Très souvent, un voile pudique est jeté sur les hémorroïdes. Les personnes en parlent rarement, et ce, même si leur souffrance est effective. Pourtant, causée parfois par le stress, cette pathologie provoque elle-même des angoisses, et tout cela peut significativement affecter la qualité de vie du sujet. Heureusement, divers traitements et moyens de prévention permettent d’éviter ou de soulager la douleur de la crise hémorroïdaire et de réduire la participation des aspects émotionnels.
Les hémorroïdes, également connues sous le nom de veines hémorroïdaires, sont des structures situées à l'intérieur du rectum. Elles jouent un rôle important dans la circulation sanguine de cette région ainsi que dans le reste du corps. Il faut savoir que ces corps caverneux sont de deux types : les internes et les externes. Les premiers se trouvent à l'intérieur du rectum. Quant aux seconds, ils se situent à l'extérieur de ce dernier.
C’est lorsque ces vaisseaux sanguins deviennent enflammés et irrités qu’on parle d'hémorroïdes ou de crise hémorroïdaire. Cette pathologie peut atteindre 4 niveaux de gravité et elle se manifeste, selon l’Ameli (2023), par la symptomatologie suivante :
Plusieurs facteurs peuvent provoquer l’apparition des hémorroïdes. Nous pouvons citer la grossesse, l'obésité, la position assise prolongée, la constipation et la diarrhée. L’état psychique de la personne peut aussi causer indirectement cette maladie physique. En effet, le stress peut la déclencher. Quant aux symptômes de cette pathologie, ils peuvent entraîner un mal-être amplifiant ainsi le vécu anxiogène.
Le stress induit indirectement la maladie hémorroïdaire. Il peut alors agir par divers mécanismes.
Rappelons d’abord le lien entre ce dernier et la constipation. Celui-ci a été bien étudié par Chang YM et ses collaborateurs en 2014. En effet, l’état émotionnel va modifier le fonctionnement intestinal et le processus de la digestion via certaines hormones, dont le cortisol et l’adrénaline. Un ralentissement sera alors observé entraînant un amassement des selles dans le colon. La pression provoquée alors sur les vaisseaux sanguins de la zone anale et du rectum peut engendrer l’apparition d’hémorroïdes.
Ensuite, il ne faut pas oublier que lorsque l’individu est en proie aux angoisses, il va adopter certains comportements qui vont favoriser le développement des hémorroïdes. Parmi ces derniers, il y a la sédentarité, l’oubli de boire de l’eau et l’alimentation déséquilibrée et riche en gras et pauvre en fibres. Cette dernière ne fera qu’amplifier le dérèglement du transit, les phénomènes de constipation, les difficultés à évacuer les selles et les tensions musculaires sur l’anus.
Enfin, le stress, surtout s’il est chronique, impactera négativement le système immunitaire. En l’affaiblissant, il pourra alors faire des veines hémorroïdaires un terrain prédisposé aux inflammations et au développement d’une crise.
L’inconfort, les démangeaisons et les douleurs occasionnés par les hémorroïdes peuvent clairement avoir un impact psychologique important sur le sujet. Cela va être encore plus vrai lorsque la maladie anatomique dure dans le temps.
Il faut savoir que les algies chroniques sont connues pour provoquer de l’anxiété et de la dépression chez ceux qui en souffrent. Cela a été vérifié par la revue des travaux effectuée par Aminata O’Reilly en 2011. Et la pathologie hémorroïdaire n’échappe pas à la règle. Le vécu douloureux peut, en plus, perturber la qualité du sommeil, enfonçant encore plus la personne dans l’état anxieux et/ou dépressif.
Par ailleurs, la symptomatologie peut être tellement gênante qu’elle va avoir des répercussions assez lourdes sur le quotidien. Les désagréments peuvent entraîner un inconfort tel qu’ils réduiront la sphère sociale du sujet et le pousseront à l’isolement. Celui-ci pourrait même devoir poser des congés à répétition, vu son incapacité à adopter une position assise de manière continue, et cela risque d’entraîner du stress par rapport à son travail.
Les hémorroïdes peuvent disparaître d’eux-mêmes. Mais lorsque ce n’est pas le cas et quand ils deviennent une source de mal-être physique et psychique permanente, il faut trouver le remède adéquat pour se soulager. La personne peut alors utiliser certains traitements médicaux ou naturels.
Les traitements médicaux des hémorroïdes seront spécifiques à chaque cas et à la symptomatologie qu’il affiche. Selon le Vidal (2021), les médicaments devront être pris pendant 1 à 2 semaines. Nous retrouvons parmi ces derniers :
Si ces médicaments n’arrivent pas à calmer la crise hémorroïdaire et à réduire les symptômes de la maladie, il existe des traitements non-médicamenteux qui peuvent soulager le patient, tels que :
Parallèlement aux traitements médicaux ou avant même de consulter, la personne qui souffre d’hémorroïdes peut essayer les remèdes naturels suivants :
Comme le dit si bien le dicton célèbre d’Hippocrate, mieux vaut prévenir que guérir. Et pour éviter de développer des hémorroïdes, il est recommandé, entre autres, d’essayer de réduire au maximum le stress et de surveiller son alimentation et ses habitudes de vie.
Pour que le stress n’occasionne pas des symptômes physiques, il faut apprendre à le maîtriser. Afin d’atteindre cet objectif, il est possible de faire :
Pour prévenir la maladie hémorroïdaire, il est également conseillé de :
Les hémorroïdes sont ces varices anorectales qui peuvent apparaître à cause de la constipation provoquée par le stress. Cet état psychique peut également les générer en affaiblissant l’immunité. On observe alors un inconfort, des douleurs, des démangeaisons et, parfois, des saignements. Pour éviter cela, il faut apprendre à gérer les angoisses via la méditation et le yoga. Il faut aussi adopter des gestes préventifs comme une alimentation riche en fibres et une pratique sportive quotidienne. Mais si la pathologie hémorroïdaire apparaît et persiste, il faudra utiliser des traitements naturels (cataplasme d’argile, huiles essentielles…) ou médicaux. Ces derniers peuvent prendre la forme de médicaments, d’injections sclérosantes, de photocoagulation ou encore d’actes chirurgicaux.