Malgré ses effets psychotropes, la caféine est une drogue douce qui se vend sans ordonnance. Elle se retrouve même dans les rayons des supermarchés et peut être servie aux plus jeunes. Sept Français sur 10 déclarent y être accros et les estimations prévoient que sa consommation mondiale devrait augmenter de 3.3 % en 2023. Si tout le monde reconnaît qu’elle agit comme un coup de fouet face à la baisse d’énergie, beaucoup déplorent son action sur l’anxiété. Dans cet article, nous allons lever le voile sur le véritable lien entre le stress et le café.
La caféine se retrouve, bien sûr, dans le café, mais également dans le thé, dans le chocolat, dans les boissons à base de cola… Elle compte parmi les stimulants qui agissent d’une manière importante sur le système nerveux, et plus précisément sur l’anxiété.
La caféine va stimuler la sécrétion de certaines hormones et en bloquer d’autres. Son ingestion par l’organisme aura alors diverses conséquences psychiques et physiologiques :
Toutes ces interactions entre la caféine et l’organisme sont à double tranchant. En effet, il existe aussi bien des avantages que des inconvénients à la consommation du café sur l’anxiété. Les effets positifs ou négatifs vont principalement dépendre de la dose ingurgitée. Si cette dernière n’est pas importante, la personne pourrait alors n’y voir que des bénéfices. Dans le cas contraire, elle subira les conséquences néfastes de cette drogue douce. Selon Lovallo et ses collaborateurs (2016) : « La caféine peut avoir des effets anxiogènes chez les individus sensibles, en particulier à des doses élevées. Cependant, chez les consommateurs réguliers de caféine, une consommation modérée de caféine peut réduire les niveaux de stress perçus et améliorer l'humeur ».
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Il est important de signaler que, selon Malvina (2020), les sujets souffrant déjà de troubles anxieux, une seule tasse de café pourrait suffire à aggraver leur symptomatologie.
Comme déjà mentionné, la caféine est bien présente dans les feuilles de thé. D’ailleurs, elle s’y associe avec une autre molécule, la théanine, pour créer un allié de choix pour le cerveau, l’organisme et leurs principales fonctions.
Le deuxième nootropique de notre article agit comme suit sur l’organisme humain :
La théanine semble aussi bien apporter les mêmes effets positifs que la caféine que contre-balancer les inconvénients de cette dernière. D’ailleurs, Hidese et ses collaborateurs (2019) affirment que : « L'association de la caféine et de la théanine peut améliorer la performance cognitive et réduire le stress perçu chez les individus soumis à une tâche de stress mental. Cette combinaison peut également améliorer la qualité du sommeil chez les personnes souffrant de troubles du sommeil liés au stress. ». Parmi les avantages à consommer une combinaison de ces deux molécules, il y a une amélioration de la symptomatologie anxieuse qui se manifeste par :
En 2015, l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié un rapport indiquant les dosages préconisés afin d’éviter de développer des symptômes contraignants comme ceux du stress. Voici les doses recommandées par cet organisme :
À titre indicatif, nous allons présenter un tableau comparatif des doses de caféine dans différents aliments :
Aliment | Quantité | Dosage en Caféine |
Une tasse de café | 60-200 ml | 80-90 mg |
Une canette de boisson énergétique | 250 ml | 80 mg |
Une tasse de thé noir | 220 ml | 50 mg |
Une canette de cola | 355 ml | 40 mg |
Une tasse de thé vert | 220 ml | 30 mg |
Une barre de chocolat noir | 50 g | 25 mg |
Une barre de chocolat au lait | 50 g | 10 mg |
La manière de préparer son café a une réelle incidence sur le dosage de la caféine, et par conséquence sur les risques de voir apparaître des signes d’anxiété ou de stress. Le document de l’autorité européenne de sécurité des aliments (2015) indique une différence de teneur en psychostimulant entre une tasse de café expresso et une autre contenant du café filtre. Le temps d'infusion a ici une grande importance. En effet, plus il sera long, plus la quantité de caféine sera élevée.
