Au cœur des préoccupations des cardiologues, le stress est devenu un des principaux facteurs psychosociaux associés aux pathologies cardio-vasculaires. Ses conséquences, à priori bénignes, peuvent se compliquer avec sa persistance dans le temps. Nous nous penchons aujourd’hui sur la capacité de cette tension psychique à influencer le rythme cardiaque et sur son rôle dans la survenue des extrasystoles.
L'incidence fréquente des extrasystoles dans la population générale souligne leur caractère généralement anodin de ce symptôme. Nous explorons aujourd’hui son lien irrévocable avec le stress.
La systole est la phase de contraction du cœur, tandis que l'extrasystole représente un battement supplémentaire en dehors du rythme cardiaque normal. Cette anomalie résulte du fait que le myocarde se contracte parfois prématurément.
Bien que cette manifestation soit peu perceptible, le sujet peut ressentir une gêne physique. Cela est dû, en général, à la reprise du rythme régulier d’une manière plus forte qu’à l’accoutumée.
Selon la Société Française de Cardiologie, il existe deux types d'extrasystoles. Il y a les ventriculaires et les supraventriculaires. Elles sont considérées comme bénignes et elles peuvent toucher un cœur parfaitement sain. Cependant, les extrasystoles ventriculaires dissimulent, quelques fois, un trouble cardiaque plus profond.
Le stress agit sur l’ensemble de l’organisme. Lorsqu’il induit des symptômes cardiaques tels que les extrasystoles, cela est généralement dû aux mécanismes physiologiques suivants :
Les déclencheurs des extrasystoles liées au stress sont diversifiés.
Les soucis professionnels, tels que le harcèlement, le manque de reconnaissance et la surcharge de travail, représentent des facteurs majeurs. Les interactions sociales négatives, comme les problèmes conjugaux, les conflits avec les voisins et le manque d’empathie des proches jouent également un rôle significatif. Nous pouvons aussi citer les préoccupations financières, qu'elles découlent de dettes non réglées ou d'importantes dépenses imprévues. Parfois, ce sont des phénomènes naturels, comme les tremblements de terre et les tsunamis, qui exercent une lourde pression sur l'individu.
En somme, il est complexe de cerner toutes les causes sous-jacentes, et ce, en raison du fait que leurs répercussions dépendent largement de la sensibilité de chacun et de sa capacité à faire face aux événements. Cependant, il est essentiel de noter que les extrasystoles peuvent elles-mêmes générer et aggraver le stress, contribuant ainsi à alimenter un cercle vicieux.
Un risque accru d’arythmie est induit par le stress, mais également par les affects dépressifs et par certaines émotions négatives intenses et soudaines, selon des chercheurs comme Johnson et ses collaborateurs (2014). Ces derniers citent, entre autres, la colère et l’hostilité.
En outre, il y a des études qui ont révélé que la fièvre, un effort physique très important, la fatigue, la consommation excessive de café, d’alcool ou de drogues peuvent aussi amplifier les arythmies cardiaques.
Par ailleurs, le corps médical évoque le rôle de traitements médicamenteux, tels que les médicaments digitaliques ou les pseudo-éphédrines, dans l’apparition du battement du cœur supplémentaire.
Enfin, les maladies digestives ou de la thyroïde ainsi que les pathologies respiratoires chroniques comptent également parmi les facteurs de développement de ces manifestations.
Un changement dans le mode de vie, ainsi que l’utilisation régulière de méthodes douces permettent de prévenir ou de venir à bout des extrasystoles et de retrouver le bien-être.
Nombreuses sont les méthodes qui permettent de se relaxer et de gérer son stress. Facile à adopter, elles dissipent les tensions physiques et mentales et aident à prendre du recul par rapport à ses perceptions corporelles et à ses pensées négatives.
La technique de cohérence cardiaque peut être très intéressante pour les personnes souffrant d’extrasystoles dues au stress. Elle abaisse, en effet, le niveau de cortisol (hormone du stress), active la sécrétion de l’ocytocine (hormone du bonheur) et elle prévient l’anxiété via son rôle dans la production de la sérotonine et de la dopamine.
Cette approche repose sur le principe selon lequel le contrôle de la respiration a des conséquences sur la fréquence cardiaque. La méthode implique des exercices respiratoires qui doivent être réalisés trois fois par jour. Pendant ces séances de 3 à 5 minutes, il suffit de diminuer progressivement le rythme respiratoire jusqu’à atteindre 6 respirations par minute.
Afin de maintenir son cœur en bonne santé et de diminuer son niveau de stress, il est recommandé d’avoir un mode de vie sain.
Cela passe essentiellement par une alimentation équilibrée riche en nutriments, vitamines et oméga-3. Il est aussi impératif de profiter d’un sommeil de qualité et que ce dernier dépasse les 7 heures par nuit. Le tabagisme est à proscrire, et il est vivement conseillé de réduire la consommation de café et d’autres excitants pour rester serein.
