Un tressautement au niveau de l’œil ou dans une autre zone du corps peut être réellement désagréable, surtout si ça dure dans le temps. Il ne devrait pourtant pas inquiéter le sujet qui le subit. Il est, en effet, important de noter que ces twitches musculaires sont généralement sans gravité et qu’ils s’inscrivent le plus souvent dans le cadre d’un syndrome de fasciculation bénigne (SFB). Néanmoins, la personne qui en souffre devrait porter une plus grande attention à son bien-être mental. Il faut savoir que ces manifestations peuvent être causées par l’anxiété et que les deux entités physiques et psychiques s’alimentent alors mutuellement plaçant l’individu dans un état de mal-être grandissant.
Les twitches musculaires qui caractérisent le SFB sont mineurs et touchent un seul faisceau d’un muscle. Les tressautements sont généralement légers, spontanés, assez rapides et intermittents. Ils n’ont pas d’incidences sur la motricité, et même s’ils peuvent toucher n’importe quelle partie du corps, ils sont communément observés au niveau de l’œil et des organes inférieurs ou supérieurs. Ces mouvements involontaires, provoquant une gêne, peuvent durer de quelques secondes à quelques heures.
Parmi les caractéristiques et les symptômes de ce trouble, il y a :
Selon la Clinique de Cleveland (2023), la différence entre une personne lambda et celle qui souffre du syndrome de fasciculation bénigne, c’est que la première n’a affaire à cette symptomatologie que très occasionnellement. Quant à la seconde, elle a ces contractions très fréquemment, et ce, pendant plusieurs mois d’affilée.
L’anxiété figure parmi les symptômes du syndrome de fasciculation bénigne, car les contractions musculaires persistantes inquiètent le sujet qui les subit. En effet, très souvent, ce dernier s’imagine qu’il souffre d’un trouble neurologique grave. Mais les angoisses peuvent également être la principale cause d’apparition des tressautements des muscles.
Selon Dr Karmen Smith (2022), l’anxiété provoque les twitches via les mécanismes suivants :
Au vu de ces informations, et même s’il est clair que le SFB est anodin et qu’il n’est pas évolutif, il est capital d’adopter des techniques de gestion du stress. Ces approches permettent de le limiter, voire d’en venir à bout. Cela améliorera à coup sûr le bien-être physique et mental du sujet à court et à long terme.
Les médecins font encore preuve de précaution lorsqu’ils évoquent les facteurs étiologiques du syndrome de fasciculation bénigne. Ce trouble n’étant ni grave, ni progressif, les recherches le concernant ne prennent pas l’ampleur que les patients qui en souffrent le voudraient. Cela n’empêche que nous trouvons dans la littérature scientifique, un bon nombre d’études et de statistiques qui ouvrent des voies intéressantes aux prochains travaux.
Voici les découvertes les plus intéressantes que nous retrouvons en matière de facteurs de risques :
Notez, par ailleurs que, dans des cas plus rares, ce syndrome peut être associé à un trouble neurologique comme la radiculopathie, l'hyperexcitabilité ou les lésions des nerfs périphériques. Il peut également être le signe précurseur d’un trouble neuro-dégénératif ou de la maladie du motoneurone (Blackman et al, 2016).
Kurland et Reed (1963) affirment, suite à leur recherche, que 70 % des adultes sains ont fait au moins une fois dans leur vie l’expérience de fasciculations musculaires. Les études actuelles estiment à 77 % ce taux.
Pour ce qui est du syndrome, en voici la prévalence :
Population générale | Population anxieuse | |
Prévalence du SFB | 3 % | de 29 à 39 % |
Le dépistage du SFB ne peut être posé qu’après avoir éliminé toute pathologie pouvant expliquer les fasciculations. C’est pourquoi, il est essentiel de s’adresser à un neurologue si les symptômes persistent. Comme nous l’avons expliqué plus haut, dans des cas rares, la présence des tressautements peut être le signe d’une maladie neurologie dégénérative.
Ce professionnel de la santé s’attachera d’abord à confirmer l’absence de certaines affections. Et pour faire convenablement son diagnostic d’exclusion, il va s’appuyer sur :
Si les twitches ne disparaissent pas rapidement, s’ils arrivent de manière fréquente et s’ils s’accompagnent de douleurs, de faiblesse ou d’atrophie musculaire, il est urgent d’en parler à son médecin traitant ou de prendre rendez-vous chez un neurologue.
Une fois le diagnostic du SFB posé et le patient reconnaissant la part de l’anxiété en tant que cause et effet des twitches musculaires, il faut mettre en place un système de gestion du stress qui lui permettra de retrouver un certain épanouissement au quotidien. Ce dernier visera aussi bien la réduction des angoisses que l’élimination des symptômes physiques. Il sera constitué de techniques de relaxation, mais aussi parfois de traitements médicamenteux.
Pour réduire et soulager les fasciculations, il est possible d’adopter certaines approches qui permettent de décontracter les muscles et d’apaiser la psyché. Parmi ces méthodes, il y a
Face à cette pathologie bénigne, l’administration des médications n’est pas systématique. Cependant quand la gêne est telle qu’elle affecte le quotidien du sujet, le médecin peut envisager certains traitements. Ceux qui sont le plus souvent administrés sont :
L’effet des deux premiers traitements est généralement temporaire et réversible. Il est donc fortement recommandé d’associer les traitements médicamenteux à la psychothérapie lorsque le syndrome de fasciculation bénigne est lié à l’anxiété. Nous vous conseillons plus particulièrement la thérapie cognitivo-comportementale.
Afin de retrouver le bien-être, nous recommandons :
Pour en savoir plus sur les techniques de gestion de l’anxiété, il est possible de consulter les autres articles qui traitent en profondeur cette thématique. Nous vous recommandons, entre autres, celui sur la méditation et celui sur la sophrologie.
Une relation d’interaction relie le SFB et l’anxiété. Si elles sont persistantes ou qu’elles s’accompagnent des douleurs ou d’une atrophie du muscle, ces contractions intermittentes d’un faisceau musculaire nécessiteront une consultation chez le neurologue. Le praticien éliminera alors des causes neurologiques en demandant, entre autres, un EMG. Mais généralement, ce trouble est bénin et il ne nécessitera un traitement médicamenteux que si le patient exprime une altération de sa qualité de vie. Si c’est le cas, l’utilisation d’un anti-convulsant, d’un bêtabloquant ou de techniques de gestion du stress peuvent être envisagés.