Le stress peut nuire aux résultats académiques des élèves et des étudiants, et ce, même s’ils révisent minutieusement leurs cours. Il faut comprendre que la préparation aux évaluations est importante, mais parfois insuffisante. Il est essentiel de la combiner avec un travail sur les aspects psychologiques afin d’assurer la réussite. L’état mental a, en effet, un impact significatif sur les capacités cognitives et la régulation émotionnelle. Il est donc crucial de maîtriser ces éléments pour améliorer les performances.
Selon un sondage lancé, en 2019, par la mutuelle estudiantine, Smerep, 9 étudiants sur 10 seraient stressés et le plus grand facteur de pression psychique des personnes questionnées semble être la période des examens.
La peur ressentie à l’approche du test est plus en lien avec l’appréhension de l’échec que par rapport à l’évaluation en elle-même. En effet, l'examen représente le moment crucial où les efforts déployés dans le cadre de la formation et de l'apprentissage doivent donner des fruits. Cette étape intervient après une période intensive de révision. Ainsi, un ratage signifierait que tous les sacrifices consentis auraient été vains. Il existe diverses autres causes qui peuvent être à l’origine de cette tension psychique :
Selon Palazzolo et Arnaud (2013), l’anxiété peut avoir des effets contradictoires lors d’un examen. Elle peut être un moteur de performances ou constituer un frein à la réussite.
Il faut savoir que lorsque le stress n’est pas très important et qu’il est juste ponctuel, il va élever la vigilance du sujet, sa concentration et sa motivation. Cela va augmenter ses chances d’atteindre le succès. Par contre s’il est chronique et très intense, il va abraser les compétences de la personne et l’handicaper.
A la veille de la période des examens, la personne stressée va développer une kyrielle de manifestations somatiques ainsi que des comportements qui auront de fortes répercussions sur son quotidien, sa capacité à bien réviser et ses interactions.
Stimulé par l’angoisse, l’organisme de l’étudiant ou de l’élève va réagir en sécrétant du cortisol, de l’adrénaline et diverses autres hormones qui seront susceptibles d'entraîner :
Les étudiants exposés aux affres du stress peuvent présenter des troubles du sommeil, une grande irritabilité et des difficultés de mémorisation et de concentration. D’ailleurs, au moment de l’examen, certains pourront même faire face à un état de panique entraînant un black-out ou une perte de mémoire ponctuelle.
Dans la période précédant les évaluations, ils pourront même développer, en plus des angoisses, des émotions négatives ou tristes, ce qui peut envenimer leurs relations avec leur entourage. Ils pourront également se réfugier dans des comportements alimentaires délétères pour compenser leur frustration et ressentir du réconfort.
Afin de ne pas se laisser dépasser par le stress des examens, l’étudiant a tout un arsenal de méthodes et d’astuces qui peuvent l’aider à se décontracter et à réussir au mieux les épreuves.
Certaines issues de traditions ancestrales, d’autres plus récentes, les techniques de relaxation sont nombreuses. Pour ceux qui se préparent au passage d’un examen, nous conseillons :
C'est le président américain Eisenhower qui a élaboré la matrice de gestion du temps et des priorités la plus connue et la plus utilisée actuellement par les dirigeants des entreprises. Celle-ci permet d’être plus efficace et facilite la prise de décision.
Elle est bénéfique pour les étudiants, car elle sert à classer les tâches de révision en 4 catégories en fonction de leur urgence et de leur importance. Contrairement à une croyance répandue, ce qui est important n'est pas toujours ce qui est le plus urgent, et l’inverse est vrai.
Grâce à une planification claire basée sur ce diagramme, les étudiants peuvent mieux s'organiser et préparer efficacement chaque module.
Etablir un programme clair et facile à suivre pour les révisions est impératif. Mais au-delà des connaissances à acquérir, la personne doit aussi se préparer psychologiquement au déroulement des examens.
L’étudiant ne doit pas se laisser aller physiquement sous prétexte qu’il est en pleines révisons. En effet, l’activité physique va être un allié de choix pour réduire le stress grâce aux endorphines qu’elle permet de libérer. Parallèlement, la personne qui va passer un examen doit profiter d’une :
Être bien entouré revêt une importance capitale durant ces phases de stress. Cela offre non seulement une oreille empathique, des encouragements, mais permet également d'approfondir ses connaissances.
Une répartition judicieuse du temps entre l’effort et le réconfort est conseillée pour éviter l’intensification des angoisses, tout en augmentant les chances de réussite.
Il existe une relation d’interdépendance entre la confiance en soi et le stress. Les sujets anxieux ont du mal à prendre des décisions et voient leur estime de soi chuter. En même temps, plus une personne a une image peu valorisée d’elle-même, plus elle aura des appréhensions quand elle est confrontée e à une situation anxiogène. Afin d’être plus résistant face aux angoisses, il donc est important de devenir plus confiant.
Chaque être humain est doté de ressources exceptionnelles qui sculptent son caractère et l’aident à réaliser le meilleur de lui-même. Encore faut-il qu’il identifie ses atouts pour les optimiser et améliorer ses potentialités.
Dans le cadre de la psychologie positive, Seligman et Peterson (2004) se sont beaucoup intéressés aux forces de caractère. Ils en ont défini 24. Parmi celles qu’il faut cultiver pour s’éviter le stress, nous retrouvons la transcendance qui renvoie, entre autres, à la capacité à voir les éléments positifs dans chaque situation. Il y a aussi le courage, qui est cette habilité à ne pas reculer face aux menaces et à ne pas abandonner malgré les échecs et les difficultés.
La propension à se comparer systématiquement avec les autres est généralement considérée comme un indicateur de manque de confiance en soi. Cette attitude n’apporte aucunement la tranquillité d'esprit. Elle tend plutôt à susciter des sentiments d'infériorité et à fragiliser davantage l'estime de soi.
Chaque individu possède des aptitudes et des faiblesses qui lui sont spécifiques. Il est conseillé d’être reconnaissant pour ses propres richesses et admiratif de celles des autres pour économiser son énergie psychique et progresser de manière saine et équilibrée dans la vie.
Les évaluations, souvent sources de stress, représentent un défi crucial dans le parcours académique ou professionnel. La crainte de l'échec et de ses conséquences ainsi que les exigences personnelles et sociales peuvent amplifier cette tension psychique. Les manifestations physiques et psychiques du stress, avant et pendant les examens, sont multiples, mais des techniques de gestion telles que la relaxation, la planification, une alimentation équilibrée et un soutien social peuvent atténuer ces effets néfastes. Identifier ses forces, éviter les comparaisons et maintenir un équilibre entre travail et détente sont d’autres stratégies efficaces pour renouer avec l’apaisement.