Une activité physique régulière, d'une durée quotidienne de 30 minutes, est également essentielle. Il est d’ailleurs important de privilégier des exercices modérés. Enfin, une gestion efficace du temps et une séparation claire entre la vie personnelle et professionnelle sont cruciales pour le bien-être global.
Bien que les extrasystoles soient généralement considérées comme inoffensives, il est parfois crucial d'éliminer toute incertitude en consultant un cardiologue afin de garantir le bon fonctionnement du système cardiaque.
Dans le cas d’une salve d’extrasystoles, si les battements supplémentaires du coeur sont fréquents et/ou s’ils génèrent une gêne physique, il est capital de consulter rapidement son médecin traitant ou un cardiologue.
En effet, ces manifestations pourraient ne pas être uniquement liées au stress. Elles sont parfois le signe de pathologies cardiaques telles qu’une anomalie congénitale, une maladie coronarienne, un dysfonctionnement des valves du cœur…
Elles peuvent également compter parmi les symptômes d’une hypothyroïdie, d’une pathologie respiratoire ou pulmonaire, d’une hernie hiatale… Elles sont quelques fois dues à un dosage anormal du potassium sanguin (Vidal, 2022).
Équipé de son stéthoscope, le médecin peut parfois détecter les extrasystoles. Cependant, cela ne constitue généralement pas un critère suffisant pour établir un diagnostic. Il complètera sûrement son évaluation par le biais d'un ou de plusieurs des examens suivants :
Pour traiter les extrasystoles de nature psychogène, les médecins prescrivent rarement de traitement médicamenteux. Ils préfèrent généralement orienter la personne qui est en souffrance vers un professionnel de la santé mentale pour que ce dernier l’aide à gérer son stress et les manifestations physiques qui en découlent.
Cependant, il se peut que l’examen ou que le profond mal-être du sujet conduise le praticien à lui proposer :
Dans cette dernière section, nous partageons le témoignage d’Adrien qui a su apprivoiser son arythmie et son stress. Nous explorerons également diverses stratégies de gestion et de prévention des extrasystoles fonctionnelles. Enfin, nous mettons en lumière les ressources disponibles en France pour apporter un soutien aux personnes affectées par ces manifestations.
« Je me suis toujours promis de partager mon témoignage le jour où je retrouverais la sérénité. Je le fais donc avec plaisir aujourd’hui et j’espère vraiment qu'il pourra aider ceux qui expérimentent l'anxiété de les perturbations du rythme cardiaque.
Depuis mon adolescence, les extrasystoles appariassent de manière intermittente. Elles font partie intégrante de ma vie. J'ai consulté des cardiologues, j’ai subi divers examens, mais rien d'anormal n'a été détecté. Malgré cela, ce n’est qu’au bout de plusieurs années que je suis enfin convaincu que c’est mon état émotionnel qui est à l’origine de ces manifestations. J'ai donc décidé de me prendre en charge pour sortir de ma frustration. J'ai intégré des compléments de magnésium dans ma routine quotidienne après avoir lu sur ses bienfaits pour la santé cardiaque. Cette décision a contribué à réduire la fréquence d’apparition des extrasystoles et a bien atténué leur intensité. Est-ce un effet placebo ? Je ne sais pas ! Mais ce qui est sûr, c’est qu’en les arrêtant alors que je suis dans une période anxiogène, les symptômes reprennent.
En parallèle, j'ai exploré des techniques de gestion du stress pour renforcer mon bien-être affectif. La méditation et la respiration profonde ont été des alliées précieuses dans ma quête de tranquillité intérieure. Ces pratiques m'ont permis d’améliorer significativement ma qualité de vie.
À l'âge de 27 ans, je suis déterminé à explorer de nouveaux moyens naturels pour optimiser mon confort physique et mental. J'espère que mon expérience inspirera d'autres. Courage à tous ceux qui vivent ces expériences épuisantes et déprimantes. Faites confiance aux avis médicaux rassurants, acceptez la réalité et n’hésitez pas à chercher des solutions naturelles pour avancer vers une vie épanouissante. »
En complément des stratégies, précédemment évoquées visant à atténuer le stress et à gérer de manière efficace les extrasystoles, plusieurs autres astuces peuvent être envisagées pour apporter un réel soulagement aux individus souffrant d'angoisse
Parallèlement aux consultations chez les psychologues et autres psychiatres, d’autres options s’offrent aux français en quête de soutien psychologique. Nous pouvons citer :
Les mécanismes physiologiques du stress, tels que la libération d'adrénaline et les modifications de l’amplitude de l'onde T, participent à l’émergence des extrasystoles, ces arythmies cardiaques généralement bénignes. Les techniques de gestion du stress, comme la respiration profonde, l'autohypnose et le yoga ainsi que la méthode de la cohérence cardiaque permettent de réduire ces conséquences physiques des angoisses. Un mode de vie sain, une supplémentation en magnésium, le recours à la phytothérapie et à l’homéopathie sont également conseillés. Cependant, en cas de persistance des symptômes, une consultation en cardiologie serait prudente pour exclure d'éventuelles cardiopathies sous-jacentes.