Pour éviter ou réduire considérablement les signes du stress, il existe de nombreuses alternatives au café. En effet, diverses boissons s’offrent à ceux qui cherchent à se désaltérer et à gagner en sérénité. Nous pouvons citer le thé vert, dont nous avons parlé plus haut, mais nous recommandons également :
Chacune de ces boissons contient des plantes pourvues de propriétés anti-stress scientifiquement avérées et largement reconnues par les phytothérapeutes :
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Les effets de la caféine sur l’anxiété peuvent aussi bien être positifs que négatifs. Pour n’en tirer que le meilleur, il est conseillé de respecter les dosages conseillés par les autorités scientifiques et de préférer le café expresso au café filtre. Vous pouvez aussi consommer cette molécule stimulante en association avec la Théanine en buvant, par exemple, du thé vert. Cela réduira ses inconvénients et sa capacité à provoquer du stress. Enfin, il faut noter qu’il existe d’autres boissons qui ont un grand pouvoir anti-stress et qui constituent une belle alternative au café. Il s’agit des tisanes de verveine ou de camomille, des infusions de mélisse ou du thé matcha.
L’anticipation est un mécanisme cognitif qui témoigne généralement d’une grande intelligence. Nous l’utilisons pour nous préparer à bien réagir à certaines situations et pour ne pas être pris au dépourvu. Cependant, quand anticiper devient un mode de fonctionnement systématique, et que cela donne toujours lieu à l’imagination de scénarios pessimistes hautement angoissants, cela peut devenir problématique. Il est alors fort probable que la personne souffre d’une anxiété anticipatoire qui risque d’affecter sa vie quotidienne et sa santé. Heureusement, il existe divers moyens de prévenir cette dernière et de la traiter.
L’anxiété anticipatoire, c’est cette inquiétude par rapport à ce qui va se produire dans l’avenir. Avec le temps, le sujet anxieux a autant peur de la situation qu'il considère comme menaçante que de l'anxiété que celle-ci peut déclencher. Découvrons ses manifestations et ses rapports avec l’anxiété généralisée.
L’anxiété d’anticipation est ce questionnement régulier et intensif sur l’avenir. Il aboutit toujours à imaginer le pire. L’individu commence à se projeter quelques minutes, plusieurs jours ou même des mois avant l’évènement qui le préoccupe. L’inquiétude prend alors des proportions trop importantes au point de déclencher diverses manifestations physiques et psychiques. C’est l’apparition d’une telle symptomatologie qui va, en grande partie, nous renseigner sur la présence d’un fonctionnement pathologique ou pas.
Il est capital de clarifier à ce stade que l’anxiété d’anticipation n’est pas une pathologie à part entière. Selon Dutil (2022), il s’agit plutôt d’un symptôme des plus importants qu’on retrouve dans bon nombre de pathologies anxieuses.
Nous la repérons donc dans les troubles paniques, dans les TOC, dans l’anxiété de performance et bien sûr dans le trouble anxieux généralisé (TAG). Celui-ci est défini par le DSM-5 comme suit : « anxiété́ et soucis excessifs survenant la plupart du temps durant au moins 6 mois, concernant un certain nombre d’événements ou d’activités. ».
Si cette définition se rapproche de celle de l’angoisse anticipatoire, c’est parce que cette dernière agit comme le moteur même du TAG. Mais il y a quand même une petite distinction à faire. En effet, l’anticipation concerne uniquement l’avenir, alors que dans l’affection anxieuse, les inquiétudes concernent aussi bien le futur que les situations passées.
Pour bien comprendre l’anxiété d’anticipation et afin d’arriver à la prévenir et à la traiter, il est essentiel d’en connaître les causes.
Parmi les facteurs inhérents à la psychologie de la personne, nous retrouvons :
Il existe principalement deux variables environnementales qui peuvent participer à l’apparition de l’anxiété d’anticipation :
Bien que l’anticipation anxieuse soit réellement très handicapante au quotidien, elle n’est heureusement pas incurable. Pour tous les troubles anxieux avérés qui comprennent ce type d’anxiété, le traitement peut reposer sur la médication et/ou sur les psychothérapies. Le choix des deux options thérapeutiques ou d’uniquement une seule, revient généralement au psychiatre. Au vu du diagnostic et de l’anamnèse, le spécialiste saura quelle est la meilleure alternative pour chaque patient. Parallèlement à tout cela, il est fortement recommandé d’adopter des exercices de relaxation au quotidien.
