les soucis sous-jacents. Elle se focalisera sur la parole autour des pensées et des émotions ainsi que sur l’identification des schémas relationnels. Cela mènera à retrouver des relations saines et un bien-être mental.
La thérapie d’acceptation et d’engagement ou l’ACT est une thérapie dont l’efficience sur les troubles anxieux a été reconnue par l’American Psychological Association (APA). Elle fait partie de la 3ème vague de TCC et elle a été élaborée par Steven C. Hayes et ses collaborateurs.
Elle a pour objectif principal d’améliorer la flexibilité psychologique du patient face à ses émotions, à ses pensées, à son identité et à ses comportements. Elle lui permet également de s’ancrer dans le présent et elle l’aide à prendre de la distance par rapport à ses ressentis. Le but final n’est pas de modifier les cognitions et les affects, mais de les accepter et de relativiser ceux qui empêchent de réaliser les objectifs de la vie. Tout cela se fait, entre autres, avec des outils comme la relaxation.
Comme nous l’avons mentionné, la relaxation peut faire part intégrante des psychothérapies recommandées dans le cas d’une anxiété anticipatoire. Mais même si ce n’est pas le cas, cette pratique devrait faire partie de la routine de toute personne qui cherche à retrouver un apaisement et une sérénité interne.
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Pour éviter qu’un simple stress ne se transforme en une véritable anxiété d’anticipation donnant lieu à une pathologie psychique dérangeante, il est important d’adopter une bonne hygiène de vie, de bien dormir, de manger sainement… Mais il y a aussi d’autres gestes qui peuvent jouer le rôle de véritables anti-stress.
Parmi les pratiques à inclure dans la routine quotidienne ou hebdomadaire pour réduire le stress et éviter l’anxiété d’anticipation, il y a :
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L’anxiété anticipatoire ou d’anticipation est l'un des symptômes retrouvés dans la majorité des troubles anxieux. Son origine peut être psychologique ou environnementale. Dans tous les cas, il est important de la traiter pour que la personne soit épargnée de ses manifestations physiologiques et psychiques et qu’elle retrouve une meilleure qualité de vie. Pour cela, il y a les antidépresseurs, les anxiolytiques, diverses psychothérapies ( TCC, ACT, thérapie interpersonnelle ou d’exposition) et également quelques exercices de relaxation. Il ne faut pas oublier que la prévention peut se faire en amont grâce au sport, à la musique et à la méditation.
Il est vraiment peu probable qu’une personne n’ait jamais vu ou entendu parler d’un chien guide qui accompagne les personnes atteintes de surdité, de cécité ou d’autres troubles visuels ou auditifs. Cependant, beaucoup de gens ne savent pas qu’il existe des chiens d’assistance destinés à aider les sujets touchés par des pathologies psychiatriques. Dans cet article, nous allons nous intéresser à ces animaux qui jouent un rôle thérapeutique auprès des individus souffrant d’anxiété.
Le chien d’assistance contribue clairement à améliorer la qualité de vie de son maître. Il est important de le différencier du chien guide ou du chien de soutien émotionnel. La principale distinction vient du fait que celui-ci suit une formation qui lui est tout à fait spécifique.
Il faut savoir que l’utilisation du terme « assistance », renvoie au fait que ces compagnons à 4 pattes offrent un service d’accompagnement aux personnes manifestant des symptômes psychologiques qui affectent significativement leur quotidien. Parmi les pathologies qui sont les plus concernées, nous retrouvons les troubles du spectre autistique et certains troubles anxieux.
Parmi les principales caractéristiques de ces animaux thérapeutes, nous retrouvons une très grande intelligence et une curiosité naturelle. Ce sont ces deux paramètres qui vont leur permettre d’acquérir rapidement la formation qui leur sera dispensée. Il faut également qu’ils soient dotés d’une forte sensibilité. Des études, comme celle de Pongrácz et ses collaborateurs (2021), ont démontré que ces chiens sont capables d’adopter instinctivement les bons gestes face à leurs propriétaires, et ce, même si ces derniers ne leur ont pas été enseignés. La sociabilité est un autre critère essentiel. Sans cela, ils ne seraient pas assez ouverts et en alerte face à l’état de la personne qu’ils assistent. Parallèlement, ils doivent avoir assez de contrôle sur eux-mêmes pour ne pas se laisser influencer par l’environnement et leurs émotions au détriment de l’état de leurs maîtres.
