Comment le stress peut-il provoquer un zona ? Quels sont les symptômes qu’on peut apercevoir ? Comment en finir avec cette maladie infectieuse virale ? Remèdes de grand-mère ou médicaments, quelle option choisir ? Réponses dans cet article !
Si le zona touche généralement les personnes de plus de 50 ans, il n’est pas rare de l’attraper à n’importe quel âge. Disgracieux et douloureux, ce virus, généralement endormi chez les sujets ayant déjà attrapé la varicelle, peut être réactivé suite à un stress prolongé. Ce dernier, abrasant la barrière immunitaire, va entraîner l’apparition des vésicules et de démangeaisons. Pour venir à bout de ces manifestations, il existe des solutions toutes simples, des remèdes de grand-mère et des médicaments qui soulagent le sujet souffrant le temps de l’éruption.
Comment se manifeste cette dermatose due au stress ?
Le stress est souvent l’une des principales causes d’un zona. En effet, la frontière entre l’équilibre psychique et les maladies de peau est très fine. D’ailleurs, les angoisses constituent souvent l’origine ou le facteur aggravant de diverses dermatoses (eczéma, acné, urticaire…).
Comment le stress induit un zona
Il faut savoir qu’au départ il y a la varicelle. En effet, c’est en attrapant cette dernière que le VZV reste à l’état latent au niveau d’un ganglion sensitif (Trivalle, 2007). Quelques années, voire quelques décennies plus tard, un stress intense ou prolongé pourra réveiller ce virus herpétique. Cet état psychologique entraîne la libération du cortisol à forte dose et la sécrétion de cytokine inflammatoire (Jacque et Thurin, 2002). Cela fragilise les défenses immunitaires et ouvre la porte à diverses infections, et surtout les dermatologiques d’entre elles. Le VZV endormi trouve alors un terrain favorable pour se manifester et le zona se déclare.
Les symptômes du zona
Une personne ayant eu la varicelle risque d’être touchée par le zona une ou (très rarement) plusieurs fois dans sa vie. Il y aura d’abord des signes prodromiques annonciateurs de l’épisode : picotements, fièvres, frissons… Il faut savoir que le virus va toucher un nerf infecté et se manifestera tout au long de ce dernier. Généralement, cela touche un côté du torse, un bras, une jambe, le visage et plus rarement les yeux (zona ophtalmique) ou l’oreille (zona otitique). Ces deux derniers sont spécialement douloureux et délicats à traiter.
Les principaux symptômes de cette pathologie infectieuse cutanée sont une éruption unilatérale de vésicules rouges remplies de liquide. Elles sont généralement douloureuses et s’accompagnent de démangeaisons. Les manifestations durent souvent entre une et trois semaines. Durant cette période, la qualité de vie du sujet peut être considérablement affectée (Cohen et ses collaborateurs, 2013).
5 astuces efficaces pour en finir avec le zona
Une fois le zona déclaré, il faut réduire son impact sur la vie du sujet et sur sa psychologie. Pour cela, il y a des méthodes très simples qui apaisent et accélèrent la guérison.
Utiliser une huile essentielle antivirale et cicatrisante
L’aromathérapie est l’un des traitements naturels les plus intéressants pour cette dermatose. Il faudra opter pour des huiles essentielles anti-inflammatoires, antivirales et antalgiques pour qu’elles soignent et calment les douleurs et les démangeaisons. Celles qui sont cicatrisantes sont aussi recommandées, car, très souvent, le zona laisse des traces. Dans la littérature scientifique, on retrouve plusieurs formulations qui semblent avoir démontré leur efficacité. Voici celle délivrée par Festy (2016) : 4 gouttes de HE de Niaouli, 2 de Menthe poivrée, 2 de Ravintsara, 2 de Lavande aspic et 10 d’huile végétale de Millepertuis. Ce mélange est à appliquer sur le nerf infecté au moins 6 fois par jour jusqu’à la rémission totale.
Consommer de la lysine
La lysine est un acide aminé hautement anti-inflammatoire. Il a clairement prouvé son efficacité dans le traitement des virus herpétiques comme le Zona. Pour en consommer, il faut manger des aliments qui sont riches en ce nutriment. Parmi ceux qui en contiennent une forte teneur, il y a la morue séchée, la viande de bœuf, le poulet, le bacon de porc et le parmesan. Il faut noter qu’il est aussi possible de prendre de la lysine sous forme de compléments alimentaires. Enfin, pour bénéficier de tous ses effets, il est important d’éviter la consommation de produits riches en arginine. Ces derniers atténuent ses propriétés curatives.