Rappelons que les médicaments visant le traitement des troubles anxieux ne doivent être prescrits que par un psychiatre compétent. Ils ne peuvent être vendus que sur ordonnance et il est capital de suivre les dosages indiqués par le médecin. L’automédication fait encourir, à celui qui la pratique, de très grands risques pour sa santé mentale et physique.
Nombreuses thérapies et outils thérapeutiques permettent de venir à bout de l’anxiété d’anticipation. D’ailleurs, la Haute Autorité de Santé affirme que la psychothérapie est la meilleure solution et qu’elle devrait être systématique dans la prise en charge des troubles anxieux.
Selon Lecomte et Lefebvre (2022), la TCC est la thérapie la plus utilisée face aux troubles anxieux. La première vague de cette thérapie s’était concentrée sur le volet comportemental. La seconde s’est beaucoup plus focalisée sur les cognitions. Quant à la dernière, elle s’est intéressée à de nouveaux principes comme ceux de la pleine conscience.
Le thérapeute s’associe au patient et le guide dans son processus de guérison en l’aidant à prendre du recul sur ses pensées, ses émotions et ses comportements. La personne souffrant d’anxiété anticipatoire arrivera ainsi à mieux connaître les liens entre ces 3 sphères et à avoir une meilleure maîtrise sur ses pensées biaisées et sur ses réactions.
Faisant partie de la thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie d’exposition consiste à confronter le patient à ses peurs. Cette immersion ne se fait pas d’une manière « violente ». Elle va se faire d’abord à travers le discours, via l’imagination et enfin par une exposition in vivo.
Le psychothérapeute et le patient vont repérer les situations les plus anxiogènes et les classer selon l’intensité des angoisses qu’elles génèrent.
La personne sujette à l’anxiété d’anticipation va d’abord devoir gérer les conditions les moins effrayantes avant d’arriver à celles qui suscitent le plus de manifestations physiques et psychiques. Elle parlera, d’abord, de ces moments tant redoutés avant de se les représenter dans son imagination. Parfois, il est même possible d’y être exposé grâce à des dispositifs innovants utilisant la réalité 3D. Enfin, l’individu sera placé dans l’environnement réel. Tout cela a pour but d’habituer le sujet à ce qu’il perçoit comme une menace pour apprendre de plus en plus à dompter ses peurs.
Si le spécialiste de la santé mentale repère un environnement social insécure à la base de l’anxiété d’anticipation, il peut conseiller la thérapie interpersonnelle. Bien que cette dernière ne soit pas très utilisée en France, l’IFTIP (institut de formation à la thérapie interpersonnelle) affirme qu’elle est spécialement efficace face à la dépression et à certains troubles anxieux.
Contrairement aux TCC, cette approche très populaire aux Etats-Unis, ne va pas amorcer une restructuration cognitive. À l’encontre de la psychanalyse, elle ne se focalisera pas non plus sur les expériences enfantines, mais plutôt sur les relations actuelles. Selon cette approche, ce sont ces dernières qui génèrent des sentiments d’isolement, des conflits, un changement dans les rôles sociaux ou qui obligent à la gestion de deuils. Ces 4 paramètres seraient à la base de l’apparition de l’anxiété.
D’après les docteurs en psychologie canadiens Clyde et Foomani, la thérapie vise plus à créer un apaisement émotionnel qu’à réellement résoudre les soucis sous-jacents. Elle se focalisera sur la parole autour des pensées et des émotions ainsi que sur l’identification des schémas relationnels. Cela mènera à retrouver des relations saines et un bien-être mental.
La thérapie d’acceptation et d’engagement ou l’ACT est une thérapie dont l’efficience sur les troubles anxieux a été reconnue par l’American Psychological Association (APA). Elle fait partie de la 3ème vague de TCC et elle a été élaborée par Steven C. Hayes et ses collaborateurs.
