Une relation puissante unit indéniablement le stress et la peau. D’ailleurs, les angoisses se reflètent sur l’épiderme, et du coup dans le miroir, assez rapidement. Cela se traduit par divers types d’affections dermatologiques : eczéma, acné, psoriasis… Parmi les pathologies auxquelles nous n’attribuons pas directement cette causalité psychogène, il y a les mycoses cutanées qui touchent jusqu’à 30 % des Français. Pourtant, selon les scientifiques, le lien entre l’infection mycosique et le malaise psychique est évident. Nous le clarifierons dans cet article et nous vous donnerons des traitements et des conseils pour éviter au stress d’avoir notre peau.
La mycose de la peau est une maladie cutanée due à une infection fongique.
Selon la dermatologue et vénérologue, Elisabeth Lorier-Roy, il s’agit d’une atteinte superficielle de l’épiderme provoquée par des champignons microscopiques tels que les malassezias et les dermatophytes. Si les premiers sont naturellement présents sur la peau, ce n’est pas le cas des deuxièmes. Ceux-ci sont, par ailleurs, filamenteux et détruisent la kératine. La mycose peut aussi être causée par la candida qui n’existe normalement que dans le tube digestif et dans les muqueuses génitales des femmes.
Si ces microbes se développent, c’est également à cause de facteurs favorisant leur propagation. Nous pouvons citer l’humidité, le manque ou l’excès d’hygiène, les sports de contact et la natation, certains médicaments affaiblissant l’immunité, la grossesse, le diabète, l’obésité et les troubles circulatoires.
Quelle que soit son origine, la mycose de la peau génère généralement une gêne importante chez celui qui en est atteint. C’est ce qui justifie la fréquence de ce motif de consultation malgré le fait que cette affection soit sans gravité. Il est capital de noter que la mise en place d’un traitement est nécessaire pour assurer la guérison.
Le stress compte clairement parmi les facteurs favorisant l’apparition des maladies dermatologiques, dont des mycoses de la peau.
Il agit alors via différents mécanismes. Le premier, c’est celui de l’affaiblissement du système immunitaire, rendant ainsi difficile la lutte de l’organisme. En effet, les analyses scientifiques de Wieduwild et ses collaborateurs (2020) ont permis de démontrer que le récepteur β2-adrénergique (β2-AR) qui lie l’adrénaline et la noradrénaline, les agents médiateurs du stress, fragilise fortement la réponse immunitaire du corps. Cela favorise alors l’infection.
Il faut savoir dans un second temps que Slominski A. (2007) et nombreux autres chercheurs affirment que le stress s’attaque à la barrière antimicrobienne de la peau. La flore cutanée devient alors extrêmement fragile et constitue un terrain de choix à la prolifération des champignons cités plus haut.
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Les mycoses de la peau peuvent toucher diverses parties du corps. Lorsqu’elles sont causées par le stress, ce dernier deviendra le plus souvent un facteur étiologique, mais également un élément aggravant les symptômes. Cela place alors le sujet dans un véritable cercle vicieux.
La symptomatologie mycosique va être différente selon l’emplacement de l’infection fongique et le type du champignon :
En plus des rougeurs, du prurit, des douleurs et de l’inconfort général, il existe des symptômes beaucoup plus rarement observés et évoqués par Revankar (2021) :
Pour venir à bout d’une mycose de la peau, il faut suivre un traitement médicamenteux ou naturel. Sans cela, il est impossible que l’infection fongique disparaisse. Heureusement, certains remèdes permettent aussi bien de stopper la prolifération des champignons que de réduire le stress.
Avant de prescrire un traitement médicamenteux pour son patient, le médecin ou le dermatologue va devoir identifier le champignon qui a causé la mycose. Pour cela, il va s’appuyer sur son savoir clinique, mais aussi parfois sur des analyses en laboratoire. C'est ainsi qu'il posera le diagnostic et pourra déterminer le traitement approprié parmi les médicaments suivants :
Il faut noter que si le médecin évalue que le stress qui a engendré l’infection mycosique est chronique et intense, il pourra prescrire un traitement contre l’anxiété.
L’avantage de ce type de remède, c’est qu’il est inoffensif pour l’organisme et qu’il compte rarement des effets indésirables :
S’il existe des moyens efficaces pour soigner la mycose de la peau due au stress, il faut savoir qu’il y a aussi des mesures qui peuvent éviter qu’elle se développe. Certaines vont faire en sorte de réduire le stress pour qu’il ne fragilise pas l’épiderme. D’autres éviteront au sujet d’entrer en interaction avec les organismes fongiques.
Comme nous l’avons mentionné en début d’article, l’hygiène est un facteur qui va influencer l’apparition des mycoses de la peau. L’excès de propreté risque d’abîmer la flore cutanée. Son défaut peut également prédisposer l’organisme à une infection fongique. Il faut donc trouver un juste-milieu et adopter les gestes de prévention suivants :
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La méthode la plus efficace pour ne pas souffrir de mycose de la peau due au stress, c’est bien sûr de traiter ce facteur étiologique. Pour gérer convenablement les angoisses et arriver à les dépasser, il est recommandé de :
En fragilisant la flore microscopique de l’épiderme et les défenses immunitaires de l’organisme, le stress peut provoquer une mycose de peau. Cette infection fongique touche diverses zones du corps et se manifeste par des rougeurs, des vésicules, des squames, des taches et des démangeaisons très gênantes. Pour la traiter, il y a des médicaments oraux et locaux, mais aussi des traitements naturels tels que les huiles essentielles d’arbre à thé, de lavande vraie ou l’huile de noix de coco. Ces remèdes non-chimiques ont une double fonction. Ils réduisent aussi bien les angoisses que la prolifération des 3 types de champignons en cause. Mais le plus important, c’est d’adopter des mesures préventives de l’atteinte mycosique. Cela implique de prendre soin de sa peau en suivant des routines d'hygiène adéquates et en adoptant des pratiques pour gérer le stress de manière efficace.