Le stress est capable d’engendrer plusieurs réactions dans l’organisme. Il agit, entre autres, sur le nerf le plus long et le plus gros du corps humain. Nous parlons du nerf sciatique dont la névralgie va avoir un impact négatif sur le quotidien. Les gestes les plus essentiels peuvent devenir durs à réaliser et cela rendra la vie difficile à la personne en souffrance. Pour s’en sortir, il est capital d’agir aussi bien sur l’état émotionnel déclencheur que sur la symptomatologie physique.
La sciatique touche un nerf à la fois sensitif et moteur. Cela peut être dû à divers facteurs étiologiques et va occasionner de nombreux désagréments.
La sciatique, également appelée névralgie sciatique, est une douleur intense qui se fait sentir le long du nerf qui prend naissance au niveau des racines nerveuses lombaires et sacrées (L4-S3) de la moelle épinière. Ces dernières sont situées dans la région inférieure de la colonne vertébrale. L’algie est principalement ressentie dans la fesse et à l’arrière de la cuisse. Elle se propage généralement jusqu'au pied et n’affecte, la plupart du temps, qu’un seul côté du corps.
Selon Moley (2022), la personne va aussi avoir des sensations de picotements ou d’engourdissement ainsi qu’une impression de faiblesse des membres inférieurs. Les mouvements simples en deviennent douloureux et l’inconfort peut même rendre les nuits difficiles et impacter la qualité du sommeil, et par conséquent, celle de la vie.
Dans des cas rares, c’est la queue-de-cheval qui est atteinte (réseau de nerfs qui se trouvent dans le bas du dos). Le sujet peut alors perdre le contrôle de sa vessie et de ses intestins. La consultation d’urgence est alors recommandée.
Parmi les causes possibles de la sciatique, nous retrouvons :
Le mal du siècle qu’est le stress, a de nombreux impacts sur le corps. Nous rappelons que l’ensemble des réactions déclenchées face à une situation stressante ont pour but d’aider l’organisme à faire face au danger. Pourtant, lorsque cet état devient chronique, les conséquences sur l’organisme sont fâcheuses et parfois lourdes. Des maladies de peau, des troubles gastro-intestinaux, des pathologies cardiaques, et même des cancers peuvent trouver chez la personne stressée un terrain de choix où éclore. Les lombalgies et autres sciatiques, font bien sûr partie des problèmes de santé souvent observés. Découvrons leur lien avec le stress.
Le stress sera rarement le facteur déclenchant de la sciatique, mais il va à coup sûr l’aggraver. La recherche documentaire de Parreira et ses collaborateurs, réalisée en 2018, s’est basée sur les résultats de 134 études scientifiques. À la fin de l’analyse des données, les auteurs déclarent qu’« un stress physique ou psychologique augmente le risque d'un futur épisode de lombalgie ou de sciatique ». L’état psychique agit sur le plus gros nerf du corps via :
La libération des catécholamines générée par le stress va occasionner des algies. En effet, l’adrénaline et la noradrénaline vont modifier la circulation sanguine et rétrécir la taille des petites artères. Ceci va perturber l’évacuation des déchets musculaires et provoquer des douleurs.
Mais la perception même de ces douleurs va être modifiée par l’état de stress. Nombreuses sont les recherches qui ont travaillé sur cette thématique. Nous pouvons citer celle de Vachon-Presseau (2013) qui a établi une modulation du vécu de la douleur par le stress. Plus la personne est en proie aux angoisses plus son seuil de tolérance à la douleur sera abaissé.
Tout cela plaide en faveur de la thèse selon laquelle le stress peut aussi bien être un facteur déclenchant qu’entretenant et aggravant de la sciatique.
Pour que le stress n’évolue pas au point de provoquer des douleurs sciatiques, il est important d’agir sur les angoisses et d’apprendre à les gérer. Mais si une telle opération n’a pas été réalisée en amont, il faudra alors opter pour les remèdes médicaux ou naturels pour se soigner.
Les techniques de relaxation vont agir en tant que méthode de prévention, mais aussi de soulagement des douleurs sciatiques. Elles vont favoriser la détente physique et psychique et diminuer le niveau des angoisses.
La douleur sciatique peut être très gênante. Si certains médecins préconisaient le repos, beaucoup tendent désormais à proscrire l’inactivité car elle occasionne une faiblesse musculaire qui risque d’aggraver la situation. Cependant, bouger doit se faire avec précaution. Certains gestes sont à adopter et d’autres à éviter au maximum.
Les physiothérapeutes proposent généralement à leurs patients souffrant de sciatique de nombreux exercices qu’ils peuvent refaire seuls à la maison. Ces derniers étirent les muscles et les nerfs et soulagent les douleurs. Ils ont également pour objectif de renforcer la musculature. En voici quelques-uns :
Dans la vidéo qui suit, le physiothérapeute canadien, Denis Fortier, présente de nombreux autres exercices qui peuvent diminuer les douleurs dont souffrent ceux qui ont une sciatique :
Si la douleur est insupportable ou si des symptômes graves, comme de l’incontinence s’associent à la sciatique, il est capital de consulter. Le spécialiste pourra alors prescrire l'un des traitements suivants :
Médicament | Effet | Exemple |
Les antalgiques | Soulagement de la douleur sciatique | Paracétamol, Codéîne, Morphine... |
Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens | Réduction de l'inflammation aiguë du nerf sciatique. | Ibuprofène, Etodolac, Diclofénac... |
Les myorelaxants | Apaisement des douleurs dues aux contractions musculaires. | Quinine à faible dose, Méthocarbamol... |
La cortisone | Diminution des douleurs sciatiques résistantes aux autres traitements. | Les injections de corticoïde. |
Remarque : nous n’encourageons aucune forme d’automédication.
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Le stress peut causer la sciatique en raison de la tension musculaire soutenue et de la libération de cytokines pro-inflammatoires. Mais il va surtout être un facteur aggravant des douleurs. Ces dernières touchent le nerf qui passe des fesses à l’arrière des cuisses et gênent la personne dans ses mouvements quotidiens. Pour prévenir cela, il est capital d’adopter la bonne posture et de veiller à garder une sérénité psychique grâce à la méditation et à la respiration. Il y a, par ailleurs, des exercices de physiothérapie qui peuvent réduire les algies quand elles s’installent. Mais si ces dernières deviennent insupportables, il est essentiel de consulter et de suivre le traitement prescrit par le médecin. Celui-ci peut contenir des antalgiques, des AINS et/ou des myorelaxants.