Le stress, surnommé à juste titre le Mal du Siècle, n’est pas uniquement un fardeau mental. Il s’insinue insidieusement dans chaque recoin de notre corps, affectant divers organes et systèmes. Selon la Fédération Française de Cardiologie (2021), la corrélation entre cet état et les maladies cardiovasculaires est désormais clairement admis par la communauté scientifique. Parmi les symptômes observés, il y a le pincement au cœur qui peut susciter une inquiétude légitime chez ceux qui en font l’expérience.
Comprendre le pincement au cœur dû au stress : causes et mécanismes
Le pincement au cœur peut survenir aussi bien lorsque le sujet fait face à un stress aigu ou à un stress chronique. Cette sensation assez désagréable se manifeste comme suit :
- Une impression de pointe d’aiguille qui traverse la poitrine,
- Des picotements ou une sorte de brûlure au niveau du cœur,
- Une douleur ou une oppression thoracique assez importante,
- Des difficultés à respirer normalement, et d’ailleurs généralement plus la respiration est profonde, plus le pincement sera fort.
- Des palpitations.
Les effets physiologiques du stress sur le cœur
Lorsqu’une personne est stressée, une série de réactions se déclenche dans son organisme. Certaines d’entre elles vont être à l’origine d’un pincement au cœur. Les voici :
- La production d’une quantité importante de catécholamines : due à l’activation du système nerveux sympathique, la grande sécrétion d’adrénaline et de noradrénaline va augmenter le rythme cardiaque et générer des palpitations.
- Une hypertension artérielle : la constriction des vaisseaux sanguins peut entraîner une charge de travail supplémentaire pour le cœur et causer ainsi des douleurs thoraciques.
- Une tension musculaire accrue : la stimulation de la formation réticulée par les catécholamines va provoquer une augmentation du tonus du muscle cardiaque ce qui peut donner lieu à un pincement au cœur.
Les facteurs de risque associés au pincement au cœur dû au stress
Face au stress, chaque personne réagira différemment, tant au niveau comportemental que sur le plan physiologique. Nous savons cependant que certains facteurs, vont irrémédiablement augmenter le risque de présenter un pincement au cœur. Parmi ces derniers, l’American Heart Association (2021) cite :
- Le tabagisme,
- Le manque d’activité physique,
- Les mauvaises habitudes alimentaires,
- L’hypertension artérielle,
- Le surpoids.
Les conséquences à long terme du pincement au cœur dû au stress
Les pincements au cœur dus au stress ne sont pas les seuls symptômes que le mal du siècle peut faire éclore au niveau du système cardiaque.
En effet, il peut réellement être mortel et causer des accidents cardio-vasculaires à force de stimuler l’amygdale. Cette dernière va provoquer la forte sécrétion de globules blancs via la moelle épinière. Ceux-ci seront par la suite envoyés vers les artères où ils risquent de s’entasser formant une artérosclérose et constituant un grand facteur de risque d’infarctus, comme l’explique la Fédération française de Cardiologie (2018).
Il faut aussi savoir que le stress peut être la cause d’une cardiomyopathie, d’après le site des Hôpitaux Universitaires de Genève (2022). Suite aux fortes sollicitations du cœur à travers l’augmentation fréquente du rythme cardiaque, les muscles de ce dernier s’affaiblissent et cela entraîne un dysfonctionnement transitoire du ventricule gauche.
Prévenir et gérer le pincement au cœur dû au stress : conseils pratiques
Afin de prévenir l’émergence de symptômes, tels que les pincements, il est impératif de cultiver un mode de vie sain qui renforce le corps, tout en développant des compétences en matière de gestion du stress. Cet équilibre entre bien-être physique et mental est essentiel pour préserver la santé cardiovasculaire et éviter les effets néfastes du stress sur l’organisme.
Adopter un mode de vie sain pour diminuer le stress
Un mode de vie qui n’est pas sain peut fragiliser l’organisme, le rendant plus vulnérable aux conséquences délétères du stress. Afin d’éviter cela, il est important de :
- Privilégier une alimentation équilibrée : en plus d’un régime alimentaire sain, la Fédération Française de Cardiologie préconise tout spécialement les aliments suivants : la mûre, la framboise, le fruit de la passion, l’amande, la noix, les pois chiches et le maquereau. Ces derniers contre-balancent les effets du mauvais cholestérol et aident à maintenir le cœur en bonne santé.
- Faire de l’exercice régulièrement : d’après l’Institut de Cardiologie de Montréal, la pratique sportive améliore la santé cardiaque, diminue la tension artérielle systolique, engendre une perte de poids et renforce l’endurance et la force musculaire. Parmi les sports les plus recommandés pour réduire le stress et préserver le cœur, il y a la natation, le cyclisme, le jogging et la marche.
- Veiller à bien dormir : les troubles du sommeil, qu’ils se manifestent par des insomnies, une réduction du nombre d’heures d’endormissement ou par des interruptions fréquentes du sommeil, sont étroitement reliés à un risque accru de problèmes cardiovasculaires.
Pratiquer des techniques de relaxation pour réduire le stress
Maintenant, pour bien s’armer mentalement, il est conseillé de s’initier aux techniques de relaxation et de les utiliser régulièrement.