Elle a pour objectif principal d’améliorer la flexibilité psychologique du patient face à ses émotions, à ses pensées, à son identité et à ses comportements. Elle lui permet également de s’ancrer dans le présent et elle l’aide à prendre de la distance par rapport à ses ressentis. Le but final n’est pas de modifier les cognitions et les affects, mais de les accepter et de relativiser ceux qui empêchent de réaliser les objectifs de la vie. Tout cela se fait, entre autres, avec des outils comme la relaxation.
Comme nous l’avons mentionné, la relaxation peut faire part intégrante des psychothérapies recommandées dans le cas d’une anxiété anticipatoire. Mais même si ce n’est pas le cas, cette pratique devrait faire partie de la routine de toute personne qui cherche à retrouver un apaisement et une sérénité interne.
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Pour éviter qu’un simple stress ne se transforme en une véritable anxiété d’anticipation donnant lieu à une pathologie psychique dérangeante, il est important d’adopter une bonne hygiène de vie, de bien dormir, de manger sainement… Mais il y a aussi d’autres gestes qui peuvent jouer le rôle de véritables anti-stress.
Parmi les pratiques à inclure dans la routine quotidienne ou hebdomadaire pour réduire le stress et éviter l’anxiété d’anticipation, il y a :
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L’anxiété anticipatoire ou d’anticipation est l'un des symptômes retrouvés dans la majorité des troubles anxieux. Son origine peut être psychologique ou environnementale. Dans tous les cas, il est important de la traiter pour que la personne soit épargnée de ses manifestations physiologiques et psychiques et qu’elle retrouve une meilleure qualité de vie. Pour cela, il y a les antidépresseurs, les anxiolytiques, diverses psychothérapies ( TCC, ACT, thérapie interpersonnelle ou d’exposition) et également quelques exercices de relaxation. Il ne faut pas oublier que la prévention peut se faire en amont grâce au sport, à la musique et à la méditation.
Il est vraiment peu probable qu’une personne n’ait jamais vu ou entendu parler d’un chien guide qui accompagne les personnes atteintes de surdité, de cécité ou d’autres troubles visuels ou auditifs. Cependant, beaucoup de gens ne savent pas qu’il existe des chiens d’assistance destinés à aider les sujets touchés par des pathologies psychiatriques. Dans cet article, nous allons nous intéresser à ces animaux qui jouent un rôle thérapeutique auprès des individus souffrant d’anxiété.
Le chien d’assistance contribue clairement à améliorer la qualité de vie de son maître. Il est important de le différencier du chien guide ou du chien de soutien émotionnel. La principale distinction vient du fait que celui-ci suit une formation qui lui est tout à fait spécifique.
Il faut savoir que l’utilisation du terme « assistance », renvoie au fait que ces compagnons à 4 pattes offrent un service d’accompagnement aux personnes manifestant des symptômes psychologiques qui affectent significativement leur quotidien. Parmi les pathologies qui sont les plus concernées, nous retrouvons les troubles du spectre autistique et certains troubles anxieux.
Parmi les principales caractéristiques de ces animaux thérapeutes, nous retrouvons une très grande intelligence et une curiosité naturelle. Ce sont ces deux paramètres qui vont leur permettre d’acquérir rapidement la formation qui leur sera dispensée. Il faut également qu’ils soient dotés d’une forte sensibilité. Des études, comme celle de Pongrácz et ses collaborateurs (2021), ont démontré que ces chiens sont capables d’adopter instinctivement les bons gestes face à leurs propriétaires, et ce, même si ces derniers ne leur ont pas été enseignés. La sociabilité est un autre critère essentiel. Sans cela, ils ne seraient pas assez ouverts et en alerte face à l’état de la personne qu’ils assistent. Parallèlement, ils doivent avoir assez de contrôle sur eux-mêmes pour ne pas se laisser influencer par l’environnement et leurs émotions au détriment de l’état de leurs maîtres.