Selon la direction des recherches de l’Association des Anciens Combattants du Canada (2019) : « Les chiens d'assistance dressés pour ressentir l'anxiété contribuent à donner à leur maître un sentiment de sécurité, à créer chez lui un sentiment de relâchement et à favoriser sa socialisation. ». D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que les professionnels de la santé mentale prescrivent, de plus en plus, la thérapie canine aux patients anxieux. D’ailleurs, si cette dernière peut se révéler très utile aux sujets souffrant de divers types d’angoisses, elle est surtout adaptée aux personnes atteintes des affections suivantes :
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De nombreuses études et expérimentations scientifiques se sont penchées sur les avantages des chiens d’assistance pour contrer l’anxiété. Les résultats ont démontré plusieurs bienfaits :
Un chien lambda se transforme en un animal d’assistance pour les personnes anxieuses, en plusieurs étapes. Celles-ci sont clairement développées par l’association Psy’chien. Elles reposent essentiellement sur des techniques de renforcement positif.
La première d’entre elles, consiste bien sûr en la vérification du fait que ce futur compagnon est apte à revêtir la casquette d’un accompagnateur de choix pour ceux qui sont touchés par une pathologie psychiatrique. Le dresseur spécialisé évaluera alors si ce dernier remplit les critères énoncés en début d’article (sociabilité, curiosité, intelligence, sensibilité…).
Une fois tout cela avéré, le chien sera emmené dans des lieux publics, où il est généralement autorisé. Cela lui permettra de s’habituer aux extérieurs. Dans ces endroits, il devra apprendre la socialisation de base qui passe par l’obéissance et par l’élimination des comportements inadaptés.
Lorsqu’il aura acquis ces compétences, il pourra alors accéder à la troisième étape, celle de la socialisation avancée. À ce stade, le chien portera un dossard indiquant qu’il est en formation et cela lui permettra d’accéder à des lieux où les animaux de son espèce ne sont normalement pas tolérés. Il devra alors s’habituer aux nouveaux cadres et s’adapter aux distractions et aux stimulations qui y règnent.
Quand il sera parfaitement socialisé, il suivra enfin une éducation spécialisée parfaitement adaptée aux besoins de son maître. Le programme éducatif devra être mis en place par divers spécialistes. Il peut intégrer des moniteurs spécialisés, des vétérinaires et des professionnels de la santé mentale.
À la fin de tout ce parcours, le chien d’assistance pour anxiété devra être capable de :
Une fois le chien d’assistance conseillé par un psychologue ou un psychiatre, le patient aura trois solutions pour en acquérir un. Il pourra en adopter un auprès d’un organisme ou d’une association qui offre ce type de prestation. Elles sont malheureusement encore rares. Il existe, par ailleurs, diverses organisations qui vendent ces animaux préalablement dressés. Cette option peut être spécialement onéreuse. Il faut également savoir qu’il existe un bon nombre d’arnaques. Il n’est effectivement pas impossible que le sujet anxieux se retrouve finalement avec un animal qui ne saura pas du tout l’accompagner en vue de l’aider à réduire et à gérer ses angoisses.
Enfin, il faut noter qu’il existe une troisième option. En effet, si la personne possède déjà un animal de compagnie, il suffirait alors d’entraîner celui-ci dans le but de le former à l’assistance psychologique.
Quelle que soit l’option choisie, voici quelques programmes qui proposent des chiens aidant à contrer l’anxiété ou des prestations de formation pour votre animal :
Lors de la formation du chien d’assistance, les bons programmes se chargent également d’initier le propriétaire de l’animal à bien s’occuper de son compagnon. Ils lui apprennent les gestes nécessaires à son bien-être physique, mais également mental.
Parmi les pratiques qui sont généralement inculquées, il y a bien sûr le toilettage et la veille à la bonne hygiène dentaire du canidé. Coppola et ses collaborateurs, cités par Asensio (2019), recommandent vivement le contact positif avec le chien. Ces gestes ont pour propriétés de réduire le stress de l’animal.
Ainsi, parmi les astuces pour améliorer l’état psychologique de ce dernier, il y a :
Cela fait longtemps que les bienfaits des animaux de compagnie sur la psychologie de leur maître sont avérés. Pour optimiser encore plus ces avantages, les spécialistes forment des chiens à l’accompagnement des personnes souffrant de troubles anxieux. Ces chiens d’assistance aident à la réduction des niveaux d’anxiété et à la récupération d’une meilleure qualité de vie chez les sujets souffrant de ESPT, de TAG, d’attaques de panique ou d’anxiété sociale. Ils sont formés sur plusieurs étapes et sont disponibles à la vente ou à l’adoption. Pour que ces canidés restent efficaces et pour leur démontrer un minimum de reconnaissance, il est capital de veiller à leur bien-être physique et mental.