- La cohérence cardiaque : il s’agit d’une méthode se basant sur la respiration profonde pour ralentir le rythme cardiaque et atteindre l’apaisement. Elle diminue le taux de cortisol, l’hypertension artérielle ainsi que les risques cardiovasculaires. Il est recommandé de la pratiquer 3 fois par jour, à raison de 6 respirations par minute, et ce, durant 5 minutes.
- La relaxation musculaire progressive : cette alternative est très puissante. Elle permet d’arriver rapidement à la détente. Plus le sujet la pratique, plus il lui sera facile de se décontracter. Pour l’exercer, il faut s’installer dans un endroit calme, s’asseoir ou s’allonger et respirer de manière diaphragmatique. Ensuite, il faudra cibler à chaque fois un groupe de muscles, le contracter puis le relâcher jusqu’à obtenir un état de bien-être intense.
Quand consulter un professionnel pour un pincement au cœur dû au stress ?
Selon Thompson et Shea (2022), la pointe au cœur dure généralement moins de 30 secondes. D’ailleurs, dans ce cas-là, il est bien sûr toujours conseillé de consulter même s’il est pratiquement certain que les manifestations ne sont pas graves. Mais là où il est impératif d’aller à l’hôpital ou d’appeler le 15, c’est lorsque les pincements durent plus que quelques minutes. Le fait qu’ils soient associés à d’autres symptômes comme une douleur dans le bras droit et/ou au niveau de la mâchoire doit également alerter la personne.
Les professionnels de santé à contacter en cas de symptômes persistants
Même lorsque les pincements sont clairement occasionnés par le stress, nous conseillons quand même de consulter, en premier lieu, le médecin traitant ou un cardiologue. Ces derniers réaliseront les examens somatiques nécessaires pour éliminer toute cause somatique.
Par la suite, il faudra prendre rendez-vous chez un psychiatre ou un psychologue pour qu’ils évaluent l’état sujet et lui proposent une prise en charge adaptée à son cas. Une psychothérapie pourra alors être proposée au patient. Il se peut parfois que la prescription d’un traitement médicamenteux soit également nécessaire.
Témoignage inspirant : vaincre le pincement au cœur dû au stress
Si le pincement au cœur dû au stress est angoissant, mais peu inquiétant, il doit quand même être pris comme une sonnette d’alarme qui indique le moment est venu d’apprendre à dompter ses angoisses. C’est ce que nous retenons du témoignage de Céline, une jeune maman qui a dépassé ces symptômes.
Témoignage de Céline
« Je me souviens de ce 25 février-là comme si c’était hier. Il s’agit de l’un de ces moments à marquer d’une pierre blanche, car ils changent votre vision de la vie. C’était lors d’une réunion au travail, une journée déjà bien chargée. Soudain, une douleur vive au cœur, un pincement que je n’avais jamais ressenti auparavant. La panique a pris le dessus, et j’ai cru que c’était la fin. Je pensais immédiatement à mes enfants et à leur future vie sans moi… Heureusement, mes collègues ont réagi rapidement et une ambulance est vite arrivée. Le diagnostic était sans appel, le stress était en cause ! C’était un soulagement, mais en même temps, cela m’a fait réaliser à quel point je me malmenais moi-même. Mon médecin m’a expliqué que le changement de mon hygiène de vie était impératif. Ces horaires de travail sans limite, ces déjeuners sautés et d’autres pris dans le fast-food situé sous les bureaux, les nuits à bosser et à cogiter… Tout cela devait s’arrêter.
J’ai commencé par revoir mon alimentation, en privilégiant des repas plus équilibrés. La malbouffe est devenue un vieux souvenir aujourd’hui. Je me suis mise au sport, même si je le détestais au début. La première séance de yoga a été un véritable désastre, mais j’ai persisté. J’ai appris à apprécier la méditation et la relaxation, des instants de calme dans ma vie trépidante. Maintenant, je prends chaque jour avec un sourire, je danse au rythme du stress, et je ne le laisse plus dicter ma vie. Grâce à ces pincements au cœur, je me suis rendue compte qu’il est essentiel de s’occuper de soi. La vie est trop courte pour laisser les préoccupations et les angoisses la gâcher. »
Les conseils des experts pour surmonter le pincement au cœur dû au stress
Les découvertes issues de la recherche, ainsi que les experts en bien-être mental et en santé cardiaque, ont permis de déterminer différents comportements à adopter ou à éviter afin de surmonter le pincement au cœur :
- Arrêter de fumer.
- Consommer l’alcool avec modération.
- Méditer et faire du Yoga
- S’entourer de personnes à l’écoute.
- En cas de problème de tension artérielle ou d’autres cardiopathies, il est essentiel de respecter scrupuleusement son traitement.
Conclusion
Le stress peut fortement influencer la santé cardiaque et cela se manifeste parfois à travers des pincements au cœur. Des mesures simples, comme une alimentation équilibrée, l’exercice régulier et la pratique de techniques de relaxation, permettent de prévenir ces symptômes. La méditation ainsi que l’évitement du tabac et de l’abus d’alcool peuvent aussi aider la personne qui présente de telles manifestations. Même si ces dernières sont bénignes, il est toujours important de consulter un professionnel de la santé si elles persistent. Un cardiologue permet de s’assurer de l’absence de causes somatiques. Quant au psychologue ou au psychiatre, ils accompagnent le sujet pour qu’il retrouve une vie épanouissante, où les angoisses sont parfaitement gérées.