Selon la direction des recherches de l’Association des Anciens Combattants du Canada (2019) : « Les chiens d'assistance dressés pour ressentir l'anxiété contribuent à donner à leur maître un sentiment de sécurité, à créer chez lui un sentiment de relâchement et à favoriser sa socialisation. ». D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que les professionnels de la santé mentale prescrivent, de plus en plus, la thérapie canine aux patients anxieux. D’ailleurs, si cette dernière peut se révéler très utile aux sujets souffrant de divers types d’angoisses, elle est surtout adaptée aux personnes atteintes des affections suivantes :
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De nombreuses études et expérimentations scientifiques se sont penchées sur les avantages des chiens d’assistance pour contrer l’anxiété. Les résultats ont démontré plusieurs bienfaits :
Un chien lambda se transforme en un animal d’assistance pour les personnes anxieuses, en plusieurs étapes. Celles-ci sont clairement développées par l’association Psy’chien. Elles reposent essentiellement sur des techniques de renforcement positif.
La première d’entre elles, consiste bien sûr en la vérification du fait que ce futur compagnon est apte à revêtir la casquette d’un accompagnateur de choix pour ceux qui sont touchés par une pathologie psychiatrique. Le dresseur spécialisé évaluera alors si ce dernier remplit les critères énoncés en début d’article (sociabilité, curiosité, intelligence, sensibilité…).
Une fois tout cela avéré, le chien sera emmené dans des lieux publics, où il est généralement autorisé. Cela lui permettra de s’habituer aux extérieurs. Dans ces endroits, il devra apprendre la socialisation de base qui passe par l’obéissance et par l’élimination des comportements inadaptés.
Lorsqu’il aura acquis ces compétences, il pourra alors accéder à la troisième étape, celle de la socialisation avancée. À ce stade, le chien portera un dossard indiquant qu’il est en formation et cela lui permettra d’accéder à des lieux où les animaux de son espèce ne sont normalement pas tolérés. Il devra alors s’habituer aux nouveaux cadres et s’adapter aux distractions et aux stimulations qui y règnent.
Quand il sera parfaitement socialisé, il suivra enfin une éducation spécialisée parfaitement adaptée aux besoins de son maître. Le programme éducatif devra être mis en place par divers spécialistes. Il peut intégrer des moniteurs spécialisés, des vétérinaires et des professionnels de la santé mentale.
À la fin de tout ce parcours, le chien d’assistance pour anxiété devra être capable de :
Une fois le chien d’assistance conseillé par un psychologue ou un psychiatre, le patient aura trois solutions pour en acquérir un. Il pourra en adopter un auprès d’un organisme ou d’une association qui offre ce type de prestation. Elles sont malheureusement encore rares. Il existe, par ailleurs, diverses organisations qui vendent ces animaux préalablement dressés. Cette option peut être spécialement onéreuse. Il faut également savoir qu’il existe un bon nombre d’arnaques. Il n’est effectivement pas impossible que le sujet anxieux se retrouve finalement avec un animal qui ne saura pas du tout l’accompagner en vue de l’aider à réduire et à gérer ses angoisses.
Enfin, il faut noter qu’il existe une troisième option. En effet, si la personne possède déjà un animal de compagnie, il suffirait alors d’entraîner celui-ci dans le but de le former à l’assistance psychologique.
Quelle que soit l’option choisie, voici quelques programmes qui proposent des chiens aidant à contrer l’anxiété ou des prestations de formation pour votre animal :
Lors de la formation du chien d’assistance, les bons programmes se chargent également d’initier le propriétaire de l’animal à bien s’occuper de son compagnon. Ils lui apprennent les gestes nécessaires à son bien-être physique, mais également mental.
Parmi les pratiques qui sont généralement inculquées, il y a bien sûr le toilettage et la veille à la bonne hygiène dentaire du canidé. Coppola et ses collaborateurs, cités par Asensio (2019), recommandent vivement le contact positif avec le chien. Ces gestes ont pour propriétés de réduire le stress de l’animal.
Ainsi, parmi les astuces pour améliorer l’état psychologique de ce dernier, il y a :
Cela fait longtemps que les bienfaits des animaux de compagnie sur la psychologie de leur maître sont avérés. Pour optimiser encore plus ces avantages, les spécialistes forment des chiens à l’accompagnement des personnes souffrant de troubles anxieux. Ces chiens d’assistance aident à la réduction des niveaux d’anxiété et à la récupération d’une meilleure qualité de vie chez les sujets souffrant de ESPT, de TAG, d’attaques de panique ou d’anxiété sociale. Ils sont formés sur plusieurs étapes et sont disponibles à la vente ou à l’adoption. Pour que ces canidés restent efficaces et pour leur démontrer un minimum de reconnaissance, il est capital de veiller à leur bien-être physique et mental.