Si les troubles de l’équilibre sont généralement liés à des causes physiologiques et somatiques, les chercheurs s’intéressent désormais à la probabilité d’un lien entre les vertiges et l’anxiété. Les résultats des études semblent clairement pencher dans ce sens. Ceci justifierait certaines expressions, comme « perdre pied » ou « tomber de haut », qui sont généralement utilisées face à une situation réellement déstabilisante et qui fait naître certaines angoisses.
Il est important de savoir que l’équilibre, qu’il soit statique ou dynamique, dépend essentiellement de quatre systèmes. Il s’agit des yeux, des muscles, des oreilles et du cerveau. Si l’un d’entre eux fonctionne anormalement, il est alors fort probable que la personne manifeste des troubles. Si nous allons essentiellement nous attarder sur les symptomatologies induites par les systèmes vestibulaire et nerveux dans cette partie de l’article, c’est en raison de leur forte prévalence dans la population générale. Il faut noter, cependant, que l’anémie, l’hypotension orthostatique, l’hypertension artérielle, et même certains médicaments peuvent être les responsables d’un tel état.
Les troubles de l'équilibre liés à l'oreille interne et au système vestibulaire
Le système vestibulaire est un organe qui est logé dans l’oreille interne. Les structures qui le composent ont une mécanique semblable à celle d’un niveau à bulle. Elles analysent et envoient des messages au cerveau pour l’informer de la position du corps dans l’espace. Ce dernier devra alors réguler sa posture de sorte à se maintenir en équilibre. Selon Lawrence R. Lustig, si ce processus est défaillant et si les informations transmises sont erronées, la personne sera alors sujette à la symptomatologie suivante :
Le syndrome vestibulaire peut revêtir deux formes. Il peut être central ou périphérique. Parmi les causes possibles de telles manifestations, il y a :
Les perturbations neurologiques peuvent entraîner une symptomatologie comprenant une perturbation de l’équilibre, on peut alors observer :
Parmi les causes de cette sémiologie, il peut y avoir :
Si les médecins ont toujours rattaché les troubles de l’équilibre à des pathologies somatiques, dont celles que nous venons de mentionner, cela fait une quarantaine d’années que les scientifiques se penchent sur une autre hypothèse étiologique. Ces derniers multiplient les recherches pour démonter un lien entre l’anxiété et cette symptomatologie très handicapante pour celui qui l’endure. Ce qui les a poussés à amorcer de telles études, ce sont les discours des patients souffrant d’anxiété et qui relatent une impression d’étourdissement, de perte d’équilibre ou de flottement.
Les expérimentations, qu’elles soient réalisées sur des souris ou sur des humains, ont clairement montré une corrélation entre l’anxiété et le contrôle de l’équilibre. On peut citer à titre d’exemple celle d’Eve Lepicard (2001) et l’article de Vaillancourt et Bélanger (2007). D’ailleurs, Isabelle Viaud-Delmon, la directrice de recherche du pôle Espaces acoustiques et cognitifs du CNRS, affirme qu’« un trouble vestibulaire peut être lié à une constellation de symptômes anxieux, surtout ceux caractérisant le trouble panique avec agoraphobie ou acrophobie ». Selon cette dernière, ces sujets sont moins aptes que les autres à gérer les conflits sensoriels.
D’autres spécialistes suggèrent que le cortisol, l’hormone responsable du stress, impacte clairement la tension artérielle. Cela peut entraîner une hypertension qui se manifestera par des vertiges, des bourdonnements dans l’oreille et des maux de tête…
Indépendamment de l’action de l’anxiété sur la stabilité de la personne, les symptômes généralement observés sont donc :
Quelle que soit la cause du trouble de l’équilibre, il est capital de consulter un médecin afin de le traiter. En effet, selon l’OMS, les chutes trônent sur le podium des causes de décès accidentel. La question est donc vitale. Elle est en plus essentielle pour que la personne retrouve une bonne qualité de vie. Les symptômes sont extrêmement gênants et perturbent les tâches quotidiennes des personnes qui les subissent.
