Si pendant des décennies la perte de poids a été associée de façon quasiment automatique aux régimes, ce n’est désormais plus le cas. Les nombreux retours d’expérience et une littérature médicale de plus en plus fournie permettent désormais de mieux appréhender la problématique complexe que constitue une perte de poids réussie. Ce dernier point est central, car ce qui peut être considéré comme une réussite dans ce cadre-là doit impérativement prendre en compte la notion de résultat sur le long terme. C’est là un des angles morts des régimes traditionnels qui a été depuis corrigé avec d’autres méthodes que nous allons aborder dans cet article.
Dans quels cas faut-il envisager de perdre du poids ?
Loin des considérations d’ordre strictement esthétique et donc subjectives qui sont propres à chaque personne, il existe quelques critères objectifs permettant de déterminer si une perte de poids devrait être envisagée. Le premier d’entre eux est l’IMC (indice de masse corporelle) qui correspond à un ratio poids/taille chez l’individu. Cette donnée s’obtient en divisant le poids en kilogrammes par le carré de la taille en mètres. Le résultat obtenu permet ensuite une classification de son IMC.
On considère, par exemple, que si celui-ci est compris entre 18,5 et 25, il est normal. En revanche, entre 25 et 30, on parle alors de surpoids et au-delà de 30 d’obésité (voire d’obésité sévère entre 35 et 40). Concernant les derniers cas de figure, ils sont associés à un risque accru de développer des pathologies telles que le diabète de type 2 ou certaines maladies cardiovasculaires. Par conséquent, c’est dans ce cas précis que le fait de perdre du poids deviendra impératif.
Pourquoi les régimes traditionnels ne fonctionnent-ils pas sur la durée ?
Le principe de base des régimes traditionnels est relativement logique et repose sur le concept clé du déficit calorique. Toutefois, en pratique, ce principe se heurte à d’autres réalités qui peuvent rendre ces régimes contre-productifs sur le long terme.
L’un des premiers écueils concerne une approche trop stricte faite de privations soudaines et continues. Bien que cela puisse donner des résultats encourageants sur la balance dans un premier temps, dans un second, le risque de rechute est important. En effet, la frustration physique et mentale risque d’engendrer un phénomène de compensation consistant à alterner les périodes de diètes trop strictes et celles de diètes chaotiques. La conséquence sera alors de reprendre systématiquement les kilos perdus et le découragement ne sera alors pas loin.
L’autre risque bien connu est d’ordre métabolique et concerne la tendance qu’a le corps à réagir de façon néfaste à un déficit calorique extrême. Ce dernier peut alors avoir tendance à puiser son énergie dans le muscle et non dans le gras ou bien encore à ralentir le métabolisme de base. Ceci aura pour conséquence de stocker davantage de gras et de faire moins de muscle.
Les solutions alternatives
Les régimes et le principe de base du déficit calorique ne sont pas à bannir. Toutefois, ils s’inscrivent dans une approche progressive et raisonnée. Voici quelques méthodes efficaces reposant sur ces principes ou sur une combinaison de méthodes fonctionnant en synergie.
- Le jeûne intermittent : cette pratique en englobe en réalité plusieurs (autant que de méthodes). Il s’agit simplement de définir une période limitée de la journée pendant laquelle on mange tous ses repas. Il s’agit par exemple de jeûner 16 heures et de manger pendant les 8 heures restantes ou d’alterner des jours avec et sans jeûne.
- La diète cétogène ou Keto : il s’agit ici de supprimer la plupart des glucides de son alimentation et d’augmenter son apport en lipides de qualité et en protéines. Ce régime a notamment pour avantage de contrôler la glycémie.
- La prise de traitements spécifiques : il existe depuis quelques années des traitements efficaces du surpoids. C’est notamment le cas des analogues du GLP-1 comme le liraglutide ou le sémaglutide qui permettent de contrôler la glycémie et la sensation de satiété. Ces traitements existent sous plusieurs dénominations commerciales comme Wegovy, Saxenda, etc, mais offrent comme les nombreux avis en témoignent une efficacité comparable.
- La chirurgie bariatrique : cette dernière option est généralement utilisée lorsque toutes les autres n’ont pu donner de résultats satisfaisants. Il s’agit là de réduire le volume de l’estomac de façon chirurgicale afin de limiter drastiquement l’appétit.
Il convient de rappeler que toutes ces méthodes s’inscrivent dans le cadre d’un suivi médical précis et élaboré avec l’aide d’un médecin, mais aussi d’une hygiène de vie de qualité. Chaque individu ayant des problématiques (et une génétique) différentes, il n’existe donc pas de solution unique. Toutefois, il y a fort à parier que parmi les options proposées, une ou plusieurs puissent être la solution gagnante pour une perte de poids réussie sur le long terme.