Le stress et les dérèglements thyroïdiens sont intimement liés. Les symptomatologies peuvent se ressembler au point de ne plus savoir qui a déclenché l’autre. Les recherches scientifiques sur le sujet sont nombreuses et la relation qui lie les deux entités est encore en cours d’investigation. Aujourd’hui, nous allons présenter toutes les informations récentes sur le sujet ainsi que les moyens de traitement et de prévention des troubles de la thyroïde.
Située à la base du cou, juste en dessous de la pomme d’Adam, la thyroïde est une glande endocrine, à la forme semblable à celle d’un papillon. C’est elle qui est responsable de la production des hormones thyroïdiennes.
Celles-ci sont essentielles pour le bon fonctionnement de l’organisme. Elles sont au nombre de deux et portent les noms scientifiques de thyroxine (T4) et triiodothyronine (T3). Elles ont la propriété de réguler diverses fonctions corporelles. Nous pouvons en citer le rythme cardiaque, la croissance, le développement cérébral, la température du corps et la production d'énergie. Elles modulent également l’humeur (Ameli, 2023).
La régulation thyroïdienne est orchestrée par l’hormone thyréostimuline (TSH), qui est produite par l'hypophyse. La TSH stimule la thyroïde pour qu'elle produise les T3 et T4 lorsque leur quantité est insuffisante dans le corps. Dans le cas contraire, elle va provoquer une inhibition de leur sécrétion.
Il faut savoir que divers facteurs peuvent perturber ce fonctionnement. Les maladies auto-immunes, les carences en iode, les infections et les tumeurs comptent parmi les causes des dérèglements. Le stress en fait également partie.
Les dérèglements thyroïdiens peuvent être de différents types. Nous pouvons schématiser en disant qu’ils peuvent se manifester par une insuffisance en T3 et T4 ou alors en une surproduction de ces hormones. Découvrons les formes les plus fréquentes.
Dans le cas de l’hyperthyroïdie, les triiodothyronines et les thyroxines sont produites en grande quantité dans l’organisme. D’après Braunstein (2022), cela est dû à l’hyperactivité de la thyroïde et ça va avoir pour principales conséquences une accélération des fonctions vitales. Nous observerons alors :
Une hypoactivité de la thyroïde est rarement congénitale. Elle est le plus souvent acquise et elle se répercute sur l’organisme en freinant les fonctions métaboliques de ce dernier. Elle cause alors aussi bien des dérèglements physiologiques que psychiques :
La thyroïdite de Hashimoto et la maladie de Basedow sont caractérisées par le fait que le système immunitaire de la personne va attaquer sa thyroïde.
La première pathologie se manifeste par une diminution de la production des hormones thyroïdiennes. Les symptômes sont donc similaires à ceux décrits dans la partie sur l’hypothyroïdie. Quant à la seconde affection, elle se manifeste par une hyperthyroïdie et en a toutes les manifestations.
Il est important de noter qu’une maladie de Basedow n’est pas la seule cause possible de l’hyperthyroïdie. Quant à la thyroïdite de Hashimoto, elle n’est pas non plus l’unique facteur pouvant déclencher une hypoactivité de la thyroïde.
Diverses recherches scientifiques se sont attachées à démontrer l’impact ou le rôle du stress dans les dérèglements thyroïdiens.
Parmi ces dernières, nous pouvons citer celle de Song et ses collaborateurs (2018). Ses résultats démontrent que 30 % des sujets stressés sont plus prédisposés que le reste de la population à développer des pathologies auto-immunes, telles que la thyroïdite de Hashimoto ou la maladie de Basedow. D’ailleurs pour ces affections, Mizokami et ses collègues (2014), affirment qu’elles sont généralement précédées d’épisodes de stress. Ce dernier aurait alors la possibilité de modifier les réactions immunitaires via les systèmes endocrinien et nerveux.
Par ailleurs, Docteur Stephano Guandalini (2021), déclare que l’hormone du stress, le cortisol, peut inhiber la production de TSH entraînant ainsi une diminution des T3 et T4 et provoquant une hypothyroïdie.
Enfin, ce médecin américain émérite affirme qu’en cas de dérèglement médicalement confirmé de la thyroïde, le sujet devient plus sensible au stress mental. Il y a donc une interaction entre cet état émotionnel et cette maladie endocrinienne.
Les dérèglements thyroïdiens se diagnostiquent grâce à l’examen clinique, à l’analyse sanguine, à l’imagerie ou à la scintigraphie. Les traitements naturels ou chimiques peuvent varier en fonction du type et de la gravité des symptômes.
Dans le cas d’une hyperthyroïdie ou d’une maladie de Basedow, le traitement va surtout se concentrer sur l’inhibition des T3 et T4 grâce aux antithyroïdiens de synthèse. Selon le Vidal, ces médicaments peuvent avoir des effets secondaires très contraignants, ce qui nécessite une surveillance médicale accrue durant les premières semaines de prise du traitement. Des bêtabloquants peuvent également être administrés pour ralentir le rythme cardiaque. Si ces remèdes sont insuffisants, le médecin peut envisager une ablation chirurgicale d’une partie de la thyroïde ou son traitement par l’iode actif.
Lorsque le patient souffre de thyroïdite de Hashimoto ou d’hypothyroïdie, la prise en charge consiste à administrer la T4 et/ou la T3. La personne se verra alors prescrire la Lévothyroxine et/ou la Liothyronine.
Il existe également des compléments alimentaires qui permettent de palier aux perturbations thyroïdiennes. Ces derniers sont naturels et permettent de réduire les symptômes sans effets secondaires. Ils peuvent contenir de :
Les conséquences des dérèglements de la thyroïde sur la santé générale sont nombreuses. Ces soucis endocriniens fragilisent le cœur, peuvent causer des fausses couches et affectent négativement le bien-être psychique. Pour les éviter ou les soulager, il faut suivre certaines mesures préventives de leur apparition ou de leur aggravation.
Parmi les comportements à proscrire ou à réduire, il y a :
Parmi les routines à instaurer dans son quotidien, nous recommandons de :
La thyroïde est cette petite glande qui a un gros impact sur le corps. Les hormones qu’elle sécrète régulent diverses fonctions corporelles. Malheureusement, le stress, comme la grossesse, le cancer ou une maladie auto-immune, peut la dérégler. Cela cause une hyperactivité ou une hypoactivité de l’organisme et l’apparition d’une hyper ou d’une hypothyroïdie. Heureusement, les symptômes se soignent par des médicaments, par la chirurgie ou l’iode radioactif. Il existe également des remèdes naturels à base de zinc, de sélénium, d’iode, d’acides aminés ou de plantes ayurvédiques. Cependant, il est possible d’éviter de développer de tels troubles. À cette fin, il est conseillé de se prémunir contre le stress, d’éviter les perturbateurs endocriniens et d’adopter une alimentation qui renforce l’immunité et qui favorise le bon fonctionnement de la thyroïde.