Dès l’apparition d’un trouble de l’équilibre, il est fortement recommandé de s’adresser à un médecin généraliste, à un ORL ou à un neurologue. Ces spécialistes déposeront alors un diagnostic qui permettra à la personne de savoir si son trouble est d’ordre somatique ou psychologique. Dans tous les cas, il est important que le traitement prenne en charge les manifestations physiques. Parmi les médicaments, généralement administrés, nous retrouvons :
Ce lien permet d’en savoir plus sur ces différents types de médication. Pour ce qui est de leurs effets secondaires possibles, nous pouvons citer :
Il faut noter qu’en l’absence d’une amélioration de l’état de la personne, la chirurgie peut être envisagée. Cela reste, cependant, extrêmement rare et généralement réservé aux formes graves de la maladie de Ménière.
La rééducation vestibulaire doit se faire par un kinésithérapeute diplômé, qui possède un matériel adapté et spécifique. Il est donc capital de bien se renseigner avant de se diriger vers un spécialiste. Les manœuvres réalisées par ce dernier sont extrêmement délicates et si elles sont mal effectuées, elles peuvent occasionner, chez le patient, des dégâts encore plus graves que son trouble de l’équilibre. Nous présentons, ci-dessous, une petite liste de quelques exercices décrits par le service ORL de la Fondation Adolphe de Rothschild et qui sont couramment prescrits. Certains se font en cabinet, d’autres peuvent se faire à domicile après que le kiné se sera assuré de leur maîtrise par la personne :
Reconnues par l’ordre des médecins, certaines médecines alternatives agissent efficacement aussi bien sur l’anxiété que sur les troubles de l’équilibre :
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Les médecines douces proposent des traitements naturels et inoffensifs. Elles sont désormais reconnues comme des thérapies non-conventionnelles, à l’efficacité avérée. Il est donc capital de se documenter sur ces pratiques qui respectent le corps et l’esprit et qui leur confèrent un très grand bien-être.
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est l'une des thérapies les plus efficaces sur les troubles anxieux. Elle est également connue pour être celle qui agit le mieux sur les affections psychiques qui induisent le plus souvent des vertiges, tels que l’agoraphobie ou les troubles panique. Parmi les principes de cette alternative thérapeutique, nous retrouvons :
Si les traitements médicamenteux, psychothérapeutiques ou autres peuvent s’avérer efficaces pour remédier aux troubles de l’équilibre de nature psychique, la prévention est incontestablement la meilleure des armes. Si cette dernière concerne généralement les personnes âgées, même les plus jeunes gagneraient à adopter certaines mesures prophylactiques. Parmi celles-ci, il y a le fait de :
Les causes pouvant expliquer les troubles de l’équilibre sont nombreuses et l’anxiété en fait partie. Il ne faut pas oublier que même quand elle n’est pas la raison d’apparition de l’affection, elle risque quand même d’être générée par celle-ci. Dans tous les cas, pour venir à bout des vertiges et de l’anxiété, il est important de traiter les symptômes physiques en premier lieu (médication, chirurgie et/ou rééducation vestibulaire). Par la suite, il sera essentiel de prendre en charge le volet psychique. À cette fin, rien de plus efficace que la TCC et les médecines alternatives.
L'anxiété de performance est un phénomène complexe qui peut affecter de nombreuses personnes, entravant leur capacité à atteindre leurs objectifs professionnels et personnels. Elle est caractérisée par des symptômes variés et peut être influencée par diverses causes. Toutefois, avec une compréhension approfondie et des méthodes de gestion appropriées, il est possible de surmonter cette anxiété et d'aborder les défis avec plus de confiance et de sérénité.
Principalement diagnostiquée chez les athlètes, l’anxiété de performance ne concerne pas uniquement cette population. En effet, on la détecte également chez les enfants en milieu scolaire, chez les étudiants, et même les adultes dans le cadre de leur travail. Pour venir à bout de sa symptomatologie, il est important de comprendre ses causes et de connaître les stratégies et les thérapies qui permettent de la dépasser.
L’anxiété de performance est devenue un réel objet d’étude pour les chercheurs à partir de 1950. Mandler et les frères Sarason ont été parmi les premiers à s’intéresser à ce sujet et à développer des outils permettant d’évaluer cette anxiété. Cette dernière est intimement liée aux situations d’examen. La personne qui en souffre percevrait, selon McGrath (1970), un décalage important entre la difficulté d’une tâche et sa capacité à y répondre correctement. Il s’agit donc d’un état de tension causé par la peur d’échouer.