Si les troubles de l’équilibre sont généralement liés à des causes physiologiques et somatiques, les chercheurs s’intéressent désormais à la probabilité d’un lien entre les vertiges et l’anxiété. Les résultats des études semblent clairement pencher dans ce sens. Ceci justifierait certaines expressions, comme « perdre pied » ou « tomber de haut », qui sont généralement utilisées face à une situation réellement déstabilisante et qui fait naître certaines angoisses.
Il est important de savoir que l’équilibre, qu’il soit statique ou dynamique, dépend essentiellement de quatre systèmes. Il s’agit des yeux, des muscles, des oreilles et du cerveau. Si l’un d’entre eux fonctionne anormalement, il est alors fort probable que la personne manifeste des troubles. Si nous allons essentiellement nous attarder sur les symptomatologies induites par les systèmes vestibulaire et nerveux dans cette partie de l’article, c’est en raison de leur forte prévalence dans la population générale. Il faut noter, cependant, que l’anémie, l’hypotension orthostatique, l’hypertension artérielle, et même certains médicaments peuvent être les responsables d’un tel état.
Les troubles de l'équilibre liés à l'oreille interne et au système vestibulaire
Le système vestibulaire est un organe qui est logé dans l’oreille interne. Les structures qui le composent ont une mécanique semblable à celle d’un niveau à bulle. Elles analysent et envoient des messages au cerveau pour l’informer de la position du corps dans l’espace. Ce dernier devra alors réguler sa posture de sorte à se maintenir en équilibre. Selon Lawrence R. Lustig, si ce processus est défaillant et si les informations transmises sont erronées, la personne sera alors sujette à la symptomatologie suivante :
Le syndrome vestibulaire peut revêtir deux formes. Il peut être central ou périphérique. Parmi les causes possibles de telles manifestations, il y a :
Les perturbations neurologiques peuvent entraîner une symptomatologie comprenant une perturbation de l’équilibre, on peut alors observer :
Parmi les causes de cette sémiologie, il peut y avoir :
Si les médecins ont toujours rattaché les troubles de l’équilibre à des pathologies somatiques, dont celles que nous venons de mentionner, cela fait une quarantaine d’années que les scientifiques se penchent sur une autre hypothèse étiologique. Ces derniers multiplient les recherches pour démonter un lien entre l’anxiété et cette symptomatologie très handicapante pour celui qui l’endure. Ce qui les a poussés à amorcer de telles études, ce sont les discours des patients souffrant d’anxiété et qui relatent une impression d’étourdissement, de perte d’équilibre ou de flottement.
Les expérimentations, qu’elles soient réalisées sur des souris ou sur des humains, ont clairement montré une corrélation entre l’anxiété et le contrôle de l’équilibre. On peut citer à titre d’exemple celle d’Eve Lepicard (2001) et l’article de Vaillancourt et Bélanger (2007). D’ailleurs, Isabelle Viaud-Delmon, la directrice de recherche du pôle Espaces acoustiques et cognitifs du CNRS, affirme qu’« un trouble vestibulaire peut être lié à une constellation de symptômes anxieux, surtout ceux caractérisant le trouble panique avec agoraphobie ou acrophobie ». Selon cette dernière, ces sujets sont moins aptes que les autres à gérer les conflits sensoriels.
D’autres spécialistes suggèrent que le cortisol, l’hormone responsable du stress, impacte clairement la tension artérielle. Cela peut entraîner une hypertension qui se manifestera par des vertiges, des bourdonnements dans l’oreille et des maux de tête…
Indépendamment de l’action de l’anxiété sur la stabilité de la personne, les symptômes généralement observés sont donc :
Quelle que soit la cause du trouble de l’équilibre, il est capital de consulter un médecin afin de le traiter. En effet, selon l’OMS, les chutes trônent sur le podium des causes de décès accidentel. La question est donc vitale. Elle est en plus essentielle pour que la personne retrouve une bonne qualité de vie. Les symptômes sont extrêmement gênants et perturbent les tâches quotidiennes des personnes qui les subissent.
