Organe vital par excellence, le cœur est au centre des préoccupations de beaucoup de nos concitoyens. Et à raison : en France, selon une étude lilloise, il y a en moyenne 46 000 crises cardiaques (hors hôpital) par an.
Dès lors, quand le cœur réagit de manière inhabituelle, craindre l’ombre de la maladie cardiaque est légitime, tout comme vouloir trouver la source du problème.
Un patient anxieux dont l’activité cardiaque est anormale, doit-il chercher des réponses du côté de son cœur, ou des angoisses logées dans son cerveau ? En bref, y a-t-il un lien entre anxiété et arythmie cardiaque ? Est-ce que l’anxiété peut endommager le cœur ?
Pour répondre à ces questions, nous devons d’abord comprendre ce qu’est l’arythmie.
Pour donner une courte définition, on parle d’arythmie cardiaque, quand le cœur se met à battre de manière irrégulière, ou quand son rythme devient trop rapide ou trop lent.
Quand elle se produit, les impulsions électriques responsables des battements du cœur surviennent de façons anarchiques ou ne transitent plus à travers les circuits électriques habituels.
Il y a plusieurs types d’arythmie, selon les facteurs suivants :
On pourra notamment citer :
Normalement, quand on vit une émotion forte ou que l’on fait du sport, le rythme du cœur devient plus rapide. Mais quand, au repos, la fréquence cardiaque est supérieure à 100 battements par minute, on parle de tachycardie.
Il y a une bradycardie lorsque le rythme cardiaque chute en dessous de 60 battements par minute. Un tel rythme n’est pas nécessairement signe de la mauvaise santé du cœur. En effet, certains sportifs de haut niveau, en excellente forme physique, ont un rythme cardiaque très lent.
Il est question de fibrillation atriale (ou auriculaire) quand la partie haute du cœur (les oreillettes) se met à se contracter de manière irrégulière et très rapide. Cela diminue la capacité de pompage du cœur. Selon les personnes, la fibrillation atriale est ressentie de manière différente : la majorité ont des palpitations rapides et désordonnées, d’autres, une sensation d’inconfort ou des frémissements dans la poitrine.
Si les recherches se poursuivent, la science a trouvé depuis plusieurs années des liens entre l’anxiété et l’arythmie cardiaque.
Selon un article du Dr Una Buckley et du Dr Kalyanam Shivkumar, directeur du Cardiac Arrhythmia Center, « Il existe une interaction complexe et dynamique entre le cœur et le cerveau, en particulier dans le cadre d’émotions négatives ». Selon eux, le stress, la colère et la dépression ont un impact important sur l’apparition ou le développement d’un trouble du rythme cardiaque.
Une autre étude, portant sur les relations entre la santé mentale et la santé cardiaque chez les jeunes adultes, montre des résultats similaires. Elle conclut que « L’anxiété et la dépression sont liées à la santé cardiovasculaire chez les jeunes adultes. Les interventions visant à traiter les troubles de l’humeur dans ce groupe d’âge devraient envisager de cibler les comportements liés à la santé cardiovasculaire, comme l’activité physique et la gestion du poids, afin d’améliorer à la fois l’humeur et la santé cardiovasculaire. »
Comprendre ce qu’il se passe dans le cerveau anxieux révèle également des liens entre arythmie cardiaque et anxiété.
Notre cerveau interprète les angoisses comme le signe d’un péril imminent. Il enclenche alors automatiquement un signal d’alarme. Ce mécanisme, inscrit en nous depuis toujours, est destiné à nous faire survivre à un danger immédiat en nous poussant à combattre une menace ou à la fuir.
Quand cela arrive, plusieurs effets se déclenchent, dont certains auront un impact sur le cœur. Notamment, le fait que la pression artérielle et le rythme du cœur augmentent. Si cet état d’alarme se répète trop souvent, cela ne sera pas sans conséquences.
La tachycardie, dans des cas extrêmes, peut engendrer des complications cardiaques. Voire accroître le risque d’arrêt cardiaque soudain.
L’augmentation de la pression artérielle, en perdurant, affaiblit le cœur. Ce qui peut conduire, à terme, à une maladie coronarienne et à de l’insuffisance cardiaque.
La fibrillation atriale peut également provoquer de l’insuffisance cardiaque et favoriser l’apparition d’un accident vasculaire cérébral (AVC).
D’après le Dr Christer Allgulander, « L’anxiété est peut-être devenue le plus important facteur de risque de maladie cardiovasculaire, entraînant d’autres facteurs de risque connus, tels que la dépression, la consommation de drogues, le surpoids et la sédentarité. »
C’est-à-dire que l’anxiété peut engendrer des comportements nuisibles à la santé cardiaque :
Si ces considérations sont bien sinistres, il faut garder en tête que les arythmies liées à l’anxiété sont d’ordinaire sans gravité. Souvent, elles n’ont que peu ou pas de conséquences néfastes et peuvent survenir chez des individus en parfaite santé.
Toutefois, il est avisé de redoubler de prudence quand il est question de santé cardiaque. En cas de doute, de symptômes trop importants ou de complications, consulter immédiatement un praticien de santé est impératif.
Autre fait important : si l’anxiété entraîne de l’arythmie cardiaque, être sujet à des problèmes de cœur fait de nous des proies idéales pour les angoisses. Soigner celles-ci peut donc nous faire éviter le cercle infernal où les angoisses augmentent les problèmes de cœur et inversement.
Chaque personne combat son anxiété de manière différente. C’est pour cela que sur calmement.com, nous proposons un éventail de solutions adaptées au besoin de chacun.
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