Si le stress face à une situation d’évaluation est tout à fait normal et qu’il peut même générer des réactions physiologiques permettant au sujet d’être encore plus performant, l’anxiété de performance peut se révéler handicapante. En causant des symptômes physiques et psychiques divers, elle constitue un frein à l’accomplissement de la tâche. Elle peut d’ailleurs être la cause de l’abandon scolaire d’après Thibault (2021). La psychologue affirme également qu’elle peut avoir des répercussions sur les comportements du sujet et sur sa vie sociale.
Les symptômes de l’anxiété de performance touchent principalement deux sphères. Commençons par les manifestations physiques. Celles-ci sont des réactions inconscientes qui préparent la personne à affronter ce qu’elle perçoit comme une menace :
Sur le plan psychique et comportemental, divers signes peuvent indiquer qu’une personne soufre d’anxiété de performance :
Bien que cela soit rare, les personnes en souffrance peuvent aller jusqu’à la tentative de suicide, d’où l’importance de ne pas banaliser ce type d’angoisses et de les prendre en charge rapidement.
L’anxiété de performance peut être causée par des paramètres inhérents à l’environnement où évolue la personne ou bien aux spécificités de cette dernière.
Vu la symptomatologie et les conséquences de l’anxiété de performance, il est primordial d’apprendre à gérer cette dernière. Dans cette partie de l’article, nous allons d’abord développer des stratégies générales avant de nous focaliser sur les alternatives spécifiques aux athlètes, aux travailleurs ainsi qu’aux étudiants et aux écoliers.
Il existe des méthodes naturelles qui permettent de venir à bout de l’anxiété de performance. Parmi ces dernières, nous retrouvons :
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Si l’anxiété de performance peut diminuer les chances des athlètes de réaliser des exploits, elle peut également être une cause de blessures. Elle se manifeste dans diverses circonstances : lors des compétitions et de leur préparation, suite à un arrêt d’entraînement consécutif à un traumatisme…
Voici les stratégies conseillées par Patrick Gaudereau (2003), docteur en psychologie, pour calmer les angoisses des sportifs :
L’anxiété de performance au travail est bien plus fréquente que ce que l’on croit. Même si ce n’est pas toujours le cas, elle concerne, généralement, les personnes perfectionnistes et celles qui souffrent du syndrome de l’imposteur. Ces dernières, dénigrent leur potentiel, et pensent que leurs réussites ne peuvent être que le fruit du hasard ou du fait qu’elles ont dupé leurs collègues et leurs supérieurs. En plus du recours à la respiration et à la méditation, voici d’autres conseils à adopter pour arriver à maîtriser ce type d’angoisses :
Que ce soit à l’école ou sur les bancs de la faculté, certains écoliers et autres étudiants souffrent de cette anxiété et en viennent parfois à abandonner leurs études. Voici comment, ils pourraient essayer d’éviter de tels choix qu’ils pourraient regretter amèrement par la suite :
Si les techniques susmentionnées n’aident pas à réduire l’anxiété de performance, il se peut qu’une thérapie ou un traitement médicamenteux soient une meilleure alternative.
Si les angoisses se chronicisent et que l’anxiété de performance est loin d’être ponctuelle, la consultation d’un psychologue ou d’un psychiatre est fortement recommandée. Ces derniers peuvent envisager :
Si l’homéopathie peut être une alliée de choix pour les personnes qui souffrent d’anxiété de performance, les spécialistes de la santé mentale n’envisagent les anxiolytiques qu’avec beaucoup de précautions.
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Comme elle ne figure pas (encore ?) dans le DSM, il est difficile d’avoir des statistiques claires en rapport avec la prévalence de l’anxiété de performance dans la population générale. Cependant, de nombreuses études démontrent qu’elle est bien présente et qu’elle concerne diverses tranches d’âge. Sa symptomatologie physiologique, psychique et comportementale est dérangeante et elle est causée par des facteurs individuels et environnementaux. Pour la maîtriser et abaisser le niveau d’angoisses qu’elle génère, il existe aussi bien des méthodes naturelles à adopter seul que des alternatives thérapeutiques comme la TCC ou encore la gestalt-thérapie. La médication ne devrait être considérée qu’en dernier recours, et ce, après une consultation chez le psychiatre.