Dès l’apparition d’un trouble de l’équilibre, il est fortement recommandé de s’adresser à un médecin généraliste, à un ORL ou à un neurologue. Ces spécialistes déposeront alors un diagnostic qui permettra à la personne de savoir si son trouble est d’ordre somatique ou psychologique. Dans tous les cas, il est important que le traitement prenne en charge les manifestations physiques. Parmi les médicaments, généralement administrés, nous retrouvons :
Ce lien permet d’en savoir plus sur ces différents types de médication. Pour ce qui est de leurs effets secondaires possibles, nous pouvons citer :
Il faut noter qu’en l’absence d’une amélioration de l’état de la personne, la chirurgie peut être envisagée. Cela reste, cependant, extrêmement rare et généralement réservé aux formes graves de la maladie de Ménière.
La rééducation vestibulaire doit se faire par un kinésithérapeute diplômé, qui possède un matériel adapté et spécifique. Il est donc capital de bien se renseigner avant de se diriger vers un spécialiste. Les manœuvres réalisées par ce dernier sont extrêmement délicates et si elles sont mal effectuées, elles peuvent occasionner, chez le patient, des dégâts encore plus graves que son trouble de l’équilibre. Nous présentons, ci-dessous, une petite liste de quelques exercices décrits par le service ORL de la Fondation Adolphe de Rothschild et qui sont couramment prescrits. Certains se font en cabinet, d’autres peuvent se faire à domicile après que le kiné se sera assuré de leur maîtrise par la personne :
Reconnues par l’ordre des médecins, certaines médecines alternatives agissent efficacement aussi bien sur l’anxiété que sur les troubles de l’équilibre :
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Les médecines douces proposent des traitements naturels et inoffensifs. Elles sont désormais reconnues comme des thérapies non-conventionnelles, à l’efficacité avérée. Il est donc capital de se documenter sur ces pratiques qui respectent le corps et l’esprit et qui leur confèrent un très grand bien-être.
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est l'une des thérapies les plus efficaces sur les troubles anxieux. Elle est également connue pour être celle qui agit le mieux sur les affections psychiques qui induisent le plus souvent des vertiges, tels que l’agoraphobie ou les troubles panique. Parmi les principes de cette alternative thérapeutique, nous retrouvons :
Si les traitements médicamenteux, psychothérapeutiques ou autres peuvent s’avérer efficaces pour remédier aux troubles de l’équilibre de nature psychique, la prévention est incontestablement la meilleure des armes. Si cette dernière concerne généralement les personnes âgées, même les plus jeunes gagneraient à adopter certaines mesures prophylactiques. Parmi celles-ci, il y a le fait de :
Les causes pouvant expliquer les troubles de l’équilibre sont nombreuses et l’anxiété en fait partie. Il ne faut pas oublier que même quand elle n’est pas la raison d’apparition de l’affection, elle risque quand même d’être générée par celle-ci. Dans tous les cas, pour venir à bout des vertiges et de l’anxiété, il est important de traiter les symptômes physiques en premier lieu (médication, chirurgie et/ou rééducation vestibulaire). Par la suite, il sera essentiel de prendre en charge le volet psychique. À cette fin, rien de plus efficace que la TCC et les médecines alternatives.
Principalement diagnostiquée chez les athlètes, l’anxiété de performance ne concerne pas uniquement cette population. En effet, on la détecte également chez les enfants en milieu scolaire, chez les étudiants, et même les adultes dans le cadre de leur travail. Pour venir à bout de sa symptomatologie, il est important de comprendre ses causes et de connaître les stratégies et les thérapies qui permettent de la dépasser.
L’anxiété de performance est devenue un réel objet d’étude pour les chercheurs à partir de 1950. Mandler et les frères Sarason ont été parmi les premiers à s’intéresser à ce sujet et à développer des outils permettant d’évaluer cette anxiété. Cette dernière est intimement liée aux situations d’examen. La personne qui en souffre percevrait, selon McGrath (1970), un décalage important entre la difficulté d’une tâche et sa capacité à y répondre correctement. Il s’agit donc d’un état de tension causé par la peur d’échouer.