Manger des plats épicés
Il existe dans la nature des richesses qui ont des vertus insoupçonnées. Parmi ces dernières, il y a les épices. Non seulement, elles relèvent le goût de certains plats, mais en plus, elles aident l’organisme à lutter contre certaines pathologies. Dans le cas du zona, le curcuma est très recommandé. Cette poudre jaune a des puissantes propriétés anti-inflammatoires. Il en est de même pour le gingembre. Celui-ci agit en inhibant l’action de certaines enzymes comme les COX ou encore les lipoxygénases. Cela a pour effet d’accélérer la rémission.
Réduire au maximum les aliments favorisant les inflammations
Il est important de soigner son alimentation pour éviter que l’inflammation s’aggrave. Pour cela, il faut opter pour une diète à base de produits anti-oxydants comme les fruits, les légumes, les poissons gras et les noix. En parallèle, il faudrait éviter au maximum les aliments pro-inflammatoires. Le sucre, les glucides raffinés, les viandes rouges ou transformées, les fritures et les laitages sont alors à proscrire. Il faut également faire attention au type de cuisson utilisé. En effet, les plats cuits à de très hautes températures développent des composants néfastes (carboxyméthyllysine, hydrocarbures aromatiques polycycliques…) qui ralentissent la guérison.
Utiliser des hydrolats
L’hydrolat est une sorte d’eau aromatique. Il est obtenu par la distillation de plantes ou de fleurs. Constituant un des outils de l’aromathérapeute, il peut avoir des vertus apaisantes et cicatrisantes. Il a en plus l’avantage d’être totalement inoffensif, contrairement aux HE, qui peuvent parfois présenter quelques contre-indications. Dans le cas du zona, il est possible de faire des mélanges d’hydrolats de menthe poivrée, d’arbre à thé, de lavande vraie et de niaouli. Il est ensuite conseillé de mouiller une compresse de cette mixture et de l’appliquer sur le trajet du nerf inflammé. Cette opération est à répéter plusieurs fois par jour.
Remèdes de grand-mère et médicaments : quel choix pour traiter le zona lié au stress ?
Dès l’apparition du zona, il est primordial de prendre rendez-vous avec son médecin traitant ou un dermatologue. En effet, cette dermatose virale peut être contagieuse pour les personnes qui n’ont pas eu la varicelle. Des règles d’hygiène sont donc à appliquer scrupuleusement. De plus, en l’absence de traitement, cette maladie de peau peut entraîner des complications. Parmi ces dernières, il y a la névralgie post-herpétique, qui consiste en des algies qui sévissent même après la guérison de la pathologie cutanée.
Médicaments contre le zona
Selon Nguyen (2016), face à un zona, les dermatologues prescrivent généralement des antiviraux comme l’aciclovir, la valaciclovir, le famciclovir ou encore le foscarnet. Pour soulager les douleurs, ils donnent assez souvent en antalgique du paracétamol, de l’ibuprofène ou de l’aspirine. Du Tramadol et d’autres morphinomimétiques peuvent même être prescrits en cas de très fortes algies. Si ces dernières persistent même après la guérison de la dermatose, des antidépresseurs, des antiépileptiques, le versatis ou une vaccination peuvent être envisagés.
Remèdes de grand-mère pour lutter contre le zona lié au stress
En plus de la médication et des astuces naturelles citées plus haut, il y a d’autres moyens utilisés par les grands-mères pour soulager le stress et le zona qu’il cause.
Des tisanes à base de camomille peuvent être bues pour calmer les angoisses. Une fois une partie de ce type de décoction refroidie, elle peut aussi être appliquée en compresse sur la zone inflammée.
L’ashwagandha est un autre remède ancestral. Cette plante adaptogène a des propriétés décontractantes, apaisantes et anti-inflammatoires très puissantes. En infusion, elle diminue l’anxiété et permet de soigner le zona.
Conclusion
Toute cette médication et ces astuces sont très efficaces et permettent à la personne qui souffre d’un zona de retrouver rapidement son confort quotidien. Le plus important à faire, une fois la dermatose calmée, est de soigner la source du mal et de combattre le stress. Pour cela, il existe des moyens naturels d’une efficience redoutable.