Si le stress face à une situation d’évaluation est tout à fait normal et qu’il peut même générer des réactions physiologiques permettant au sujet d’être encore plus performant, l’anxiété de performance peut se révéler handicapante. En causant des symptômes physiques et psychiques divers, elle constitue un frein à l’accomplissement de la tâche. Elle peut d’ailleurs être la cause de l’abandon scolaire d’après Thibault (2021). La psychologue affirme également qu’elle peut avoir des répercussions sur les comportements du sujet et sur sa vie sociale.
Les symptômes de l’anxiété de performance touchent principalement deux sphères. Commençons par les manifestations physiques. Celles-ci sont des réactions inconscientes qui préparent la personne à affronter ce qu’elle perçoit comme une menace :
Sur le plan psychique et comportemental, divers signes peuvent indiquer qu’une personne soufre d’anxiété de performance :
Bien que cela soit rare, les personnes en souffrance peuvent aller jusqu’à la tentative de suicide, d’où l’importance de ne pas banaliser ce type d’angoisses et de les prendre en charge rapidement.
L’anxiété de performance peut être causée par des paramètres inhérents à l’environnement où évolue la personne ou bien aux spécificités de cette dernière.
Vu la symptomatologie et les conséquences de l’anxiété de performance, il est primordial d’apprendre à gérer cette dernière. Dans cette partie de l’article, nous allons d’abord développer des stratégies générales avant de nous focaliser sur les alternatives spécifiques aux athlètes, aux travailleurs ainsi qu’aux étudiants et aux écoliers.
Il existe des méthodes naturelles qui permettent de venir à bout de l’anxiété de performance. Parmi ces dernières, nous retrouvons :
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Si l’anxiété de performance peut diminuer les chances des athlètes de réaliser des exploits, elle peut également être une cause de blessures. Elle se manifeste dans diverses circonstances : lors des compétitions et de leur préparation, suite à un arrêt d’entraînement consécutif à un traumatisme…
Voici les stratégies conseillées par Patrick Gaudereau (2003), docteur en psychologie, pour calmer les angoisses des sportifs :
L’anxiété de performance au travail est bien plus fréquente que ce que l’on croit. Même si ce n’est pas toujours le cas, elle concerne, généralement, les personnes perfectionnistes et celles qui souffrent du syndrome de l’imposteur. Ces dernières, dénigrent leur potentiel, et pensent que leurs réussites ne peuvent être que le fruit du hasard ou du fait qu’elles ont dupé leurs collègues et leurs supérieurs. En plus du recours à la respiration et à la méditation, voici d’autres conseils à adopter pour arriver à maîtriser ce type d’angoisses :
Que ce soit à l’école ou sur les bancs de la faculté, certains écoliers et autres étudiants souffrent de cette anxiété et en viennent parfois à abandonner leurs études. Voici comment, ils pourraient essayer d’éviter de tels choix qu’ils pourraient regretter amèrement par la suite :
Si les techniques susmentionnées n’aident pas à réduire l’anxiété de performance, il se peut qu’une thérapie ou un traitement médicamenteux soient une meilleure alternative.
Si les angoisses se chronicisent et que l’anxiété de performance est loin d’être ponctuelle, la consultation d’un psychologue ou d’un psychiatre est fortement recommandée. Ces derniers peuvent envisager :
Si l’homéopathie peut être une alliée de choix pour les personnes qui souffrent d’anxiété de performance, les spécialistes de la santé mentale n’envisagent les anxiolytiques qu’avec beaucoup de précautions.
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Comme elle ne figure pas (encore ?) dans le DSM, il est difficile d’avoir des statistiques claires en rapport avec la prévalence de l’anxiété de performance dans la population générale. Cependant, de nombreuses études démontrent qu’elle est bien présente et qu’elle concerne diverses tranches d’âge. Sa symptomatologie physiologique, psychique et comportementale est dérangeante et elle est causée par des facteurs individuels et environnementaux. Pour la maîtriser et abaisser le niveau d’angoisses qu’elle génère, il existe aussi bien des méthodes naturelles à adopter seul que des alternatives thérapeutiques comme la TCC ou encore la gestalt-thérapie. La médication ne devrait être considérée qu’en dernier recours, et ce, après une consultation chez le psychiatre.